Il faut retrouver Joël Gaillard ! ... pas vraiment envie de croiser le chemin du bonhomme, moi !

Publié le 30 décembre 2008 par Zoerose

Pas facile d'arriver à retrouver Joël Gaillard, ce schyzophrène évadé d'Edouard Toulouse !

Il reste cependant urgent de lui mettre la main dessus, et ça c'est LE POST qui l'écrit :

Il devient urgent de retrouver Joël Gaillard, prévient un médecin, car son traitement n'aura bientôt plus d'effet.

Il devient urgent de retrouver le schizophrène qui s'est échappé dans la nuit de vendredi à samedi de l'hôpital Edouard-Toulouse à Marseille. Le traitement de Joël Gaillard n'aura bientôt plus d'effet, ce qui pourrait avoir de graves conséquences.
"Quand on est schizophrène, on peut voir des choses qui n'existent pas", explique Louis Albrand, conseiller médico-juridique du ministère de la Justice sur Europe 1.
"Je peux vous voir en quelqu'un d'agressif et avoir envie de vous éliminer parce que je me sens menacé. Voilà ce qu'il peut se passer chez ce malade dans la mesure où maintenant, il n'aura plus de traitement. Je pense que, dans quelques jours, il sera de nouveau dangereux", explique-t-il.

LA PROVENCE - Par Laetitia Sariroglou  (...) Les premiers faits importants remontent au 7 février 2000. Il poignarde à deux reprises un vigile, qui assurait la protection d'un particulier. La victime est légèrement blessée à la main et au dos. Deux mois plus tard, la procédure est classée compte tenu de son état mental. Entre-temps, Joël Gaillard est hospitalisé d'office à Édouard-Toulouse. Il y restera quelques mois. Le 25 mai 2001, il tente d'assassiner le directeur d'un centre équestre de Barcelonnette, dans les Hautes-Alpes à coups de barre de fer. En octobre, nouveau non-lieu. Les médecins diagnostiquent "une psychose schizophrénique de type paranoïde". Après une période de détention provisoire, il est donc une nouvelle fois interné à Édouard-Toulouse.
En décembre 2003, après avis médical et sur décision du préfet de région, il bénéficie de "sorties d'essai". Trois mois plus tard, il tue, à coups de hache, le concubin de sa grand-mère, en pleine rue, à Gap. Hospitalisé à l'unité des malades difficiles de Montfavet, dans le Vaucluse, après un nouveau non-lieu, il revenait à Marseille quelques mois plus tard.
Le 25 décembre dernier, il devait sortir pour Noël mais sa permission lui avait finalement été refusée. Cette "frustration", certainement ressentie au centuple dans un esprit paranoïaque, l'aurait-elle poussé à déclencher l'alarme incendie qui a ouvert la trappe de désenfumage située sur le toit, trappe par laquelle il a pris la fuite ? C'est en tout cas le scénario que les policiers de la sécurité publique, saisis pour le moment d'une simple enquête pour "disparition inquiétante", semblent avoir tissé. Reste que pour l'heure, après deux jours dans la nature, Joël Gaillard est toujours introuvable. (...) lire l'article complet ICI

Il y a peu, j'ai vu un doc passionnant sur Canal+,  "Vie de fou", qui mettait en exergue l'inadéquation de notre société face à la folie.

NOUVEL OBS: "

Quelle place notre société accorde-t-elle aux malades psychiatriques? Comment ceux-ci vivent-ils avec leur maladie? Ces deux questions guident le documentaire de Canal+ “Vies de fous”, “un voyage” plein d’humanité au coeur de la psychiatrie.

Les réalisateurs Samuel Luret et Jean-Thomas Ceccaldi ont passé dix-huit mois dans le milieu de la psychiatrie, des urgences de Sainte-Anne à Paris aux associations et hôpitaux fermés. Leur conclusion: celle-ci subit une diminution drastique de ses moyens alors que la demande de soins n’a jamais été aussi grande. Par exemple, on recense six fois plus de dépression qu’il y a trente ans, explique le documentaire. En 20 ans, les demandes de consultation ont doublé, de 700.000 en 1989 à 1,4 million en 2007.

Sans tomber dans le voyeurisme, la caméra s’attarde sur les visages des malades et des soignants. “Je suis toujours déçue quand je me réveille le matin et que je suis toujours là”, explique une patiente dépressive au chef du Centre psychiatrique d’orientation et d’accueil (CPOA) de l’hôpital Sainte-Anne, Marie-Jeanne Guedj. Cette dernière assure, lors de la présentation du documentaire, que le temps est à la rentabilité. Il faut faire sortir les patients au plus vite, ce qui pose problème au niveau de la continuité des soins, déplore-t-elle.

On charge le milieu associatif, afin de pallier les manques de l’Etat”, déplore le responsable d’une association. “Nous finissons par faire du gardiennage et non des soins”, se plaint un soignant. “De plus en plus de malades mentaux échappent au système de soin, et nombreux sont ceux qui se retrouvent jetés à la rue ou viennent remplir des prisons déjà surchargées”, raconte Samuel Luret. Près de 30% des détenus seraient atteints de troubles psychologiques.

Le documentaire met en outre l’accent sur l’augmentation de la responsabilité pénale des malades mentaux. Les réalisateurs et Marie-Jeanne Guedj mettent en cause notre modèle de société. Ils pâtissent d’”une crise sociale” et de “la politique sécuritaire”: “Quand les gens lâchent, ils ont plus de mal qu’avant à se réinsérer”, assure cette dernière, déplorant par ailleurs de voir “de plus en plus chez les malades des gens dangereux”."

Reportage à voir !!!!!
pour tenter de comprendre la complexité du sujet et prendre conscience du manque de moyen