Aya de yopougon - tome 3

Par A_girl_from_earth


AYA DE YOPOUGON - TOME 3
Avec quelle excitation j'ai serré ce tome dans mes bras quand j'ai enfin réussi à mettre la main dessus! C'est que les bibs des fois, c'est vraiment la course-poursuite pour pouvoir se procurer un ouvrage.
La lecture des deux tomes précédents datant d'il y a deux ans, j'ai dû m'y replonger afin de me rafraîchir la mémoire par rapport aux personnages et aux intrigues diverses, et c'est vraiment avec grand plaisir que je me suis attelée à cette relecture.
Ce troisième tome étant dans la continuité directe des deux premiers tomes et cette série formant un tout, je n'ai pas grand chose à rajouter par rapport à mon premier commentaire, à part peut-être que, je parlais de la mise en avant d'une Afrique haute en couleur dans les tomes 1 et 2, et cet aspect m'a vraiment frappée à la relecture de ces tomes ainsi que dans le tome 3, à travers les dessins dont les couleurs sont tout simplement enchanteresques.
Les histoires des uns et des autres continuent de s'enchevêtrer autour de la sage Aya, témoin d'une série d'imbroglios qui animent le quotidien des habitants de Yopougon, et on se régale toujours autant ici.
Les personnages sont vraiment attachants, les dialogues sont d'une drôlerie! J'adore vraiment ces expressions typiques ivoiriennes, et les proverbes imagés qui ponctuent les discussions sont savoureux .
 
Les métaphores sont excellentes, j'ai noté par exemple:
"- C'est pas trop de sa faute-ô. Y a trop de salamandres en ville et elles ne sortent que la nuit pour prendre maris des gens.
- Aïcha, Ignace n'était pas obligé de faire le lampadaire."

J'étais particulièrement pliée dans les passages qui mettent en scène les méthodes de drague pourries et la façon dont les hommes collants se font éconduire - vraiment trop drôle:
"- Eh, la go, tu ressembles à la lumière.
- Dans ce cas, ne viens pas me faire de l'ombre."

(le passage ci-dessous est tiré du tome 1)
"- Pssst. Pssst. Petite soeur!
...
- Mais tu es sourde ou quoi? Tu n'entends pas que je t'appelle?
- C'est parce que "petite soeur" c'est pas mon prénom.
- Mais j'ai dit "Psst psst" aussi.
- "Psst psst" non plus. C'est pas mon prénom.
Tu veux quoi même?"

Les répliques de la famille Sissoko, le père en particulier, sont jubilatoires! Mais bon, je ne vais pas recopier toute la BD non plus...
Bref, cette série est assaisonnée d'un humour irrésistible qui ne masque pas pour autant la réalité du quotidien des ivoiriens de la fin des années 70 - début 80, ce qui en fait également un documentaire très instructif sur ce pays et cette époque d'un point de vue culturel, économique et social.
Le tome 4 vient de sortir et a priori ça se déroule à Paris! Il me tarde de me le procurer mais bon, deux ans risquent encore de s'écouler d'ici-là... Pas grave, si je devais encore relire les tomes précédents pour me rafraîchir la mémoire, ce serait de nouveau avec grand grand plaisir!