Compte rendu de la matinée Marketing Culturel 2.0

Publié le 24 novembre 2008 par Dianed

L’agence Communic’Art, dont le directeur François Blanc animait la table ronde à la conférence Marketing Culturel 2.0, a diffusé un compte-rendu de cette fameuse matinée.
Le voici donc pour les intéressés :


Kim Mitchell, directrice de la communication du MoMa, Agnès Alfandari, chef du service Internet du musée du Louvre, Laurent Gaveau, chef du service nouveaux médias du Château de Versailles


Marketing Culturel 2.0
Comment profiter des nouveaux médias ?

Plus de 100 participants, responsables communication et multimédia d’institutions muséales publiques et privées, ont assistés à la conférence/table ronde organisée mardi 18 novembre par le groupe de presse canadien Influencia en partenariat avec COMMUNIC’ART.

En première partie de cette matinée, Kim Mitchell, directrice de la communication, de la publicité et de l’identité graphique du MoMa de New York a présenté les stratégies de communication du musée et son approche web 2.0 au travers des réseaux sociaux, YouTube, Facebook et Myspace.

    “Notre objectif est de faire du musée un lieu d’expérience : une salle de gymnastique pour l’esprit, une expérience sensorielle, cérébrale, émotionnelle et spirituelle. (…) La présence du MoMa sur les réseaux sociaux comme Facebook, itunes U, ou encore Youtube s’accompagne d’une campagne active de référencement payant sur Google Ads, notamment.” Kim Mitchell, Museum of Modern Art

Cet engagement de communication très fort s’appuie sur une solide approche marketing visant à ancrer la “marque” MoMa dans la cité, à en faire une étape incontournable pour tout voyageur étranger et stimuler la générosité des sponsors.

Internet et mobilité :
quels bénéfices pour l’expérience culturelle ?

La table ronde, animée par François Blanc, président de COMMUNIC’ART, a permis à l’assistance de partager l’expérience d’Agnès Alfandari, chef du service Internet du Musée du Louvre, de Laurent Gaveau, chef du service nouveaux médias du Château de Versailles, d’Elisha Karmitz, directeur du pôle multimédia des cinémas mk2, et d’Yves Evrard, Professeur Honoraire de Marketing à HEC Paris.

François Blanc introduisait le thème :

    “(…) il s’agit de la chaîne du multimédia, en lien avec les supports in-situ et de sa valeur d’usage pour les publics des musées.
    (…) Les outils Internet et multimédia sont, pour les institutions et entreprises culturelles une opportunité sans précédent de mener plus loin, plus fortement et plus profondément leur mission de médiation et de partage de l’expérience culturelle et plus particulièrement muséale.

    (…) Encore faut-il comprendre et bien marier les fonctions et avantages de chaque support, ne pas se fourvoyer, tirer parti de l’expérience pour réussir à stimuler la pratique culturelle. L’Internet et le multimédia sont aujourd’hui le Grand Chantier des entreprises culturelles.
    Des entreprises dont la spécificité est au cœur des décisions.”

Ci-dessous quelques extraits des interventions :

Agnès Alfandari, musée du Louvre

    “Nous avons l’objectif ambitieux d’être présent dans le quotidien des gens. (…) Le web permet de donner une image plus humaine des musées : on laisse les gens participer et on peut leur montrer, grâce à des vidéos d’installations par exemple, que ce sont des institutions vivantes.
    (…) L’intérêt de la contribution, c’est l’indexation des œuvres par les internautes : nous enrichissons notre base avec des termes qui sont ceux du public, loin des termes muséaux et scientifiques, propres aux experts. Il faut rendre la culture plus accessible.”

Yves Evrard, HEC Paris

    “Le web 2.0 est un outil de création de contenu et d’enrichissement pour les marques. Pour les institutions culturelles, dont l’essence est de créer du contenu, la logique de communication web 2.0 serait plutôt d’utiliser les réseaux sociaux permettant d’intéragir avec le public et de créer du lien et d’attirer de nouveaux publics.”

Laurent Gaveau, Château de Versailles

    “Nous avons deux objectifs en terme de web 2.0 : premièrement, investir les plateformes existantes type Facebook ou Dailymotion et deuxièmement, proposer de nouveaux outils participatifs sur nos propres plateformes.
    (…) Lorsqu’on ouvre à la participation des publics, il y a des risques élevés de perdre la main sur le contrôle du message. Notre forum ouvert pour l’exposition Jeff Koons a ainsi été pollué par des groupes organisés extrêmes et nous avons du le fermer. Nous avons changé notre plateforme pour un site de partage de photos autour de la création d’un mur d’images de l’œuvre Split Rocker, qui est un succès.”

Elisha Karmitz, Cinémas mk2

    “Nous avons le souhait d’être un hub culturel à Paris : avec le projet d’espace ‘mon compte’, nous allons pouvoir fidéliser nos visiteurs qui pourront accumuler des points pour les échanger contre des produits mk2 ou dans une autre institution culturelle partenaire.
    (…) Les exemples américains nous montrent que l’association des marques et des institutions culturelles dans la production de contenu peuvent fonctionner .”