Gamelin: encore une victime de l’égoïsme bancaire

Publié le 03 janvier 2009 par Kalvin Whiteoak

Il en faut du cran à Fanny Gamelin, 23 ans, pour voir Joël Gamelin, son père, se suicider le soir du 23 décembre pour n’avoir pas pu redresser l’entreprise familiale en raison de l’entêtement habituel des banques et pour redresser la tête et chercher des solutions en faveur des employés : Gamelin, groupe de construction navale fondé en 1980 par Joël Gamelin situé à la Rochelle mais ayant aussi des installations de réparation à Saint-Malo, c’est 120 personnes.

Qui ne verront dans doute pas leur salaire de janvier à l’heure, et n’en savent rien pour les suivants.

Fanny se bat pour trouver de quoi payer les salariés pour ce mois de janvier et le cas échéant, pour trouver une solution plus globale au problème de l’entreprise. Le salaire des travailleurs de Gamelin représente approximativement Euros 200′000.– et grâce à l’action efficace de sa fille, le personnel pourra sans doute au moins manger pendant le mois qui vient, car une somme comme celle-ci ne représente pas un gros effort pour des dizaines de milliers d’internautes.

Une application concrète positive des réseaux sociaux et singulièrement de Facebook en cette période où ce type de situation de blocage du crédit par des banques qui reçoivent des aides mais refusent de les utiliser à bon escient va sans doute se multiplier, en France comme ailleurs.

Pour les emplois, pours les salariés, pour aider Fanny, et pour contraindre les banques à faire leur travail, un petit coup de main est encore nécessaire.

Il serait aussi juste que dans un éventuel  processus ultérieur de reprises des chantiers par de nouveaux investisseurs populaires et démocratiques, on fasse bien attention à ce que les banques créancières stupides perdent tout : elles n’ont pas hésité à pousser un industriel  au suicide et ne méritent aucune considération quelconque.

A la Rochelle comme en Suisse, la seule façon d’obliger les banques à se réformer en profondeur et à considérer enfin le quidam comme un client et non comme un crétin de payeur est de les ignorer : on peut faire sans elles, et on se porte tellement mieux, comme ne cesse de le répéter depuis des années Nicolas Hayek, qui s’est vu refuser de l’aide bancaire à un moment historique de l’histoire de Swatch Group.

Pour aider Fanny et les ouvriers du groupe Gamelin