Lire et attendre

Publié le 26 novembre 2008 par Raphael
Attendre dans une salle d’attente, c’est long et ennuyeux, mais cela pourrait devenir instructif avec un nouveau projet de loi. La politique de la salle d’attente. Elle vise à combattre la pauvreté de lecture dans les salles d’attente des bureaux du gouvernement et elle demande des citoyens pour la réclamer.
Le temps d’attente à l’urgence, au bureau de la RAMQ ou de la SAAQ stagne ou augmente avec les années. Quoi faire? Trouver un moyen de tromper l’ennui. Comment? Par la lecture de documents gouvernementaux.
Pensez au nombre de documents écrits par des fonctionnaires, joyaux d’information pertinente pour le citoyen, qui sont cachés au fond de la bibliothèque de l’Assemblé Nationale. Projet de loi, rapport de commission, procès-verbaux des échanges entre députés. Ce sont de précieux trésors remisés sur des tablettes sans raison valable.
Voici un slogan pour la politique de la salle d’attente. Dites adieu à l’expression : « Un autre rapport oublié qui prend le chemin de la tablette. »

Sortons ces documents gouvernementaux des boules à mites. Citoyens avares d’information, qui veulent en avoir pour leur argent, exigeons une accessibilité accrue dans nos salles d’attente à ces documents payés par nos impôts. Là où le temps pour les lire ne manque pas.
Après la lecture du rapport de la commission Bouchard-Taylor et avant d’avoir son bras garni d’un plâtre, ça rend le citoyen plus brillant, mais aussi frustré du temps d’attente. On ne peut pas tout avoir en même temps…
Pour ceux qui se demandent si cette politique est inclusive, si elle pense à tout le monde, eh bien oui. Pour tuer l’ennui, les analphabètes auront accès à des livres audio. Pour les autres, ils peuvent toujours épier les photos de nos vedettes dans de vieux 7 jours.