Bilingue, l'école où l'enfant est roi

Publié le 13 novembre 2008 par Eyes

L’Éducation nationale est en pleine crise financière. En revanche, les écoles des riches se portent bien, merci ! Enquête sur l’école Bilingue de Paris.

Multiplication des établissements privés au détriment du public dans le second degré à Paris (103 lycées privés pour 75 publics), réforme de la carte scolaire, révision des programmes, engorgement des classes, suppression de 13 500 postes d’enseignants, dont 3 000 dans les Réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased)… Depuis plusieurs mois, l’enseignement public vit une période particulièrement sinistrée.

100% de réussite au bac

Les établissements privés sous contrat d’association, eux, se portent bien. Merci aux familles de ces chers petits, qui mettent la main à la poche. Et merci à l’État qui, via des contrats d’association, finance une large partie des dépenses de ces écoles « privées ».

Bakchich a mené l’enquête à l’École Active Bilingue Jeannine Manuel (EABJM), située dans le XVe arrondissement de Paris, qui fait à la fois école, collège et lycée. Un bon exemple d’école tout particulièrement privilégiée.

Créée en 1954, l’école, associée de l’UNESCO, est aujourd’hui, d’après son site Internet, « l’école privée sous contrat d’association non confessionnelle la plus importante de France ». De bonne réputation, elle peut se vanter d’un excellent taux de réussite au bac (100%). Et de fait, Dame bilingue fait partie des écoles les plus recherchées par l’élite parisienne. Pourtant, d’après le magazine L’Express, qui effectue chaque année une enquête – qualifiée de « très sérieuse » par le rectorat de Paris – sur les lycées français, Jeannine Manuel est loin d’être le meilleur. Et n’est classé que 278è sur 1871. Explication, « la moitié de la note finale est due à la performance (taux de réussite au bac), l’autre moitié à la capacité du lycée à accompagner et faire progresser tous ses élèves ».Lire Bakchich