Olivier au ciné: Le grand Départ

Par Hollywoodpq

Cette semaine Olivier vous parle du film de Claude Meunier, Le grand Départ mettant en vedette Marc Messier, Guylaine Tremblay et Hélène Bourgeois Leclerc.

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LE GRAND DÉPART
(Québec/1H40mns)
Réalisé par: Claude Meunier
Avec : Marc Messier, Guylaine Tremblay, Hélène Bourgeois Leclerc.

Quoique l’on en dise, “Le Grand Départ” sera et restera aux yeux de beaucoup d’entre nous une opportunité : celle pour l’artiste Claude Meunier de passer derrière la caméra. Un artiste qui, on le sait, n’a plus vraiment grand chose à prouver ici au Québec. « Ding et Dong » dans les années quatre vingt, « La petite vie » dans les années quatre vingt dix : deux concepts désormais indissociables de l’histoire de la télévision québécoise. Je passerai brièvement sur le fait qu’il est également depuis vingt-cinq ans le porte parole et concepteur publicitaire‐ d’une boisson gazeuse… une longévité dans le commercial qui reste pour moi un mystère. Peu importe. Vous l’aurez donc compris, Claude Meunier est un auteur qui compte dans le paysage audiovisuel québécois. L’éloge étant faite, je peux maintenant vous l’avouer : Claude Meunier ne maîtrise pas encore l’art de la réalisation et sa première oeuvre cinématographique en est une preuve flagrante. Voilà. C’est dit.

Le sujet qu’il a choisi est fort simple (mais efficace si bien étudié). Jean Paul , la cinquantaine fringante, est médecin ; il est marié avec deux enfants. Jean Paul trompe sa femme avec Nathalie, une artiste peintre, jeune (évidemment) et bien balancée (aussi) avec qui il souhaite refaire sa vie dès qu’il aura quitté sa femme. Mais Jean Paul est comme tout le monde. Il hésite. Son coeur balance entre le confort d’une vie rangée et l’excitation d’une vie nouvelle.

Claude Meunier prend le parti de vouloir osciller sans cesse entre la comédie pure (un peu potache) et le drame. Le résultat est un brouillon des deux. On ne rit pas ou peu et l’on s’émeut peu ou pas. Dans le rôle du mari trompeur, Marc Messier n’est que l’ombre de lui même et n’arrive pas à convaincre. Quant à Guylaine Tremblay (qui joue le rôle de sa femme) elle semble tout droit sortie d’un vaudeville grossier. Ça crie, ça pleure, ça surjoue et donc, forcément, ça agace. Les seuls à ne pas faire sombrer le projet dans le désastre sont finalement les rôles secondaires (Sophie Desmarais et Patrick Drolet dans le rôle des enfants ; Rémy Girard et Diane Lavallée dans le rôle des voisins) qui volent, chacun à leur tour, la vedette aux protagonistes de ce ménage à trois sans épaisseur.

Sans prétention aucune (de toute façon il était bien facile à trouver), je me permettrai ce jeu de mot facile de conclusion : Le grand Départ de Claude Meunier résonne plutôt comme un « faux départ » dans un domaine où le manque de préparation et d’expérience pardonnent rarement, voire jamais.

Olivier.