Kompong Chhnang la suite les rizières et le village

Par Anne Onyme

Vous vous êtes peut être demandés où j'étais passée ? Et bien un peu en Thaïlande pour des histoires de visa, un peu de repos et beaucoup de pluies qui rendent la vie quotidienne moins facile.

Concernant mon travail au sein de l'ONG et la remise à plat de l'ensemble des projets et surtout une reprise en main dû à l'inexpérience et au non professionnalisme d'un jeune homme venu découvrir l'Asie, les tâches sont nombreuses mais peu à peu nous avançons pour j'espère tenir les engagements d'Anakot Angkor, c'est à dire faire profiter du développement économique de la région de Angkor-Siem Reap les villageois cambodgiens du parc archéologique d'Angkor.

Aider ne veut pas dire assister mais bien le contraire. Transmettre, montrer, écouter, comprendre pour que ce pays reprenne enfin son destin en main et ne pas attendre que des pays comme la Thaïlande ou la Corée le fassent pour eux.

Venir travailler pour une ONG est un choix très personnel et si souvent vous me trouvez courageuse alors pensez à tous ses paysans qui travaillent la terre pour gagner 20 à 30 $ par mois, imaginez ses femmes travaillant à l'extraction de la terre et des pierres sur les sites archéologiques même enceinte de 8 mois, parcourez la rizière avec ses enfants qui partent à l'école pour apprendre à lire et écrire leur langue (relire article de l'année dernière) plutôt que de vendre des cartes postales aux touristes.

Vous comprendrez facilement que pour moi il n'y a aucun courage à être ici seulement être solidaire et faire profiter d'un peu de mon temps et de mon expérience.

La solidarité ne se compte pas seulement en don fait à Anakot Angkor, il y a son temps, son énergie, sa volonté mais si il fallait comptabiliser quelques choses alors je paie toujours mon loyer à Paris, mes impôts, mon électricité et autres charges bien réelles dans nos mondes industrialisés.

Il n'y a rien de pire que de vivre dans ses mensonges et en plus d'y croire, de l'écrire et de se venter d'un travail jamais effectué pour ses femmes et ses hommes.

Je ne suis ni super woman, ni la bonté personnifiée mais j'aurai aimé ne pas vivre cette expérience.

J'espère quand me lisant vous avez largement profité des photos des abords du village des potières. Ne vous inquiétez pas, tout va bien surtout depuis que je prends un peu de temps pour moi pour apprécier le Cambodge que j'aime tant et m'enrichir des rencontres et des paysages magnifiques de ce pays.

Depuis quelques jours la pluie est permanente et rend nos vies plus difficiles.

Ce voyage comme vous le savez a été un grand plaisir cela m'a permit de découvrir et d'encore plus combattre le flux migratoire vers les villes.

Les cambodgiens ne vivent pas avec plus d'argent dans les campagnes mais ils vivent sans ordures à leur porte, sous une maison avec murs et toit et une parcelle de jardin pour quelques cultures.

Il est important d'offrir du travail en développant les économies locales pour que le flux migratoire s'estompe. Au sein d'Anakot Angkor, le souhait est de maintenir les potières dans leur village, au sein de leur famille, en vivant dans la maison de leur ancêtre. Un clin d'oeil au passage, la photo précédente vous montre la salle de bain khmère par excellence. Il faudra un jour que je vous en parle un peu plus.

La prochaine fois, je vous raconte les potières, leur travail et une technique incroyable celle du battoir.

Ah oui, j'oubliais, il est presque 19h, je suis au Warehouse comme à chaque fois que je suis sur internet, un super dîner à la maison se prépare ce soir et je porte un PULL ...

Je pense à vous

Anne