Impossibilité d'augmenter les salaires en FRANCE mais il existe une mùartge de manoeuvre au gouvernement

Publié le 18 novembre 2008 par Gilles74

Nos  salaires  c'est  tout  de  suite

article  nouvelobs

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20080...

La  situation  de  très  nombreux  Français s'est aggravée  depuis  plusieurs  mois, personne  ne  peut  en   douter  ni   nier  cette  évidence

Quel   est  le  sens  de la  manifestation  conduite  par  le  PCF  aujourd'hui?

Les  salaires  peuvent  ils  raisonnablement  être  augmentés?

Car  c'est  avant  tout  à cette  question  qu'il s'agit  de  répondre.

Devant  l'inertie  du  PS  plus  occupé  à  régler  l'avenir   interne , de  ses  cadres  qu'à  traiter  des  problèmes  des  Français,  seule  la  LCR  et  sa  transformation  en  parti  anticapitaliste  semble  avoir  encore  un  peu  de vigueur  aujourd'hui.

L'absence  du  PCF  dans  ce  débat  confirmera  le  déclin  enclenché  depuis  15  ans  comme  la  faillite  actuelle  de  son journal  l'Humanité  qui  ne  survit   qu'avec  les  subventions  de l'état   (plusieurs  millions  d'euros  annuels)  mais  jusqu'à  quand?

Certes  près  de 7 millions   de  nos  compatriotes  vivent  ou  plus  exactement  survivent  avec  moins  de 847€  par  mois.

  ce  qui  est  profondément  SCANDALEUX.

Cette  situation  est  cependant  la  résultante   des  politiques  menées  depuis 1981 où  déjà  l'entreprise  et la  manipulation  de la  réalité  était  le  dogme  sur  le  quel  François  MITTERAND   avait  été  élu.

La  lutte  contre  le  capitalisme  et  la  "Chasse"  aux  patrons pris  tous  ensembles  sous  le  même  vocable.

La  réalité économique   Française  est  cependant  très  différente.

Il  existe  bien  de  très  grandes  entreprises  dans  notre  pays.  Grandes  entreprises  au  passage  très  peu  nombreuses  et  quasiment  toutes issues  de  l'action  de  l'état  depuis  Colbert.

Le  reste  du  tissus  Français  concerne de  trop  petites  entreprises  que  nous  qualifions  de  PME TPM  ou  micro  entreprises.

Aucun  Français  ne  peut  ignorer  ce  fait , sans  mentir.

96%  du  total  des  entreprises  françaises  comptent  moins  de 20  salariés, 93%  moins  de 9,

87%  moins  de 4 et  même 67%  sans  aucun  employé  si  ce  n'est  le  "PATRON"

Moins  de 1%  de nos  entreprises  comptent  plus  de 100  salariés.

La  réalité  du  petit  patron  exploiteur  de  son  salarié  en  France  est  donc  une  fausse  perception  entretenue  par  beaucoup  à  des  fins purement  politiques.

Cette  réalité  dérange  d'autant  que  pour  ce  qui  concerne  nos  grandes  entreprises, la  Gauche a commis  cette  erreur   irréparable  d'ouvrir  leur  capital  aux  spéculateurs   étrangers  ce  que  depuis  le  Général  De GAULLE  était  interdit  part  la  loi: 80%  du  capital  de  ces  sociétés  devaient  IMPÉRATIVEMENT  être  sous  contrôle  de  fonds  FRANCAIS,  afin  d'éviter  toute  fuite  des  bénéfices  vers  les  actionnaires  étrangers.

C'est  donc  la  Gauche  et  elle  seule   (y  compris  le  PCF) qui  est  à l'origine  de la  perte  de  contrôle  de  nos  grands  groupes.

Comment  s'étonner  alors  que  depuis  cette  date  près  de 10%  de  PIB  ait  été  transféré  des  salaires  au  paiement  des  dividendes légitimement  dus  aux  propriétaires  de nos  grandes  multinationales  qui  avaient  été  bradées?

89%  de  l'emploi  privé (14 millions)  se  trouve  au  sein  des  PME  françaises,  et  donc 11%  seulement  dans  les  grands  groupes.

Par  ailleurs  les  trois  fonctions  publiques  comptent  à  ce jour  plus  de 5 millions  et  demi  de  fonctionnaires  non  inclus  les  société  d'état,

Le  recrutement  de plus  d'un million  et  demi  de fonctionnaires  depuis 1982, place  la  FRANCE  dans  une  situation incroyable  en  étant  le  pays où  le  ratio  emplois  privés  et  publics  est  le  plus  important, à savoir  plus  de 23%  de la population  active  du  pays et  qui absorbe  de  ce  fait  plus de 60%  du  total  du  budget  de l'état.

L'état  étant  déjà  parvenu  à 54%  de  prélévements  obligatoires  (en  ajoutant  les  coûts de la  sécurité  sociale) ce  dernier  ne  dispose  d'aucune  marge  de  manoeuvre  à  savoir  la possibilité  d'augmenter  des  impôts  ou  de laisser  filer  les  dépenses.

Cet  état  dont  les  caisses  sont  vides  du  fait  qu'il  vit  à crédit depuis 1982 essentiellement,  et  dont  la dette  colossale  trouve  son  explication  avec  un budget  en  déficit  chaque  année  de près  de 25%.

Dans  ces  conditions,  comment  augmenter  les  salaires?

Pour  ce  qui  concerne  les  fonctionnaires cette  demande  justifiée  sur  le  fond  en  ce  qui  concerne  les  moins  payés  et  ils  sont  trop nombreux, est  impossible  du  fait  même  que l'argent  a  déjà  été  engagé  ailleurs  (recrutement  des  fonctionnaires  depuis 1982)

Pour  ce  qui  concerne les  salariés  du  privé, il  existe  deux  catégories:

Les  grandes  sociétés 11%  du  monde  salarial  privé, où  cette  demande  pourrait  être  envisagée,  mais  les  personnels  bénéficient  déjà  de  nombreux  droits  sociaux  qui  n'existent  pas  et n'existeront  jamais  au  sein  des  PME.

Il  reste  les 89%  des  emplois  du  privé  au  sein  des  petites  entreprises, or  dans  ce  cas  la  demande  est impossible  au risque  mortel  d'entraîner  le  dépôt  de bilan  de  très  nombreuses  de  ces  petites  structures.

En 1982  et  l'année  suivante, l'interdiction  de licencier  le  personnel  que  ces petites  entreprises  ne  pouvaient  plus  payer  avait  eu  pour  conséquence  la mise  en faillite de plusieurs  centaines  de milliers  de  ces  structures  et 2 millions  de  chômeurs  (chiffres  du  ministère  du  travail)

Cette  cause fut  la  raison  majeure  des  recrutement  des  fonctionnaires  au  sein  de la  FP territoriale  et  hospitalière.

Il fallait absolument  trouver  des  emplois  aux  chômeurs, malgré  l'engagement  du  ministre  de l'intérieur  de l'époque  (Gaston )  qui s'était  engagé à ne  recruter  aucun  fonctionnaire  pour  armer  les nouveaux  conseils généraux.  les  personnels  devaient   alors  être  fournis  par  les  Préfectures  dépossédées  d'une  part  de  leurs  missions.

Le  recrutement  au  sein  de nouveaux  hôpitaux  (1000  contre  moins  de 300  à l'époque)  fut  également  le  pretexte  à  traiter  le  mal  social  et  non  répondre  aux  besoins  des  malades.

les  maires  (ps  ou  UMP) présidents  des  conseils  d'administration  de l'hôpital  de leurs  villes  recrutèrent  ainsi  leurs  futurs  électeurs,  sans  avoir  à payer  les  charges inhérentes  aux  salaires.

Nos  PME  sont  exsangues, elles  sont  les  plus  lourdement  taxées  en  Europe (33%).

la  crise  bancaire  et  les  difficultés   qu'elles  rencontrent  déjà  depuis  plusieurs  mois  pour  obtenir  des  découverts  de  trésorerie  en condamnera beaucoup  à déposer  le  bilan.

Toute  augmentation  de  salaire  imposée  par  le  gouvernement  aurait  donc pour  conséquence  logique un  flux  grandissant  de  mises  en faillite.

Est  ce  que  souhaite  le  PCF ? sans  doute  pas  car  les  centaines  de milliers  de  chômeurs  consécutifs  à cette  demande  démagogique  lui  seraient  alors  partiellement  imputables .

Si  les  salaires  ne  peuvent  pour  cette  raison être  augmentés  dans  l'immédiat, l'état  de  survie  sociale  de  très  nombreux  Français reste  une  réalité  Humaine  qui  devra  être  traitée  dans  l'urgence  et  surtout  immédiatement.

Rappel  de  fiches  publiées  sur  ce  blog

Augmentation  immédiate  de 30%  des  allocations  familiales

Gratuité  des  soins  pour  les 1 million  et  demi  d'enfants  non  couverts  par  les  mutuelles  parentales

Gratuité  des  cantines  et  des  transports  scolaires.

Sans  la  création  d'une  banque  d'état  (ou  nationalisée)  dédiée  exclusivement  aux  PME  comme  demandée  par  le  SÉNAT  depuis 1994,  pour  tenir  compte  de la  conjoncture,  plusieurs  milliers  de  PME  sont  déjà  condamnées  à la  faillite.

Les  chiffres  du  chômage  font  s'amplifier  au  cours  des  prochains  mois

sans  doute  plus  de 50 000  en  octobre,

60 000 en  novembre

  et  près  de 80 000  en  décembre  avec  plus  de 70 milliards  d'euros  de  déficit  de notre balance  commerciale (record  historique  en  France,  du  au  fait  que  nos  produits  sont  déjà  trop  chers  pour  s'exporter)

Liens  des  notes  publiées

Rentrée  sociale   Monsieur  le  premier  ministre !