Cher Papa Noël,
je n'ai pas été un très bon bloggeur ces temps-ci, mais j'espère que tu m'enverras quand même de bons films comme Burn After Reading ou Sleep Dealer ...
Je te promets de me remettre plus sérieusement à mes chroniques, d'arrêter de les improviser et d'arrêter de me compromettre avec la bande de dépravés de Happy Hour !
D'ailleurs, je commence tout de suite en mettant DEUX chroniques au lieu d'une !
Pour les quelques analphabètes qui se sentent obligés de tout lire et trouvent ça trop long, genre "y'a pleins de mots et les mots c'est plein de lettres" : Je ne lancera aucune fatwa contre les lecteurs partiels de ce blog. Par contre je ne suis en aucun cas responsable si Nanabozo vient hanter votre sommeil...
Pour commencer, abordons le sujet de Burn After Reading .
Voici en très résumé l'intrigue principale, sur laquelle viennent se greffer tout un tas de tranches de vies qui vont s'agglomérer pour arriver à un final à la fois grandiose et pathétique. Cette construction pyramidale du scénario nous mène en bateau, brouillant les pistes et accumulant les morceaux de bravoures de la part des comédiens.
Car c'est un film d'acteurs, tous ont une partition de haute-volée à jouer et le cabotinage est souvent élevé au rang d'art. De quoi faire passer Galabru pour un membre de la comédie française (quoique le propre des sociétaires n'est il pas de pousser la caricature du comédien jusqu'au ridicule?).
Le film est un condensé de bêtise et de lâcheté, qu'il met en majesté. Burn After Reading, c'est la connerie magnifiée !
Une comédie édifiante et éblouissante, à s'en tordre les boyaux.
A voir pour se régaler de la performance d'acteurs à contre-pied, jouant avec un plaisir manifeste et dirigés de main de maitre pour le plus grand plaisir de nos zygomatiques !
Poursuivons, si vous le voulez bien (si vous le voulez pas c'est pas grave, moi je continue), avec Sleep Dealer , un film qui était présenté et remarqué au festival des Utopiales en novembre/décembre dernier.
Sleep Dealer est lui un film malin. Doté d'un budget modeste, le film mise sur un scénario travaillé pour tirer le spectateur et lui faire passer outre le petit cachet amateur de ses effets spéciaux. Et de miser sur le scénario, on ne le dira jamais assez, cela paye toujours ! Et la preuve c'est que le film a obtenu le prix du scénario au prestigieux Festival du Film de Sundance à Robert Redford.
Autour de ce principe de base, le film développe une intrigue intelligente aux allures de tragédie, avec de la vengeance, de l'amour et de la rédemption.
Porté par de superbes acteurs, Luis Fernando Pena en tête, impeccable, beau et comme fissuré à l'intérieur. Secondé par Leonor Varela, magnifique, manipulatrice et ambiguë.
La science-fiction est ici au service d'une histoire, renforçant sa force, portant son message avec efficacité et soulignant un futur possible et alarmant.
Résultat, c'est un très bon film, qui compose avec des aspects très amateurs en arrivant à les surmonter grâce à une histoire passionnante et à des interprétations au poil.
Si vous êtes amateurs de science-fiction, courez-y, c'est un vent de fraîcheur et d'originalité !
Il ne me reste qu'à vous souhaiter de joyeuses teufs de fin d'année et à vous donner rendez-vous après la Grande Digestion.