Maître Martine Malinbaum, qui fut l’avocate de Jacques Mesrine entre 1976 et 1978, a publié, aux Editions du Rocher, les lettres et les poèmes que le malfrat lui a envoyé depuis la prison de la Santé à Paris (voir l’article du 30/10/2008). Sabrina et Boris Mesrine , deux des trois enfants du « grand Jacques », viennent d’assigner au tribunal l’avocate de leur père, aux motifs de viol du secret professionnel qui la liait à son client et de la publication des lettres sans leur autorisation.
Le fils aîné de l’ancien « Ennemi public N°1 », Bruno Mesrine, garde Martine Malinbaum comme avocate et se désolidarise ainsi de la fratrie. Peut-être y a-t-il plus à gagner sur les droits de l’adaptation cinématographique de la vie de leur père (sortie du deuxième volet dans les salles le 19 novembre), négociés par Maître Malinbaum, que sur une procédure aléatoire pour atteinte au droit moral et patrimonial. D’autant plus que les enfants de Jacques Mesrine ont renoncé à la succession de leur père (couvert de dettes au moment de sa mort) et ne sont donc plus considérés comme ses héritiers.
En tout état de cause, ces actions ont entraîné une surmédiatisation d’ouvrages qui sans cela seraient peut-être restés inconnus du grand public. Ces procédures engagées pour retirer du marché les livres incriminés ont donc accéléré de façon significative leurs ventes. Une bonne opération pour les auteurs et les éditeurs (si les plaintes sont rejetées). En tout cas, de la publicité gratuite dans tous les JT du 20H, ça n’a pas de prix ! Je ne pense pas que c’était le but recherché par les plaignants !