le prix du gaz n’augmentera pas cet hiver (promis, juré ?) mais petite revue des joyeusetés qui nous attendent !

Publié le 11 décembre 2008 par Kamizole

«Champagne pour les uns - caviar pour les autres» chantait Higelin il y a une une bonne trentaine d’années… Las ! Il est à craindre que seul un certain nombre de «happy few» aient droit à tout et… «rien pour les autres»…

Le gouvernement s’engage «à ne pas augmenter le prix du gaz pendant toute la période de l’hiver» selon la déclaration de Luc Chatel, porte-parole du gouvernement et (accessoirement ? ministre de la consommation). Ce sont les actionnaires de GDF-Suez qui vont faire la gueule !

“En avril, si les prix du pétrole sont maintenus à des niveaux aussi bas que maintenant le gouvernement pourrait envisager de baisser le prix du gaz”, a ajouté…

Et s’ils ont repris leur marche en avant, on l’aura dans l’os ! Il est formidablement surprenant que, les prix du gaz étant indexés sur le pétrole – je me demande d’ailleurs bien pourquoi ! rente de situation – les tarifs n’aient pas baissé lors même que le brut a perdu les 2/3 de sa valeur depuis l’été !

La réponse est évidente : les «cochons de payants» n’ont qu’un droit : payer jusqu’à plus soif et les actionnaires de GDF-Suez celui de s’en mettre plein les fouilles… CQFD

Mais attention les yeux ! Le gaz, c’est bien joli et fort utile pour cuisine et se chauffer… il y a bien longtemps que l’on ne s’éclaire plus au «gaz de ville» selon l’expression consacrée à l’époque où le gaz était produit dans les grandes villes dans d’énormes «gazomètres»

Je me souviens encore de la masse noire et imposante de celui de mon enfance orléanaise, situé non loin de la gare, à l’entrée de la rue Marcel Proust. En revanche, je ne me souviens pas si elle portait déjà ce nom…

Marcel Proust a fait à Orléans un service militaire volontaire… on en trouve la trace dans «La recherche du temps perdu» et il y a très certainement puisé le nom de «Saint-Loup», quartier d’Orléans situé après la «Porte Bourgogne» en direction de Saint-Jean-de Braye et Chécy.

J’ai fait un rapide petit tour sur «20 minutes» et notamment la partie «économie», maintenant assurée par le site «E 24»… une petite mine d’or ! et quelques autres articles dont j’avais le souvenir…

Attendez-vous à Serrer vos ceintures !

Et ce n’est sans doute qu’un début… Le réveil du 1er janvier 2009 risque d’être douloureux, quand bien même n’auriez-vous pas fait d’excès de table ou de «dive bouteille»

Dans l’ordre de ce que j’ai pointé : Transports publics en Ile-de-France: hausse des tarifs de 4 à 6%, Trois euros de plus pour la carte orange mensuelle – quelque soit la zone - et le carnet de 10 tickets de métro passantt de 11,40 euros à 12,10 euros (+6%). Ça n’arrête pas ! Le pris de ma carte Navigo avait déjà augmenté de façon fort substantielle en janvier dernier et rebelote en juillet !

Là, il ne s’agit pas d’une hausse mais d’un projet de baisse qui va très certainement réjouir les épargnants : Noyer défend une baisse du taux du Livret A. Selon Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, «le maintien du taux du Livret A à son niveau actuel, “serait un obstacle au redémarrage de la croissance»

Le pouvoir d’achat des épargants modestes, il s’en tape grave ! Sans doute personne ne lui aura jamais expliqué qu’un surcroît de consommation des ménages participe aussi à la croissance ?

L’article explique que le taux de rémunération de l’épargne du Livret A étant fixé selon une formule qui intègre l’inflation et les taux du marché interbancaire,du fait de la baisse de l’inflation ((je ne reviens pas sur ce qu’il faut penser de son mode de calcul… qui done un résultat purement mensonger !) et de la baisse du taux interbancaire, le taux du livret A devrait être ramené à 3 % au 1er février (il avait été porté à 4 % en août 2008).

Comme c’est la Banque de France qui décide de l’application ou non du mécanisme de calcul, je ne vois pas comment on y échapperait !

Je ne peux m’empêcher de remarquer que Christian Noyer, en tant que gouverneur de la Banque de France, aurait sans doute pu exercer une surveillance sur la Caisse d’Epargne et éviter les errements du «trader fou» qui lui a fait perdre 700 millions d’euros à cet organisme !

Au rayon augmentation des prestations sociales : Allocations familiales: revalorisation insuffisante pour la CNAF. Les prestations augmenteront de 3 % - sans coup de pouce du gouvernement… mais qui cela étonnera-t-il encore ? - ce qui est nettement insuffisant selon les administrateurs de la CNAF : «cette revalorisation permettrait uniquement un rattrapage tardif de la perte de pouvoir d’achat subie par les familles, mais ne répondrait pas à celle plus récente, résultant de la crise financière»

Je suppose que nos retraites (qui n’avaient été augmentées que de 1,1 % le 1er janvier 2008 – mais j’ai vu que j’avais été généreusement augmentée de 4 euros au 1er septembre !) et les allocations chômages seront traitées tout aussi chichement…

A cet égard, je ferais remarquer une fois de plus – mais il faut sans cesse taper sur les mêmes clous ! – que François Fillon n’est même pas capable de faire respecter la loi de 2003 sur les retraites qui porte son nom : laquelle indique – en toutes lettres – que les pensions de retraite sont indexées sur l’inflation telle que constatée par l’Insee… Or, le taux officiel de l’inflation au 1er janvier 2008 était déjà de 2,3 %…

Le petit VRP de Loué (pas son nom !) serait-il un fieffé menteur ? en bon cul-béni, il sera allé à confesse… Et, hop ! tout est oublié et pardonné.

Enfin, je sais bien que tout le monde n’est pas proprié-taire, nonobstant la promesse de Sarkozy de «faire une France de propriétaires» : de maisons en carton pour SDF ? Nul doute que les bailleurs répercuteront ces hausses sur le prix des loyers ! Pour Le Figaro : La taxe foncière devrait fortement augmenter.

Selon le quotidien, «L’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) prévoit une «explosion» de 15% à 20% du montant des taxes foncières au cours des trois prochaines années».

Et ce, pour plusieurs raisons : la baisse des droits de mutation (sévère ralentissement des transactions immobilières du fait de la crise) et une réduction des dotations allouées par l’Etat aux collectivités locales en raison de l’aggravation des finances publiques au niveau national…

Enfin, les emprunts fort hasardeux et souscrits sur une longue période, souscrits auprès d’organismes financiers qui se sont bien gardés d’informer leurs clients de la «toxicité» des produits financiers qu’ils leur fourguaient ! Résultat : une explosion des taux d’intérêt…

Je ne vous recommande pas de sortir le champagne ! La «boutanche de rôteuse» sera peut-être hors de portée de votre bourse cette année.