indéfinis sables

Par Richard Gonzalez

(Erg Chebbi, Maroc, avril 05)

Midi dans les sabliers de l’oubli. Dix ou douze palmiers fichés là, les seuls à marquer la verticalité d’un élan. Sous l’ombre, les hommes n’essaient même plus de tenir debout. Pas de pain à sanctifier, rien pour les sauterelles. Leurs têtes sont tournées vers la ligne d’horizon brisée, guettant l’improbable signal, de là-bas où les enfants s’immolent. Seul l’oiseau sait d’où viendra l’avènement de la compassion.

Echanger nos siècles de désert contre une seconde de sa mémoire...