Réunie hier, la commission juridique de la Ligue de football professionnel (LFP) n’avait toujours pas rendu public son délibéré dans la soirée. «ça devrait se terminer devant la chambre des litiges de la Fifa et, dans tous les cas, devant les tribunaux civils», assure Jean-Louis Triaud, le président des Girondins de Bordeaux qui dit «ne rien attendre» d’une instance vraisemblablement incompétente dans ce type de dossier. L’affaire porte sur le transfert de Pascal Feindouno en septembre de Saint-Etienne à Al-Saad. Devant reverser 50% du prix de la transaction, au titre d’indemnités de formation, à son homologue girondin, le club forézien avait inclus le défenseur Nivaldo pour ramener la vente du Guinéen de 8 à 5 millions d’euros. Soit un manque à gagner de 1,5 millions d’euros pour le club aquitain qui estime la valeur du Brésilien artificiellement surévaluée. «Si je vous vends une 2CV plus cher qu’une Rolls Royce, ça peut avoir l’apparence de la légalité. Mais il y aura un doute», poursuit-il, déplorant «l’hilarité générale de ce contentieux dans la presse sportive.»
Guillaume Balout
LFP : Triaud mécontent
Alors que la LFP tient demain une assemblée générale extraordinaire pour entériner un accord de gouvernance entre toutes les familles du football, Jean-Louis Triaud dénonce ce compromis. «J’en fais une affaire de principe. Je pense qu’il n’y a pas mieux que les présidents de club pour représenter le football français», estime le président bordelais, plutôt partisan d’une modification du conseil d’administration.