Le rêve monétaire impossible des blogueurs francophones

Publié le 12 novembre 2008 par Sportif
SportQI est en mode réflexion, comma la photo sur la gauche l'illustre bien. Les 2 ou 3 lecteurs fidèles de ce blog se sont rendus compte que je ne publie que très rarement ces temps-ci. Je prends du recul et j'essaie de résister aux nombreux nouveaux projets qui me passent par la tête tous les jours. Ce ne sont effectivement pas les idées qui manquent. Mais le prochain projet que je vais entreprendre doit être le bon parce que bloguer, aussi amusant cela puisse-t-il être, ça demande des efforts soutenus, de l'intensité et un investissement de temps considérable. En retour je m'attends à des résultats.
Est-ce que je considère SportQI comme un échec? Pas du tout et je n'ai pas l'intention de mettre la hache dedans même si ma souris est parfois passé sur le "Delete" dans Blogger pour lequel il n'y a pas de "Undo". J'ai beaucoup appris avec SportQI, j'ai aussi échangé avec d'autres blogueurs intéressants. Je vais continuer d'y publier certaines idées, pas toutes reliées au sport, mais même comme dans ce cas-ci, en parlant d'autre chose je vais faire un parallèle avec le sport.
Le rêve monétaire impossible des blogueurs francophones
C'est en lisant l'article Profession blugueur sur LeMonde.fr que j'en suis venu à cette conclusion. L'article décrit comment 4 blogueurs français, à force de travail et de créativité, en sont venus à générer un revenu qui est presqu'intéressant. Et par là je veux dire un revenu qui permet soit d'arrêter de travailler si vous être prêt à vivre avec le salaire minimum en considérant que vous n'avez aucune protection ni assurance personnelle et que vous bosser avec acharnement pour gagner un montant qui varie tous les jours selon le nombre de visites sur votre blog et votre finesse à monétiser ces visites. en échange de ça, vous avez la "liberté" de bloguer, de ne plus lécher le cul de votre boss ou de vos clients, ce qui représente un attrait indéniable.
L'exemple que je trouve le plus "parlant" est celui du Journal du Geek qui arrive à générer 7 000 euros de revenus par mois, soit environ 84 000 euros ou 100 000$ canadiens selon les taux de change variant. Intéressant, non? Sauf que le gars doit engager des gens pour l'aider et en fin d ecompte il lui reste 2000 euros par mois dans ces poches. Si ce revenu vous sert à payer les voyages, la bouffe et le vin ou d'autres trips matérialistes, c'est cool. Si ça doit payer l'épicerie et le logement, c'est moins drôle. quand on pense que le Journal du Geek génère environ 15 000 visites par jour...
Et c'est pourquoi je déclare que le rêve monétaire est impossible. Combien sommes-nous à générer 15 000 visites par jour? On les compte presque sur les doigts de la main. D'où la nécessité de bloguer pour autre chose comme le plaisir, le désir d'échanger ou l'équilibre mental via une thérapie Internet de social networking...
Bloguer, c'est comme jouer au golf
Quand on y pense, bloguer c'est vraiment comme le golf. Et je m'explique:
  • Certains bloguent pour le plaisir et ne "compte pas leurs coups", comme au golf certains jouent pour la détente et la joie d'être dans la nature mais ne calculerons jamais leur handicap.
  • Seuls quelques golfeurs font de l'argent avec le golf comme seuls quelques blogueurs font de l'argent avec leur blogue. Les pros du golf font du cash en pratiquant le sport, d'autres donnent des leçons et finalement certains font de la business sur le terrain ou dans le club house. C'est pareil pour les blogueurs : certains font du cash avec leur blog grâce à la publicité, d'autres sont consultants et expliquent aux entreprises comment faire du Web 2.0 et finaelement certains développent les affaires avec leur blog. Si j'étais paysagiste par exemple, c'est certain que j'aurais un blog et que je viserais à avoir des centaines de visites par jours car jamais autrement je ne pourrais parler à des centaines de personnes en une journée.
  • Certains manquent d'étiquette au golf et rient trop fort, trichent, ne réparent pas leurs marques be balls. Même chose dans la blogosphère, y en a qui manque de classe partout.
  • Certains golfeurs ont une bonne drive mais sont faibles dans la short game. Certains blogueurs sont fort pour créer du contenu et avoir des idées, mais sont faibles en SEO. Pas facile de maîtriser tous les aspects en jeu.
  • Au golf, faut savoir calculer le vent et maîtriser certains effets de "draw" ou de "fade". Les meilleurs blogueurs suivent les tendances et profitent du "long tail" à merveille.
  • L'équipement ne fait pas le golfeur, mais les nouveaux bâtons aident beaucoup les golfeurs médiocres ou vieillissants. Bloguer se fait mieux avec les bons outils, une bonne plateforme, les nouveaux widgets et un branding efficace.
  • Finalement, les gars qui se pointent au terrain de golf en retard, enfilent leur souliers en vitesse et courent au premier départ sont rarement les meilleurs golfeurs. Ceux qui réussissent à jouer "scratch" pratiquent comme des malades et pensent toujouts à améliorer leur game. Réussis dans la blogosphère demande le même effort.
Le dernier parallèle à faire est qu'il peut être très amusant de jouer golf pour le plaisir et sans pression tout comme on peut bloguer pour se distraire et avoir du plaisir. Faut juste savoir ce qu'on veut. Et si quelqu'un veut me payer une ronde de golf, laissez-moi un commentaire, je suis ouvert...