Open Water 2: Dérive mortelle de Hans Horn

Par Geouf

Résumé : Trois couples partent fêter l’anniversaire de l’un d’entre eux sur un luxueux yacht. Mais suite à un oubli malencontreux lors de leur baignade (ils n’ont pas pensé à déployer l’échelle permettant de remonter sur le bateau), ils se retrouvent bientôt en pleine mer, sans possibilité de retourner sur le yacht. C’est le début d’un long calvaire…

 

Autant le dire tout de suite, je n’attendais pas grand-chose de cette suite opportuniste d’Open Water. Le premier opus était un petit film débrouillard et roublard pas franchement inoubliable mais correctement troussé, mais n’appelait pas de suite (évidemment vu que les deux héros étaient morts à la fin). Mais évidemment, vu le pactole remporté par celui-ci comparativement à son microscopique budget, il n’a pas fallu longtemps avant qu’un producteur ne décide de mettre en chantier une « suite ». On reprend donc la même trame de base (des personnages perdus en pleine mer tentant de survivre) mais cette fois on multiplie le nombre de personnages par deux, histoire de dire qu’on a fait une suite « bigger and louder ». Mis à part ça, le principe est pratiquement le même. On commence par présenter les infortunés héros à travers quelques scènes cartes postales (ici des extraits d’une vidéo de vacance), puis on les perd assez vite dans la flotte (quoique là ça met un peu longtemps à démarrer) avec une excuse bidon (il faut avouer que le coup de l’échelle est assez stupide).

Mais étonnamment, passé la première demi-heure assez lourdingue (les personnages sont un ramassis de cliché, de la blondasse très bête au bellâtre pas plus intelligent, en passant par le gentil couple bien comme il faut), le film décolle et arrive à tenir en haleine sur toute sa durée. La vraie bonne idée du scénario est de laisser le bateau, soit la clé de la survie, juste à côté des héros. Du coup cela permet d’augmenter le désespoir des personnages et d’aggraver les tensions entre eux. Cet élément est vraiment bien exploité et permet au film de garder un rythme constant, au fil des différentes tentatives des personnages (sauter pour s’accrocher au pont, fabriquer une corde avec les maillots, tenter de trouver une trappe sur le côté ou en dessous…). Il est juste dommage que les personnages soient trop stéréotypés pour qu’on s’attache réellement et à leurs déboires, et que certaines péripéties sentent le « oh ben là on a plus d’idée mais il faut tenir encore un peu pour faire un film d’une heure et demie » (je pense notamment à la baston pour le couteau qui n’a aucun intérêt à part éliminer un personnage plus vite). Et puis on ressent une légère déception de constater qu’au final il n’y a pas l’ombre d’un aileron de requin dans le film (mais ce n’est pas une énorme déception). Dommage aussi que le final gâchent quelque peu la tenue correcte de l’ensemble, avec un deus ex machina bien lourd et surtout les deux dernières minutes assez incompréhensibles (j’ai eu beau revoir la fin deux fois, je n’ai toujours pas compris si les derniers survivants avaient fini par mourir ou pas). Néanmoins, Open Water 2, s’il ne restera pas dans les mémoires à l’instar de son aîné, est une suffisamment bonne surprise pour mériter un coup d’œil indulgent.

Note : 5.5/10