Le détecteur de mensonges comme outil de recrutement, acte II

Publié le 24 novembre 2008 par Claire Romanet

L’an dernier, on avait déjà cité ici la Grande-Bretagne qui mettait en œuvre un détecteur de mensonges pour identifier les faux chômeurs. Cela n’avait pas fait grand bruit. Aujourd’hui, c’est en Suisse que l’on voit apparaître ces nouvelles machines dont le principe est de mesurer les émotions afin de restituer un profil psychologique.
Basé sur l’analyse du niveau de stress, obtenue par la vibration de la voix lorsqu’on répond à des questions ayant trait (par ex.) à notre rapport au jeu, à la drogue ou au vol, ce test de 40 questions donne de nombreuses indications sur nos priorités.
Dans le reportage de Nouvo (chaîne TV suisse), la question est posée : « Est-ce légal ? » Le consultant RH interviewé explique avec le sourire : « Si vous signez l’autorisation de passer le test, c’est légal. Si vous ne signez pas, vous n’avez pas le job. Aussi simple que cela ».
Ce genre de méthode, utilisé de façon plus en plus fréquente, ailleurs qu'en France, pose deux questions essentielles :
La fiabilité d’abord (notamment le crédit qu'on peut accorder aux réponses). Et la notion de respect. En effet, en France, on est très chatouilleux sur les questions qu’il est décent de poser ou pas.
Difficile de répondre donc quand on sait qu'il s'agit de prôner le jugement d'un individu seul ou pire encore, d'une machine. Et qu’en même temps, on a 70% des CV en France qui sont bidonnés (source Apec)…


Sources : nouvo, planning Brainstorming