Cadillac Records. Pas très réussi? Sans doute!

Par Michcine

Cadillac Records  écrit et réalisé par Darnell Martin, retrace  la carrière du fondateur du fameux label "Chess" Leonard Chess, ainsi que sur les parcours de ses différentes stars telles, Chuck Berry, Muddy Waters, Little Water et Howlin' Wolf et  Etta James.
Chess qui a été intronisé au Walk of Fame du Rock and Roll en 1987, parcourait le Sud, surveillait les différentes scènes blues et vendait des disques à partir du coffre arrière de sa Cadillac au début de sa carrière ce qui explique le titre du film. 
 

Cadillac Records. La musique soul et r'n'b' un sujet en or qui a mal tourné. Alors qu'il aurait été plus simple de réaliser un film sur chacun d'eux, afin de mieux cerner le parcours de tous, le réalisateur a au contraire tout condensé en un seul film, et cela le rend parfois indigeste!  En effet, "Cadillac Records" survole la création de ce fabuleux label et toutes les grands noms qui ont contribué à en faire sa renommée dans les années 50 et 60,  et rassemble la plupart des  clichés vus dans tous les scénarïï consacrés aux "histoires vraies du monde musical"  On y retrouve la rage de vaincre, les débuts hésitants, la travail pour arriver à se faire connaître, la rencontre avec la bonne personne au bon moment et au bon endroit, la réussite et l'arrivée au sommet, avec obligatoirement en inscrust, le petit montage d'extraits de presse, les bons classements dans les hit-parades, et enfin la descente aux enfers par les abus en tous genres. Ren de bien neuf, sauf que, par moment, cela tourne à la parodie..Il y avait vraiment une meilleure manière de raconter une saga familiale, et un style de musique qui a énormément contribué à faire de la musique américaine, ce qu'elle est aujourd'hui.

 Pour faire bref, en dépit de prestations étonnantes de Jeffrey Wright dans les shoes de Muddy Waters, de Colombus Short en Little Walter, Mos Def dans celles du génial Chuck Berry, dans une moindre mesure Cedric The Entertainer  aka Willie Dixon, et Adrien Brody dans la peau du polonais Leonard Chess, et alors que, ces derniers n'ont à mes yeux pas obtenus assez de temps "d'antenne" de la part du réalisateur, pour pouvoir délivrer l'entière mesure de leur talent, le film est raté.  Malgré toute la bonne volonté mise dans le montage final, on devine trop vite que c'est le racisme le fil rouge du film, et par définition de l'époque.  Ce ne sont pas les multiples essais de la part du patron de Chess pour faire passer "ses" protégés à l'antenne qui me contrediront. Au final, on ne retient, et c'est bien dommage, que seul, la musique, les femmes et les Cadillacs bien sûr, d'où le titre comptaient pour ces stars là!

La musique du film est produite par Steve Jordan (Cars, he Soprano). Beyoncé a enregistré quatre chansons pour la bande originale du film dont une reprise de la pièce «At Last».pour Colombia records.