Internet - Sommes-nous tous pris dans la Toile du Web ?

Publié le 26 décembre 2008 par Hugues-André Serres

Internet - Sommes-nous tous pris dans la Toile du Web
Un texte très intéressant - Prochainement j’écrirai une suite…
?

«Une voie dangereuse s’est ouverte pour l’humanité [...] c’est la tentation de la «réalité virtuelle», la dématérialisation négative. Ceux qui s’égarent dans cette direction, et ils sont nombreux, vont progressivement perdre la perception de la réalité spatiotemporelle pour entrer dans un espace virtuel où chacun sera enfermé dans sa sphère psychique avec l’illusion de communiquer et de vivre. » (Joël LABRUYERE)

Il y aurait actuellement 155 millions de sites dans le Monde et près de 700 millions d’utilisateurs d’Internet dans le mondeLa Toile étend progressivement son influence sur la planète. L’Internet offre des multiples possibilités dans les domaines du travail, de l’éducation, ou dans la communication. Pourtant il n’est pas sans faille dans son utilisation. Si l’on met de côté tout ce qui concerne les éventuels problèmes de sécurité et de divulgation de la vie privée on peut désormais avec le recul suffisant analyser certains des effets de ce monde virtuel sur le comportement humain et les différents troubles qu’ils peut engendrer.

Alors qu’on nous annonçait une ère d’accroissement de la communication entre les gens et d’augmentation de l’esprit critique, le monde virtuel semble avoir fait l’effet inverse. Les internautes sont parfois loin d’avoir l’esprit critique suffisant que l’on serait en droit d’attendre de ceux qui consultent régulièrement la toile. Puisque l’on trouve tout et son contraire sur la toile l’internaute ne faisant pas un effort de synthèse suffisant (ou n’en ayant pas les capacités suffisantes dans la “vraie vie”) restera au contraire bloqué sur son point de vue le Net ne faisant qu’alimenter ses croyances à l’infini… Pour les autres qui pensent encore réfléchir par eux même en comparant les sources, il y a aussi la question du vote électronique (dont on connait désormais les failles) qui préoccupe actuellement les dirigeants pour tenter de s’accaparer cette population parfois récalcitrante. En Pologne, le prédisent Jaroslaw Kaczynski réagissait à la proposition du médiateur de recourir au vote par internet sur le modèle estonien alors que l’abstention est traditionnellement très forte dans le pays. Pour le chef de l’opposition, les internautes constituent “le groupe le plus facile à manipuler”.

Il y a bien sur aussi des personnes qui dépassent les limites d’une connexion “normale” et qui vont dans le sens d’une conduite addictive, perdant tout contact avec la vie. Les critères de l’addiction peuvent s’appliquer dans la même mesure au jeu pathologique, à l’achat compulsif, à la sexualité pathologique, le point commun de ces conduites addictives étant la perte de contrôle, la recherche de sensations et de plaisir. Dans le cas des cyberaddictifs, on assiste à une polyaddiction, somme et intrication de l’addiction à l’Internet, de la addiction communicationnelle, de la sexualité pathologique.

L’image type des cyberdépendants, est celle de personnes qui ont des difficultés de communication, qui ont une notion spatio-temporelle altérée et qui cherchent sans cesse un moyen pour exprimer leur mal de vivre. Cela pourrait être une des explications de ces longues heures passées en connexion. Selon le Dr. Jeffrey Goldsmith, directeur de l’Alcoholism Clinic - University of Cincinatti, les gens qui ont du mal à communiquer dans la vie réelle avec les autres, sont les personnes les plus susceptibles de devenir dépendantes aux possibilités de communications offertes par le Web.

Actuellement le concept d’Internet Addiction - impliquant la présence de plusieurs critères de l’addiction - est reconnu par plusieurs spécialistes (Brenner, 1996; Griffiths, 1997; Scherer, 1996; Véléa, 1997 ; Young, 1996).

Les cyberdépendants, sont des gens qui dans leurs efforts de combler un vide identificatoire, se heurtent aux obstacles souvent imaginaires, avec des combats qu’ils estiment perdus d’avance ou sans intérêts, situations qui vont engendrer inévitablement des frustrations, des phénomènes anxieux, des troubles de comportements. C’est à la recherche d’un refuge, d’une échappatoire à la réalité, que cette tendance à s’extraire au contexte réel pourrait devenir l’une des motivations intimes des conduites des cyberdépendants. Le groupe des cybériens, essaie de retrouver une famille en tant que milieu affectif privilégié ou les thèmes cosmiques, érotiques et sensuelles sont prépondérants.

Le remplacement du réel par le virtuel est la seule manière concevable de vivre. Selon le psychiatre américain, Ivan K. Goldberg : ” l’Addiction Internet, peut déterminer la négation ou l’évitement d’autres problèmes de la vie courante “.

La conduite addictive, traduit l’immaturité socio-affective qui détermine l’impossibilité de se construire une identité psychosociale véritable, solide. La situation est amplifiée par la coexistence d’un sentiment de non-valeur personnel, de non-reconnaissance. Ils ont le sentiment d’être seuls, isolés, incomplets narcissiquement, état qui les amènent à investir et accorder un potentiel narcissique réparateur de leur angoisse prédépressive, aux différents objets et situations qui pourront engendrer par la suite différentes conduites addictives. “Des psychiatres britanniques ont rapporté l’année précédente dans la revue Avancées dans le Traitement Psychiatrique qu’une ‘minorité signifiante’ – certains l’estiment entre 5 et 10 % des usagers – étaient dépendante au web”. Les dernières recherches sur le sujet montrent que ces malades seraient généralement plutôt des femmes d’âge moyen qui se connectent depuis chez elles”. Le nombre de malade reste très difficile à évaluer, notamment en Occident, où le développement des connections privées “à la maison” sont devenues monnaie courante.

Critères diagnostiques de la personnalité dépendante :

Besoin général et excessif d’être pris en charge, qui conduit à un comportement soumis et à une peur de la séparation, qui apparaît au début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme en témoignent au moins cinq des manifestations suivantes :

-le sujet a du mal à prendre des décisions dans la vie courante sans être rassuré ou conseillé de manière excessive par autrui ;
-a besoin que d’autres assument les responsabilités dans la plupart des domaines importants de sa vie ;
-a du mal à exprimer un désaccord avec autrui de peur de perdre son soutien et son approbation ;
-a du mal à initier des projets ou à faire des choses seul (par manque de confiance n son propre jugement ou en ses propres capacités plutôt que par manque de confiance et/ou d’énergie) ;
-cherche à outrance à obtenir le soutien et l’appui d’autrui, au point de faire volontairement des choses désagréables ;
-se sent mal à l’aise ou impuissant quand il est seul par crainte exagérée d’être incapable de se débrouiller ;
-lorsqu’une relation proche se termine, cherche de manière urgente une autre relation qui puisse assurer les soins et le soutien dont il a besoin ;
-est préoccupé de manière irréaliste par la crainte d’être laissé à se débrouiller tout seul.

Les grands cyberaddictifs internautes, répondent aux critères d’inclusion dans la catégorie des joueurs pathologiques. Certains de leurs comportements présentent ces caractères addictifs : avidité, extrême plaisir tiré de l’acte, dépendance, répétition et surtout perte de contrôle. L’état que le DSM-IV classe parmi les “Troubles du contrôle des impulsions non classés ailleurs”, est caractérisé par la préoccupation pour le jeu, la tendance à augmenter la durée, l’incapacité à mettre un terme à la conduite, l’impossibilité de résister aux impulsions.

Selon Domininque Maniez dans les 10 plaies d’Internet - “les jeunes abandonnent massivement cette culture classique du livre est indubitablement regrettable, mais il y a encore pire : ce sont les comportements qui frisent véritablement l’addiction. Cette dépendance à Internet peut prendre de multiples formes. Il y a bien entendu ces garçons (cette activité étant quasiment exclusivement masculine) qui passent leurs jours et leurs nuits à jouer en réseau sur Internet. Même si les cas de mort sont extrêmement rares, les crises d’épilepsie et les phénomènes de désocialisation que l’on observe chez les joueurs qui s’adonnent à leurs passions des heures durant ne sont pas exceptionnels.” La Corée du Sud a ouvert en novembre 2006 un tout autre réseau, en mettant à contribution plus de 140 cliniques afin de prendre en charge ces patients d’un nouveau genre. Ces “centres de désintoxication”, qui visent surtout la population adolescente, emploient la méthode de la carotte et du bâton, combinant des ateliers poterie et musicaux (autour de la pratique des percussions) à la discipline d’un camp d’entraînement militaire. Les patients n’ont pas d’accès à Internet et ne sont autorisés qu’à une heure par jour de téléphone portable.

Une autre forme d’addiction est la crainte de rompre la connexion avec sa tribu. Figure métaphorique de la rupture du cordon ombilical, la perte de la connexion permanente avec ses amis est redoutée par les adolescents et génère un sentiment d’angoisse qui se manifeste par toute une série de comportements étonnants pour ceux qui ne sont pas accros : relève incessante de son courrier électronique, vérification du nombre de barres sur son téléphone mobile pour voir si l’on a bien du signal réseau, connexion permanente à MSN pour voir si les amis sont bien là, même si on ne leur parle pas, demande systématique d’accusé de réception pour les SMS et les courriels, etc. Dans ces conditions, la catastrophe absolue est bien évidemment la panne d’Internet. [...] “Le phénomène d’appartenance groupale, est un facteur de renforcement positif. Il existe un réel fluide émotionnel et fantasmatique entre les membres du groupe, qui recherche en permanence un leader, pour remplacer l’image paternelle ou simplement pour être déchargé de toute responsabilité. La place de leader est objet de convoitise, mais la force de celui-ci peut aller jusqu’à bannir les intrus qui mettrait en jeu son rôle. Le groupe contribue à la construction d’un imaginaire collectif, authentifiant les vérités virtuelles.”

“Malheureusement”, conclut le docteur Block, “la dépendance à Internet est tenace et résiste aux traitements, entraînant des risques sanitaires importants et un fort taux de rechutes”.

Pour le futur on peut se demander compte tenu de l’évolution des technologie quelle sera la part du virtuel dans la vie des êtres humains. L’apparition des “Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication “, peut concourir vers un projet de conservation dans la vie éveillée, d’une forme de perception hallucinatoire comme dans le rêve. Ces technologies renvoient des stimuli visuels et auditifs, qui permettent désormais grâce aux moyens technologiques très sophistiqués avec une prise de contrôle des 5 sens par le numérique - gants, lunettes, combinaisons - de reproduire la sensation de la texture des matériaux, la température d’un objet, la sensation de poids, voire même la sensation d’avoir serrer la main d’une personne qui se trouve à des milliers de kilomètres…

LES DEGATS DANS LE COUPLE
Et si les nouvelles technologies étaient l’une des conséquences de la fragilité des couples de l’ère moderne ? N’y avait-il pas un charme à s’envoyer des mots ,dans lesquels on soignait la prose et où l’attention était plus délicate vers la bien aimée qu’un “salut ca va ,t’as fait quoi aujourd’hui ?, bon ben bisou chéri, on se voit plus tard” N’y avait-il pas un charme à ne pouvoir joindre sa compagne à tout moment, l’effervescence d’une prochaine rencontre face à face était bien plus fort, les discussions en tête à tête ne pouvait être qu’enrichie et appréciée d’autant plus. L’ère de l’infosphére n’a-t-elle pas atténuée paradoxalement la communication au sein du couple ? le net sert il vraiment la communication ou fausse t il le jeu relationnel ? On constate par exemple que depuis le développement d’Internet, il n’y a jamais eut autant de célibataire malgrés les sites et agences de recontres en ligne et tous les moyens technologiques de mises en relations (Web cam, chat…) Pour beaucoup d’internautes américains, Internet est devenu une véritable obsession dont ils ne peuvent vivre éloignés. Quitte à délaisser leurs amis et leur vie sexuelle. C’est ce que révèle un sondage réalisé début septembre par le cabinet JWT sur l’importance de l’utilisation du téléphone portable et d’Internet. « Les gens nous disent à quel point ils se sentent isolés et s’ennuient quand ils sont dans l’incapacité de se connecter. (…) Ils sont déconnectés du monde, de leurs amis et de leur famille. » résume Ann Mack, responsable chez JWT.

A la question de savoir combien de temps ils pouvaient vivre normalement sans se connecter au web, 15 % ont répondu un jour ou moins, 21 % deux jours et 19% « quelques jours ». La majorité a avoué ne pas pouvoir envisager plus d’une semaine de sevrage, et 48% ressentir un manque important quand ils se retrouvent sans accès Internet ou téléphone portable. Les journées ne faisant toujours que 24 heures, quand le temps en ligne augmente, la vie sociale et le couple trinquent. 28 % des sondés admettent en effet consacrer moins de temps à leur vie sociale réelle, et 20 % avoir une vie sexuelle moins importante. Outre-Atlantique, de nombreux divorces auraient pour origine des activités extraconjugales sur Internet. Ainsi le site Infidelitycheck.com diffuse sur son site des statistiques (difficilement vérifiables) toutes plus affolantes les unes que les autres : un tiers des divorces sont causés par des aventures virtuelles, 46 % des hommes déclarent qu’une aventure en ligne est assimilable à un adultère, etc… Après avoir accusé le téléphone portable de favoriser les écarts de conduite, c’est donc au tour d’Internet d’être cloué au pilori des convenances maritales. Par sa facilité d’utilisation et son relatif anonymat, la toile pourrait séduire les aventuriers les plus timides. Même si l’on ne dispose pas en France de statistiques sur ces écarts virtuels, il semblerait que le phénomène ne soit pas tout à fait confidentiel. Exemple : un internaute témoigne sur “au Féminin.com”, on pense souvent que le phénomène touche les hommes mais les femmes serait également atteintes. “Ma femme passe son temps sur le PC. Son comportement a totalement changé. Je suis tout à fait d’accord qu’internet est en train de détruire de nombreux couples. Si nos femmes font cela, je suis d’accord que c’est parce qu’il y a sûrement un problème de communication et qu’il faut parler. Seulement, Internet est venu s’en mêler. C’est un miroir aux illusions qui rompe inconsciemment le dialogue. Effectivement, c’est tellement plus simple de discuter avec des gens sur la toile où l’on ne se voit pas, on peut dire et faire ce que l’on veut sans tabous. C’est en tout cas beaucoup plus simple que d’affronter la réalité du couple. C’est vrai que ce n’est pas agréable de ce dire ses 4 vérités. Mais un couple s’est aussi rencontrer des difficultés et les affronter. Seulement aujourd’hui avec les Chat et autre Messenger ont peu se donner l’illusion de retrouver le moral !!! Je ne dis pas que ces outils sont à bannir, seulement, c’est devenu une véritable drogue pour certains et certaines. Et comme toute drogue, il ne s’en rende pas compte et rejette la faute sur l’autre. Ce sont de vrais engins pernicieux. Un exemple, votre couple à quelques difficultés, chacun à beaucoup de travail, la fatigue et pendant quelques temps la vie sexuelle marque un peu le pas. Au lieu d’affronter ce problème à 2 en couples, les femmes ou les hommes se plonge dans leur PC en fantasmant. Ils font l’amour pas Internet, dialogue avec l’autre sexe et devienne virtuellement intime. Le plus grave, c’est qu’ils se persuadent que finalement peut être qu’ils ne sont plus amoureux et envisage de passer du virtuel au réel. Tout cela au risque de briser leur couple, sans avoir laisser une chance de s’en sortir à ce dernier. ” Internet ne créerait qu’une intimité superficielle entre des internautes, entraînerait une sur-interprétation des informations fournies (Walther, 1996). Des déceptions s’ensuivraient lors de la rencontre en face à face. La perception plutôt négative de la société envers ce type de rencontres constituerait un autre désavantage. L’utilisation d’Internet à des fins de rencontres amoureuses ou sexuelles comporterait également plusieurs risques associés : (agression sexuelle, compulsion et dépendance). Selon une étude menée au Canada, de ceux qui ont effectué des rencontres en face à face : 63% ont eu une relation sexuelle avec au moins un partenaire rencontré, résultat qui est plus élevé chez les hommes que chez les femmes (66% contre 58%). 60% des répondants ont développé au moins une relation amicale à long terme après une rencontre en face à face. v 27% ont rencontré au moins une personne qu’ils ont considérée comme un(e) partenaire stable, alors que 3% ont épousé une personne rencontrée sur un site de rencontres (Brim et Lenton, 2001).

Malgré ce taux de succès qui semble assez élevé, 42% des répondants ont rapporté au moins une mauvaise rencontre en face à face consécutive à un contact par un site de rencontres. Il semble toutefois que ces mauvaises expériences ne soient pas assez négatives pour modifier l’opinion des répondants à propos des rencontres par Internet. En revanche divers problèmes persisteraient dans ces cyber couples.
-Possibilités de relations extramaritales amplifiées, -Développement d’une cybersexualité (fantasmes et activités sexuelles), Selon Underwood et Findley (2004), parmi des couples mariés, les relations sur Internet se prolongent par des contacts téléphoniques ou des rencontres en face à face. Le quart des répondants rapportent que ce type de relation a affecté leur relation de couple, a entraîné une occultation de leurs activitésextramaritales alors que le niveau d’intimité sexuelle à décru. Selon Goldberg (2004) l’usage d’Internet contribuait à des problèmes divers pour le couple:
-problèmes relationnels (jalousie)
-problèmes d’intimité et de sexualité
-problèmes de dépendance
-problèmes liés à la pornographie
En fait chaque argument invoqué pour justifier qu’internet puisse être un vecteur de communication peut être contredit. La rapidité, la facilité accrue et plus grande probabilité de faire des rencontres (sexuelles ou non) doit être mis en balance avec le temps passé.

On encore, la possibilité de faire des rencontres à son domicile, sans besoin de se déplacer peut apparaitre comme une plus grande liberté mais aussi comme un enfermement. Internet intervient donc de plus en plus significativement sur la recherche et la formation de relations à des fins amicales, romantiques, maritales et sexuelles. Mais usage demande le développement de stratégies complexes et ce médium présente des avantages et des inconvénients. Il serait intéressant de mieux saisir les variations dans les usages et les stratégies en fonction des objectifs poursuivis ainsi que leurs répercussions sur la vie formation et la vie de couple. Internet ne créerait qu’une intimité superficielle entre des internautes, entraînerait une sur-interprétation des informations fournies (Walther, 1996). Des déceptions s’ensuivraient lors de la rencontre en face à face. La perception plutôt négative de la société envers ce type de rencontres constituerait un autre désavantage. L’utilisation d’Internet à des fins de rencontres amoureuses ou sexuelles comporterait également plusieurs risques associés : (agression sexuelle, compulsion et dépendance).

De ceux qui ont effectué des rencontres en face à face :
63% ont eu une relation sexuelle avec au moins un partenaire rencontré, résultat qui est plus élevé chez les hommes que chez les femmes (66% contre 58%). 60% des répondants ont développé au moins une relation amicale à long terme après une rencontre en face à face. 27% ont rencontré au moins une personne qu’ils ont considérée comme un(e) partenaire stable, alors que 3% ont épousé une personne rencontrée sur un site de rencontres (Brim et Lenton, 2001). Malgré ce taux de succès qui semble assez élevé, 42% des répondants ont rapporté au moins une mauvaise rencontre en face à face consécutive à un contact par un site de rencontres. Il semble toutefois que ces mauvaises expériences ne soient pas assez négatives pour modifier l’opinion des répondants à propos des rencontres par Internet. En revanche divers problèmes persisteraient dans ces cyber couples.
-Possibilités de relations extramaritales amplifiées,
-Développement d’une cybersexualité (fantasmes et activités sexuelles),
Selon Goldberg (2004) l’usage d’Internet contribuait à des problèmes divers pour le couple: -problèmes relationnels (jalousie)
-problèmes d’intimité et de sexualité
-problèmes de dépendance
-problèmes liés à la pornographie
Selon Underwood et Findley (2004), parmi des couples mariés, les relations sur Internet se prolongent par des contacts téléphoniques ou des rencontres en face à face. Le quart des répondants rapportent que ce type de relation a affecté leur relation de couple, a entraîné une occultation de leurs activités extramaritales alors que le niveau d’intimité sexuelle à décru.

En fait chaque argument invoqué pour justifier qu’internet puisse être un vecteur de communication peut être contredit. La rapidité, la facilité accrue et plus grande probabilité de faire des rencontres (sexuelles ou non) doit être mis en balance avec le temps passé. On encore, la possibilité de faire des rencontres à son domicile, sans besoin de se déplacer peiut apparaitre comme une plus grande liberté mais aussi comme un enfermement. (Un enfermement qui se vit de plus en plus avec le phénomène “No-Life”, personnes qui ne sortent plus de chez elles et passent leur temps à jouer sur internet). Internet intervient donc de plus en plus significativement sur la recherche et la formation de relations à des fins amicales, romantiques, maritales et sexuelles. Son usage demande le développement de stratégies complexes et ce médium présente des avantages et des inconvénients. Il serait intéressant de mieux saisir les variations dans les usages et les stratégies en fonction des objectifs poursuivis ainsi que leurs répercussions sur la formation et la vie de couple. Si tout cela s’avère exact, il serait bon un jour d’aller jusqu’au fond du problème… Pourquoi un merveilleux outil de communication produirait les effets inverses de ceux escomptés et à qui cela profite t il ??

UN MAUVAIS GENIE ?

De nos jours, chacun a accès à ce génie, son nom est la bête binaire de l ‘informatique. Prêt à réaliser tous vos désirs matériels, dans la limite du possible. Il y a mille et une possibilités, puisque grâce au zéro et au un, il possède toute la réalité codée. Frottez la souris sur le tapis et d’un clic, il apparaît face à vous comme un djinn prêt à sortir de sa boîte tous vos souhaits. Le mauvais génie, émissaire des asuras précipite les adeptes de la nouvelle religion branchée : Internet, dans le champ vibratoire du vice.

” ..Une illusion créée par le cerveau pour se délester des actions animales et permettre au cortex de se concentrer sur ce pour quoi il a été fait. Cette illusion est vitale, mais elle n’en est pas moins une illusion. Or ce merveilleux dispositif neurogiciel recèle en lui un piège fatal. …Ce piège s’appelle la facilité. La facilité engendre à la fois dépendance et ennui. Elle est une sorte de trou noir qui aspire inexorablement la conscience si l’on ne prend pas garde “. (Maurice Dantec, Les racines du mal. En effet, il les maintient par le duo de la paresse et l’orgueil qui ont pour subordonnées l’envie, la gourmandise et la luxure, pour qu’ils s’y complaisent en douceur, sans avoir le moindre recul sur la machination.

Lorgueil, car chacun peut apprécier son reflet narcissique en créant son blog qui peut être visité par tous les internautes -donc des centaines de millions.
La luxure, car en tête de liste des mots les plus souvent tapés sur un moteur de recherche, vient le mot « sexe ». Des dizaines de milliers sont les sites à caractère pornographique. Tous les frustrés s’y donnent rendez-vous pour assouvirtuellement leur libido ou obtenir des rendez-vous sur des tchats coquins. La paresse, car grâce au mauvais génie, il n’est plus nécessaire, avec les sites spécialisés, de se déplacer pour discuter, acheter ou vendre quoi que ce soit. C’est là le but de la mise en place des boutiques en ligne, des serveurs tchats.

Le curieux peut donc voir, faire, obtenir ce qu’il veut depuis son fauteuil. Ce qui lui était inaccessible ou interdit auparavant devient possible. Un désir assouvi en stimule un autre. L’addiction au pouvoir que génère Internet est d’une subtile perversion qui est décelable chez le possesseur de la lampe (le surnom du micro-prossesseur). Ce qu’il aime, au bout du compte, ce ne sont pas les vœux réalisés par le génie, mais le pouvoir de les faire et de les voir s’exaucer. Certains, ayant un rapport ponctuel avec l’ordinateur et la toile pourraient ne voir dans la dématérialisation négative et les propos tenus ci-dessus que des affabulations. Or, la génération qui naît, grandit et vit avec Internet au quotidien ne pourra pas échapper à la dimension virtuelle. Les loges noires de la matière ont déjà tout prévu.

UNE VIE PARALLELE

Dans Second Life, tout est fait pour que vous puissiez rester connecté dans ce monde virtuel le plus longtemps possible. Et parce que le temps c’est de l’argent, on vous propose même d’en gagner. Les Lindens sont la monnaie du jeu, ils vous permettent d’acheter des terrains, objets et vêtements. Au début, pour obtenir des Lindens, on campe sur des chaises : plus on reste assis longtemps, plus on en gagne !

On doit la création de ce monde virtuel à Philip Rosedale, qui se prend très tôt d’intérêt pour les ordinateurs et la réalité virtuelle. À 17 ans, il met sur pied sa propre compagnie, qui vend des systèmes de base de données à de petites entreprises. Après des études à l’université de Californie, à San Diego non loin de la Sillicon Valley, il devient en trois ans et demi vice-président de Real Networks et se charge du développement puis du lancement de Real Média Player (ce logiciel, une fois installé sur votre ordinateur y laisse un mouchard qui envoie une multitude d’informations sur vos visites de sites web à Real Networks).

Lorsque l’humanité se trouve dans un état d’immoralité trop prononcé, nous entendons par-là un état de conscience en disharmonie complète avec les Lois Universelles, elle est amenée à commettre des actes anti-naturels, comme la fission de l’atome, par exemple, l’exploitation cruelle du monde animal ou encore, la destruction du règne végétal. Mais tout acte engendre réaction. L’humanité ne pourra pas agir de la sorte indéfiniment, sans que ne s’abatte sur elle la foudre de la Justice. Les pensées élevées, d’ordre spirituel, nées du mental abstrait, se reflètent dans la septième couche. À partir de là, elles peuvent se répercuter dans tout l’organisme de la Terre, et nettoyer l’ensemble, jusqu’à ce que s’en suive un résultat sur la couche physique. Mais l’inverse est aussi valable. L’état d’immoralité de l’humanité se reflète dans la septième couche, ce qui conduit les forces qui y résident à se déchaîner. Elles se voient multipliées dans la couche atomique, ce qui nourrit les asuras qui prennent alors une puissance suffisante pour interférer dans le monde des hommes. Mais le niveau vibratoire de l’atmosphère ambiante sur Terre est incompatible avec celui des asuras. Ces esprits ont chuté dans des mondes inférieurs au nôtre. Pour remonter à la surface, ce qui est leur but, ils doivent au préalable préparer le terrain en parvenant à faire descendre le niveau vibratoire de l’ensemble de l’humanité. « Les hommes sont le bétail des Dieux », disaient les Grecs, mais ils peuvent aussi devenir le bétail des démons.

UN GOUFFRE ENERGETIQUE

À l’occasion du salon CeBIt de Hanovre consacré aux nouvelles technologies, du 4 au 9 mars 2008, diverses études ont été médiatisées, montrant à quel point l’usage d’Internet était énergivore. Ainsi, un personnage (avatar) évoluant sur le désormais célèbre site Internet Second Life, consommerait en une année autant d’énergie qu’un habitant du Brésil. De même, télécharger sur son ordinateur la version électronique d’un quotidien de presse requerrait la même consommation électrique que faire une lessive avec un lave-linge, selon l’institut de recherche IZT (Berlin). Et une recherche sur Google consommerait autant, selon Strato (entreprise allemande de services informatiques), qu’une heure de lumière dispensée par une ampoule à économie d’énergie. À ce rythme-là, dans moins de 25 ans, Internet pourrait consommer à lui seul autant d’énergie que l’humanité entière aujourd’hui, estime un chercheur de l’université de Dresde, Gerhard Fettweis.

Selon une étude de l’université de Stanford, réalisée à partir de chiffres d’IDC pour le compte du fabricant de processeurs AMD, l’énergie requise par ces serveurs équivaut chaque année, à l’échelle mondiale, à la production de 14 centrales électriques d’une capacité de 1 000 MW. En cinq ans, de 2000 à 2005, la consommation électrique des principaux centres de données a doublé, tout comme le nombre de serveurs (27 millions), pour atteindre 45 milliards de kWh, soit un coût annuel de 2,7 milliards de dollars US pour les seuls États-Unis, et de 7,2 milliards de dollars US pour l’ensemble de la planète.

ASURAS ET CYBERESPACE

La virtualisation du monde réel vise à créer une sphère de vie parallèle, le « cyberespace », déconnecté de toute réalité cosmique. L’humanité, en suivant cette voie, se détache de son appartenance spirituelle au Grand Univers et à ses Lois. Là, le contact avec les dieux est impossible. Le « cyberespace », dans lequel tout est multipliable à l’infini, mais dans lequel rien n’a de réalité concrète, est le reflet de la réalité asurique. Internet est un réseau sur lequel ces esprits peuvent se mouvoir.

L’apogée du matérialisme ayant été atteint au début du 20ème siècle, la conscience de l’humanité est maintenant guidée dans des contrées aux vibrations toujours plus lourdes, les mondes infra-matériels (le monde des ASURAS, jusqu’alors redoutés, territoires des grands asuras. Selon Alain Dalielou (Revue V.I.T.R.I.O.L) Les asuras (démons) sont des esprits démoniaques opposés aux devas (dieux), parfois appelés suras. Le vocable védique désignait une créature divine et servait à qualifier des dieux comme Indra, Agni et Varuna. Puis, à la suite d’un détournement de sens, le mot qui était un dérivé de asu, le souffle, la vie, devint un non-dieu par métanalyse du mot comme étant construit avec sura, dieu, précédé du préfixe sanscrit privatif a. Condamnés à vivre dans les régions inférieures des palais construits par leur architecte Maya (illusion), leurs tentatives pour conquérir les cieux sont, dans l’hindouisme classique, à l’origine de la tension permanente qui les oppose aux dieux. Le texte hindou Mahâbhârata donne une liste de diverses sortes d’asuras. Les principaux sont les génies, les géants, tous deux connus des Vedas, les barbares, les esprits des étoiles, les démons du temps, les écraseurs, les serpents, les porteurs d’armures impénétrables, les fils de cheveux-lisses, les ogres et les errants-de-la-nuit. Les plus souvent mentionnés sont les géants (dànavas) et les errants-de-la-nuit (râkshasas).

WWW = 6.6.6

L’adressage universel ” WWW ” d’Internet en est une illustration particulièrement figurative si l’on considère qu’il correspond à la séquence numérique ” 666 ” (L’inconscience) (Mais 666 c’est également 18 qui renvoie à 9) propres au caractère alphanumérique des langues Hébraïque et Grecque, langues de rédaction de l’Ancien et du Nouveau Testaments. Aujourd’hui, nous associons d’une façon cachée les nombres aux lettres par le biais du codage ASCII. Or en ASCII la lettre W est codée par le nombre 87 ( 8+7 = 15 = 6 ). Le “WWW ” du net est donc associé au fameux 666, le chiffre de la bête mentionné dans la Bible, dans le livre de l’Apocalypse.

Voyons les choses en face. L’époque moderne n’a rien inventé. Du moins, rien de constructif. Alors que les scientifiques vantent les progrès fulgurants des nouvelles technologies, nous n’y voyons que l’avancée frénétique de l’asservissement total de l’humanité par la technocratie. Observez bien la science moderne. Toute découverte converge vers la robotisation, vers l’avènement de l’homme machine. Les machines donnent naissance à d’autres machines, s’interconnectent, communiquent, tissent la toile électromagnétique mondiale, indépendamment, aujourd’hui, de la volonté humaine. Le but de l’opération ? Mettre toutes les consciences sur la même fréquence, les emprisonner à un niveau qui n’a jamais été aussi bas. Asservir la pensée. Ce projet semble bien porter la signature des asuras…

Sources : Revue Vitriol Spiritualité et Haute Politique” (n°2) les 10 plaies d’Internet - Domininque Maniez)
Cyberaddiction - Jean-Bernard Andro chercheur en psychologie à l’Inserm - Vu sur le site Neotrouve.com -