Morale politique... de Filippis... Julie-Victoire Daubié

Par Laporteplume
Pour sortir par le haut du trouble (le mot est faible !) né de l'affaire d'interpellation musclée dont a été victime le journaliste de Libération Vittorio de Filippis, on peut relire ce passage de La Femme Pauvre, de Julie-Victoire Daubié, publié en 1870 :
Le suffrage universel met en lumière la question économique surtout, mais la question morale, qui en est la base, reste dans la pénombre parce que ses droits ne sont pas représentés. Le gouvernement ayant la majorité numérique par ses candidats, c'est de lui que doit venir l'impulsion et ce sont d'ordinaire ses élus qui prêchent à la tribune le maintien des prérogatives du mal pendant que les voix courageuses qui y revendiquent des responsabilités sortent des rangs d'une minorité d'opposants irréconciliables. Quelles que soient les destinées de notre grande patrie, pénétrons-nous enfin de cette vérité : c'est par l'harmonie dans l'ordre moral et économique que nous réaliserons l'harmonie dans l'ordre politique et la paix dans les rapports internationaux. *Vieille de cent trente-huit ans, partie depuis près d'un siècle et demi, cette invitation à la table du respect n'a pas encore été reçue ! Mais, outre vendre du crédit, que fait donc... La Poste ?*Julie-Victoire Daubié La Femme pauvre au 19ème siècle T. 3 éd. Thorin 1870 Rééd. Côté-Femmes 1993image République Française culturecivique.free