Rafles dans les écoles

Publié le 01 décembre 2008 par Didier54 @Partages
Dans la série "j'ai reçu par mail". Ci-dessous le témoignage d'une connaissance et un article du Réseau Education sans frontière.
J'envoie ce mail très largement. Je suis de plus en plus inquiet. Depuis un certain temps on n'arrête pas d'entendre parler des dérives de notre gouvernement. Et je me demande jusqu'où nous allons laisser faire collectivement.
Et maintenant, ils nous mettent la police dans les écoles.
Hier je lisais cet article, où on raconte comment la police anti-drogue est entrée dans un établissement d'enseignement avec les chiens pour organiser des fouilles. En suivant les liens, je tombais sur un autre article qui dénonçait le même type d'opération dans des classes de 4ème-3ème (Enfants de 13-14 ans, que l'on fait se déshabiller, où les policiers ont des propos graveleux envers ces enfants que l'on fouille au corps, mais où le proviseur est très fier de sa collaboration avec la police - en vue de rétablir la sécurité dans son collège).
Aujourd'hui, je reçois ce message de RESF. Et là ce sont des enfants qui ont été enlevés par le 'ministère de l'ordre public', dans leur école. Alors je ne sais pas si c'est moi qui déconne, mais je m'interroge sur la manière dont se sont passées les rafles avant et pendant la seconde guerre.Et je me demande si c'était vraiment si différent.
Au début on est choqué,
Après on s'habitue,
Ensuite ça devient la norme...
Mais de toute façon, on a tendance à se dire que ceux qui nous livrent ces propos exagèrent certainement. C'est certainement faux, on n'en entend parler ni dans les journaux papiers, ni dans les journaux télévisés. (C'est pour celà que je n'envoie que deux liens: l'un dans un article d'un 'vrai journal', l'autre qui est le texte qui m'a été directement transmis par RESF... Ces deux là, ils ne sont pas contestables). J'ai de plus en plus peur qu'un jour, on ne se réveille... Parce qu'il y a eu un procès... Et qu'on ouvre les yeux sur toute l'horreur qu'on a laissé se mettre en place. Je ne sais pas comment il faut faire. Je pense qu'il faut en parler lors de réunions collectives, dans nos syndicats... Enfin, d'une manière où d'une autre! Mais on ne peut pas toujours laisser faire collectivement. Bonne lecture.

Une première en Isère : des enfants raflés à l'école (vendredi 28 novembre 2008)
Hier s'est produit un fait très grave à l'école du Jardin de Ville, à Grenoble. A 15h45, un père de quatre enfants (un moins de trois ans, deux scolarisés en maternelle et un en CE1 à l'école du Jardin de Ville) est venu, accompagné de deux policiers en civil, chercher ses enfants, pour "un rendez-vous en préfecture", ont compris les enseignants. A 19h, on apprenait que la famille au complet était au centre de rétention de Lyon.
Ils y ont dormi. Ils étaient injoignables hier soir. On a réussi à les joindre tôt ce matin aux cabines téléphoniques du centre de rétention (qui, rappelons-le, est une prison). Ils étaient paniqués. On a prévenu le centre que la CIMADE, seule association ayant le droit d'entrer dans les centres de rétention, irait voir la famille ce matin. Arrivés au centre, les militants de la CIMADE les ont cherchés, sans succès : la famille était en route pour l'aéroport, leur avion décollant une demi-heure plus tard. Nous n'avons rien pu faire, nous attendions que les militants de la Cimade comprennent la situation de la famille, afin de pouvoir les Aider en connaissance de cause. Ils ont été expulsés ce matin. Leurs chaises d'école resteront vides. C'est une première en Isère : la traque des étranger-e-s pénètre dans les écoles. Les seuls enfants en situation irrégulière sont ceux qui ne sont pas à l'école. Nous vous demandons de bien vouloir faire circuler cette information le plus largement possible. Personne ne doit pouvoir dire "on ne savait pas".
Merci / Réseau Education Sans Frontières 38.