Un colloque réunit pour deux jours d'éminents chercheurs français et allemands sous l'égide de l'Académie des sciences pour démonter les mécanismes de la découverte scientifique.

Publié le 13 novembre 2008 par Jérémy Dumont

Crédit: innovationtools.com

Tout le monde connaît l'histoire de Newton et de la chute d'une pomme qui lui aurait brusquement ouvert les yeux sur la gravitation universelle. Ou celle d'Archimède qui, plongé dans son bain, s'écria «Eurêka !» et découvrit ainsi le fameux principe qui porte son nom. Ce sont bien évidemment des légendes. Mais la part de l'imagination et de l'intuition dans le monde des sciences et des découvertes est bien réelle.

Et pour mieux cerner son importance, un colloque réunit à partir de vendredi matin, pour deux jours, des dizaines de chercheurs éminents, français et allemands, à la Fondation Simone et Cino del Duca, sous l'égide de l'Académie des sciences et de l'Académie des sciences morales et politiques. Et on peut dire que l'imagination n'est pas réservée aux poètes ou, inversement, que la science est, aussi, poésie et intuition.

«Ce colloque a deux objectifs. Premièrement, de proposer à travers un thème fédérateur une réunion transdisciplinaire, explique l'académicien Pierre Buser, l'un des initiateurs, avec Claude Debru, lui aussi académicien, de ce colloque. Presque toutes les disciplines seront représentées. Le deuxième objectif est d'approfondir tous ensemble ce que l'histoire des sciences peut nous apporter dans l'exercice actuel de la démarche scientifique.»

La mythologie au service de la physique

 

Les philosophes seront de la partie. Ainsi, Bertrand Saint-Sernin s'interrogera sur la question de l'interaction des esprits et sur le fait qu'aujourd'hui, contrairement aux «savants-philosphes» d'antan, personne ne peut plus dominer complètement une discipline ni même une théorie. Mais que les nouveaux moyens de communication, par leur universalité et leur rapidité, fournissent une nouvelle donne.

Et il est vrai qu'à côté des fulgurances intuitives d'un Albert Einstein ou d'une Marie Curie l'histoire fourmille d'exemples méconnus pourtant frappants et pleins d'enseignements. Ainsi est le cas du «multiplicateur de Schweigger». Johann Schweigger (1779-1857) est un physicien allemand qui s'est intéressé à l'électromagnétisme. Il est connu pour avoir inventé - une performance à l'époque - l'ancêtre du galvanomètre pour la mesure des courants électriques. Mais c'est la démarche qui l'a amené à ses inventions qui mérite réflexion.

Jean-Luc NOTHIAS

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Publié par : Loïc LAMY

source : le Figaro, publié le 06/11/2008

Publié sur :  le vide poches / création