Pourquoi des DEA en CDD à 800€ par mois en FRANCE ?

Publié le 16 décembre 2008 par Gilles74

La génération des DEA à 800€ par mois en FRANCE

La similitude d'avenir des étudiants Grecs et des jeunes FRANCAIS.

Qui a menti à tous ces étudiants?

 Pourquoi un bac plus cinq est il condamné en  FRANCE  comme  en GRECE à des emplois de service en CDD?

Qui sont les responsables? où  est  l'erreur?

constater une évidence ne règle en rien un problème.


la France compte 27 millions de population active, le taux d'encadrement étant de près de 15%, pour une durée de vie de 40 ans, le flux de recrutement annuel est donc d'un peu moins de 100 000 postes de cadres.


Or   50 000 élèves sortent chaque année de nos grandes écoles (celles qui sélectionnent le meilleurs élèves du secondaire)

20 000 autres étant réservés en interne à la promotion professionnelle,

 Il ne reste que moins de 30 000 postes de cadres chaque année dans le monde du travail en FRANCE dont  plus  de 15 000  concernent   des  recrutements  de juniors qui  ont  perdu   leurs  emplois  au  cours de l'année  en  cours  (moins  de 40  ans).


230 000 jeunes sortent des études supérieures avec en poche un diplôme au moins égal à la licence (dont 10 000 doctorats)


Même un élève de CM2 qui calcule sur le problème de baignoires  qui fuient est capable de comprendre qu'un diplôme universitaire n'est plus en FRANCE un sésame pour obtenir un emploi de cadre Raison  pour  la  quelle  sans  doute  la majorité  de  ces  diplômés  se  retrouvent au  sein  de nos  trois  fonctions publiques dans  des  postes  sans  avenir liés à  leurs  statuts  de  recrutement. (Smic  à vie  ou  presque)

 si  vous  produisez 5 litres  de  lait  et  que vous  ne  disposez  que  d'une bouteille d'un  litre, vous n'arriverez  jamais à  faire  rentrer  ces cinq  litres  dans  la bouteille, 4 litres  seront  perdus;

Soit  vous  produisez  moins,  soit vous  agrandissez  le  contenu  de la bouteille.


Le monde universitaire a trompé notre jeunesse en refusant toute sélection comme elle se pratique depuis toujours en classe préparatoire et dans les grandes écoles.


Pourquoi?

la réponse s'impose d'elle même pour protéger les emplois des enseignants eux mêmes.
Le volume des étudiants n'étant que le prétexte à maintenir des filières pléthoriques quand tous savent que les formations n'ont aucun débouché professionnel.

En 1960  le  nombre  des  élèves   qui  passaient  les 1°  et 2°   Bac était  de moins de 7%  de la  classe  d'âge  soit moins  de 70 000. candidats  c'est  à dire  un peu  moins  aujourd'hui   que  le  nombre  de correcteurs à ce même  examen  qui  ne  comprenait alors   que 4 ou 5 filières  seulement.


Pour régler ce problème il importe aujourd'hui d'aider les PME à s'étoffer et donc à créer des emplois de cadres, car paradoxalement la FRANCE est le seul pays de l'OCDE qui compte 1% de ses entreprises à plus de 50 salariés (27 000 exactement) dont seulement 2000 disposent de plus de 500 salariés y compris celles du CAC 40 (qui au passage ont été vendues à des fonds de pension US depuis 1982, merci Monsieur FABIUS d'avoir ouvert le capital de ces fleurons Français aux actionnaires US,  en nous  faisant  perdre   au  passage le paiement  des impôts  (délocalisation   de  sièges) et  pire  encore  le  glissement  de 10%  de la masse  salariale  vers  les dividendes  des  actionnaires.)

L'avenir  de notre  jeunesse  s'écrit  donc  avec  deux  logiques  différentes. celle  des  élèves  les  plus  brillants qui  ont  eu  la  chance  de  suivre  les  filières  scientifiques et  ainsi pu accéder  aux  classes  préparatoires avant  d'intégrer  la  grande  école  de leur  choix.

 Soit  moins  de 50 000  élèves  par  an, volume  qui  au passage  correspond  exactement  aux  besoins  d'encadrement   de nos  grandes  sociétés.

Puis  tous  les  autres  soit  près  de 230 000 jeunes  diplômés   par  an  au  minimum du niveau  de la  licence, où  seuls  les  scientifiques  et  les  tous  meilleurs  des  autres  filières  peuvent  espérer  accéder  un jour à un poste  de  cadre que  notre  économie n'offre  et n'offrira  jamais  en volume  suffisant  pour répondre  aux  attentes  des  étudiants  qui  sont  diplômés  dans  des  filières n'ayant  aucun  avenir  sur  le  marché  du travail.

Nous  pouvons  nous  étonner  de la  colère  de  tous  ces jeunes  diplômés, condamnés à galérer  dans  des  emplois  sans  correspondance  avec  leurs  qualifications.

 mais  qui  leur  a menti? Qui  les  a laissé  s'engager  dans des  filières sans  avenir?

Quels  sont  les  enseignants   qui ont  eu  le  courage  de  dire  la vérité?

Quelques uns  comme certains  professeurs   de la sorbonne ont cependant  le  courage  de  dire à leurs  Doctorants   que   sur 10 étudiants  un  seul pourra  un  jour  espérer  obtenir  un poste  d'enseignant  et  que  tous  le  autres  s'ils  persistent  doivent  savoir  qu'ils n'obtiendront  jamais  aucun poste  universitaire  dans  leurs  filières.

Ils  doivent  savoir  qu'ils  suivront  des  études sans  aucun avenir  professionnel et  surtout s'interdire  demain  après 4 ou 5  ans de préparation  de  leurs  thèses de  demander  à  la  société  de  leur  fournir  un  emploi  en adaquation  avec  leurs  formations.