Sabotages à la SNCF: railway-gate ?

Publié le 12 novembre 2008 par Juan

Parfois, je préfère me tromper. Il y a 24 heures à peine, j'écrivais sur ce blog un billet intitulé : "Sabotages à la SNCF: accuser avant de prouver." Après avoir interpellé une vingtaine de personnes, dont dix furent placées en garde à vue, je m'interrogeais sur cette précipitation étatique à s'autocongratuler de l'arrestation des auteurs présumés des sabotages, dont certains franchement criminels, des lignes de la SNCF.
Pêle mêle, Sarkozy félicitait la police, Michèle Alliot-Marie louait la célérité de la toute nouvelle Direction Centrale du Renseignement intérieur et la SNCF poussait un ouf de soulagement qu'aucun cheminot ne fut trouvé parmi les prévenus. Certains médias pouvaient même laisser entendre que l'extrême gauche voire Olivier Besancenot était plus ou moins dans le coup. Bref, une aubaine ! Une vraie diversion comme on n'ose plus en imaginer !
Patratas... Après plus de 24 heures de garde à vue, les policiers n'ont rien trouvé de substantiel qui laisse penser que les 10 activistes, anarchistes tendance "primitivistes" (*) soient impliqués dans les attentats matériels contre la SNCF. Tout au plus n'aiment ils pas le progrès technique !
"Les enquêteurs ne disposaient, mercredi 12 novembre, d'aucune preuve formelle de l'implication des dix personnes placées en garde à vue la veille. si elles sont soupçonnées d'avoir un lien avec les actes de sabotage qui ont visé ces derniers jours le réseau de la SNCF, la prudence reste de mise, a-t-on indiqué de source judiciaire." (source Nouvel Obs).
Pire, on a même appris mercredi que l'enquête préliminaire diligentée en avril dernier pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" ne concernait pas ... les sabotages récents contre la SNCF.
De qui se moque-t-on ?
De nous.
Lire aussi:
  • Communiqué de la Fédération Anarchiste

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