Plus conçu comme une interface de discussion en trois dimensions qu’un véritable concurrent de Second Life, Lively a d’abord surpris ses utilisateurs potentiels. En imitant la mécanique et les graphismes du monde virtuel d’IMVU, l’univers de Google s’est peut être coupé de sa démographie. Enfin, le choix exclusif d’une application Windows a également pu rebuter les visiteurs.
Alors que Second Life attire les créateurs par la possibilité d’inventer ex nihilo, la vie d’un avatar, Lively déçoit enfin par ses bibliothèques d’accessoires et d’objets prédéfinis.
Pour le site ReadWriteWeb, l’origine du déclin est plus profonde. Alors que Google est passé maître dans la collecte de données, de son moteur de recherche, à son lecteur de flux rss, le chroniqueur de RWW s’étonne de ne voir dans Lively aucune source de données potentielles.
Google ne s’étend pour sa part guère sur les raisons de cet échec, se contentant d’évoquer une “expérimentation” peu concluante. Cette mésaventure pourrait toutefois être significative d’une nouvelle stratégie économique. Alors qu’elle entretenait le foisonnement, l’entreprise américaine va-t-elle, dès lors, mettre fin à tout service qui n’est pas rentable ?
Selon cette hypothèse, Knol, l’encyclopédie en ligne, concurrente de Wikipédia, est menacée. De la même manière, Orkut, le réseau social conçu par Google pourrait pâtir de son échec relatif, face à Facebook et MySpace.
Laurent Checola