Journées de transition

Publié le 15 décembre 2008 par Stephaniehk

Quand on visite un aussi vaste pays, qui plus est en voiture, on a inévitablement des journées "de transition" .

Entre Halls Gap, dans les Grampians, et Adelaïde, nous avons ainsi deux journées un peu plus 'calmes' sur le plan des découvertes, mais denses sur le plan des kilomètres!

A Halls Gap, la nuit est très calme: nous sommes logés dans une maisonnette au milieu d'un magnifique parc, dont nous n'avons pas le temps de profiter malheureusement. 

Le kangourou est bien digéré... par contre Maxime passe une nuit un peu agitée: il voit des araignées partout dans la chambre et difficile de le réveiller pour lui montrer que ce n'est qu'un cauchemar. Il est vrai qu'on rabâche les oreilles des enfants à longueur de journée histoire qu'ils ne se retrouvent pas nez à nez avec un serpent ou une araignée... Alors qu'ils semblent sourds à nos recommandations de jour, le message semble pourtant stocké quelque part et resurgit de nuit!!!

Nous avions espoir de découvrir des kangourous devant notre maison mais nous sommes un peu déçus car il n'y a aucun animal sauvage, il est peut être déjà trop tard.

Nous ne pouvons résister à la tentation d'effectuer une dernière balade avant de quitter la région. Nous choisissons d'aller du côté de Silverbrand falls (la très accueillante dame du parc où nous avons dormi était un peu démunie quand je lui ai énoncé le catalogue de ce que nous avions fait en une demi journée avec deux enfants!! ).

La promenade n'a rien d'exceptionnel mais la chute d'eau est amusante, voyez plutôt.

L'eau s'infiltre dans le sol dès qu'elle le touche, même pas une petite flaque à sa base. Je n'avais jamais vu ça...

Après 2h de route, nous prenons notre déjeuner sur le cratère du Mont Gambier. Ne vous attendez pas à un cratère fumant , le Mont Gambier est un volcan éteint dont 2 des 3 cratères sont occupés par des lacs.

Le principal lac a une profondeur moyenne de 80mètres mais atteint les 204m au point le plus profond. Une route panoramique de 3.6 km en fait le tour.

Ce Blue Lake, le bien nommé, n'a toujours pas livré son mystère aux scientifiques: ses eaux prennent une couleur bleu saphir en été mais aucune explication n'a été trouvée.

L'attrait de l'endroit est limité: quelques pistes cyclables, des sentiers de randonnées et des grottes souterraines (pour plongeurs!!)...

Nous enchaînons donc et nous rapprochons à nouveau de l'océan. Le paysage devient monotone, très plat, sablonneux... en plus il fait gris

Nous effectuons une courte halte près du Lake George (de mémoire... car il y en a plusieurs dans ce coin là ).

L'étendue reste fascinante: le sable se confond avec l'eau à perte de vue. Sur les rives, une fine couche de sédiments mélangés à de petits coquillages rend le sol un peu phosphorescent sous la lumière blafarde du soleil masqué par les nuages.

Nous arrivons à Robe, notre étape pour la nuit.

Anecdote amusante: lors du check-in, l'hôtelier nous demande où nous avons passé la nuit précédente et nous informe alors qu'il n'est pas 18h15 mais 17h45!!! Eh oui, il y a un fuseau horaire de 30mn

Bon, nous voilà rassurés: on a largement le temps de trouver un restaurant (après notre expérience presque malheureuse d'Appolo Bay, on se méfie!).

Mais l'hôtelier nous conseille de nous méfier: on est samedi soir, il y a beaucoup de monde!!On ne peut s'empêcher de sourire quand on regarde à quoi ressemble la ville le village... Enfin, on réserve quand même une table dans l'un des restaurants avant d'aller faire une promenade vers le Cape Dombey, une zone protégée en bordure d'océan.

En traversant Robe, nous découvrons de vieilles maisons décrépies que je trouve très 'exotiques'. Elles me rappellent un peu celles que l'on voit dans les westerns!

Près du port, je m'approche de curieuses bestioles pour les prendre en photo mais je me rends compte qu'elles ne sont pas du tout amicales: elles nous engueulent franchement et s'approchent de Lucie et moi très menaçantes

 

Il en faut plus pour me décourager, je lui ai quand même tiré le portrait

Plus on s'éloigne des habitations, plus le paysage redevient sauvage.

 

Malgré l'absence de soleil, les fonds marins présentent de jolies couleurs. Par contre, nous n'aurons pas la chance de tomber sur les otaries pourtant observées la veille au même endroit.

Celles qui ne nous lâchent pas, par contre, ce sont les mouches!! (non, le sac n'est pas rempli de miel!)

  

La balade, plus longue et plus laborieuse que prévue (nous n'avions pas de carte précise) nous met en appétit.

Au menu de ce soir: divers poissons et homards locaux . C'est l'occasion ou jamais: la propreté de l'eau nous inspire curieusement plus que celle de Hong Kong Et nous nous régalons!

Le lendemain matin, nous retrouvons les paysages sablonneux de la veille mais cela dure encore plus longtemps. Nous longeons la côte de Kingston à Meningie: c'est plat et désert pendant près de 150km!

Peu après Kingston, alors que la pluie commence à tomber, j'aperçois quelques pélicans:

Le temps d'enfiler les Kways et nous partons les observer.

A Murray Bridge, nous nous éloignons de l'océan et le paysage change du tout au tout, faisant place à des champs de blé... que j'ai rarement vus aussi blonds!

 

Le contraste des couleurs est magnifique.

Un peu plus loin la route franchit des petites collines rocailleuses. Là aussi, les couleurs sont belles. Le soleil qui perce à travers le ciel chargé donne des reflets dorés à l'herbe sèche.

Nous arrivons à l'heure du déjeuner à Tanunda, au coeur de la Barossa Valley. Ca vous parle sans doute plus qu'à moi au préalable puisqu'il s'agit de la plus célèbre vallée viticole australienne.

A défaut de boire (vous me connaissez! ), j'en ai plutôt profité pour manger (re-vous me connaissez!! ):

 

Les deux n'étaient pas pour moi, j'ai partagé!

Après ce bon repas, nous effectuons un petit tour en voiture dans le coin. J'ai repéré sur la carte un circuit qui nous permet de découvrir de jolis points de vue. Mais ce que la carte ne disait pas c'est qu'il s'agit d'une piste et non d'une route . Tant pis, c'est parti pour une trentaine de km dans la poussière!

 

J'ai adoré cette balade, le mélange des couleurs: ciel bleu, gris et blanc, sol blond, violet et vert, arbres blancs, noirs et verts... Le tout encore une fois à perte de vue!

Nous reprenons une route plus conventionnelle en direction d'Adélaïde, via Chain of Ponds et la Gorge River qui longe la Torrens River.

Encore un petit coin de paradis: la route sillonne, entre collines, prairies, et rivière... C'est magnifique mais pour rien au monde nous n'habiterions ici: il n'y a rien! Des km sans habitation!

En cours de route, nous re-croisons nos amis les kangourous  

 

Au même endroit, un émeu sauvage complètement affolé fait des aller-retour le long de la clotûre. On le voit ici en plein freinage-demi tour!

Nous l'observons quelques instants, morts de rire par son allure dégingandée. Il nous rappelle indéniablement le fameux 'Beep Beep' des dessins animés

Nous arrivons à Adelaïde en fin d'après midi. La lumière du soleil couchant met en valeur les magnifiques bâtiments victoriens de cette ville, plutôt modeste (1 million d'habitants en comptant l'agglomération, quasiment aucun gratte-ciel)

   Bibliothèque de l'église luthérienne     Adelaïde University   Une autre partie de l'université et un bâtiment sur North Terrace    En plus de ces remarquables bâtiments, la ville est très verte et aérée.  

Déjà la nuit... il est temps d'aller dîner même si nous n'avons pas très faim (le déjeuner était tardif et copieux ). Notre choix se porte sur un bistro portugais qui sert des crêpes .

Les enfants sont perplexes: mais où est donc l'"Adélaïde" que nous devions voir aujourd'hui? Difficile de comprendre qu'Adélaïde est cette fois une ville et non la cousine avec qui nous avons diné à ... Melbourne!!

Voilà pour ces deux journées, plus calmes mais finalement bien remplies.

Dès demain le paysage va encore changer: nous embarquons pour Alice Springs et le Centre Rouge!