Le fascisme n'est pas mort ; C'est le premier constat. Une simple confirmation.
Cette étrange pulsion qui consiste à nier la Personne au-delà de la mort, de tuer les morts, et de s'en prendre aux vivants à travers les morts, est toujours bien là. Comme le monstre décrit par Brecht. « Humain, trop humain », redirait Nietzsche. C'est le deuxième constat. Une deuxième confirmation.
L'insulte aux combattants du nazisme, à ces morts non seulement « pour la France » mais pour que l'Humain triomphe de l'inhumain, est un refus du verdict de l'Histoire,. Et le refus du triomphe (provisoire et partiel) du « principe d'Humanité » contre la réalité de l'inhumanité, de la Vie sur la Mort est une maladie culturellement transmissible. C'est le troisième constat. Une troisième confirmation.
Que « la mort du Respect » des morts du cimetière Notre-Dame de Lorette se manifeste avec une telle ampleur au moment où l'on « fête » (tristement, car la tête pleine des atteintes quotidiennes aux valeurs qu'elle proclame) les 60 ans de la déclaration universelle des droits de l'homme est plus qu'une coïncidence de calendrier : un symbole.