Lettre aux militants socialistes

Publié le 19 novembre 2008 par Nicolas J
Je ne sais pas s’ils se connaissent ou si c’est le hasard mais Oh!91 et Le Coucou ont eu la même idée : adresser un message aux militants socialistes. Ils ne sont d’ailleurs pas d’accord.
Une bonne idée se pique. Je vais donc faire la même chose.
Cher ami, cher camarade, mon canard,
Tu dois voter, demain, pour un machin dont au sujet duquel, nous autres, pauvres électeurs, ne comprenons pas nécessairement tous les enjeux et qui provoque des escarmouches au point que les Serbes et les Croates de la grande époque pourraient passer pour de sympathiques personnages de bandes dessinées.
Il est temps que cette élection soit passée et qu’on puisse ranger les armes.
Toujours est-il que je te demande de ne pas te tromper d’élection : il ne s’agit pas de savoir qui sera candidat à la Présidentielle en mai prochain mais qui sera le premier secrétaire du Parti Socialiste.
Grosses bises
Nicolas
On passe beaucoup de temps à parler de cette élection ce qui fait que je suis en retard pour mon billet habituel de ce matin. Je voudrais néanmoins ajouter quelque chose. Une partie des arguments de chacun porte sur les personnalités soutenant chacun et ça se transforme souvent en n’importe quoi !
Je vois des gugusses taper sur Laurent Fabius et Henri Emmanuelli, par exemple. Il y a quelques mois, on félicitait Riton pour sa pédagogie et on embrassait Lolo pour avoir mouché Jean-Louis Borloo à propos de la TVA lors des soirées électorales. Dans l’autre sens, je vois certains qui acclament maintenant Manuel Valls alors qui le traitaient de suppôt de la droite il y a encore quelques semaines. Le « camp adverse » n’est pas nécessairement mieux. J’ai lu des choses abominables, par exemple, sur Julien Dray alors qu’il était béni par tous (ou presque…) lorsque nous l’avions inteviewé le mois dernier.
Un peu de retenue ferait du bien : nous nous battons tous, de l’intérieur ou de l’extérieur, pour le même parti, pour la même orientation politique générale.
Les quelques différents devraient être réglés au comptoir, pas sur la place publique.