Desperate housewives : 5.11 Home is the place

Publié le 05 janvier 2009 par Tao

L’excellent magazine Générique(s) titrait il y a quelques mois en première page “Faut il désespérer des Desperate housewives ?”. Personnellement, j’ai dépassé ce stade. Bon, mauvais, je n’attends plus rien de cette série. Elle même se dit certainement qu’elle n’a plus rien à prouver et donc la série devient banale, limite sans intérêt. La série commencerait cette année avec de tels épisodes, la suivrai je encore ? Si je le fais, c’est avant tout par habitude. Les wives comme je les appelle sont devenus un rendez vous et j’avoue que je ne m’aimerai pas manquer ce rendez vous, mais la série apporte elle encore quelque chose ? Non ou alors oui mais de moins en moins souvent.

Tout d’abord mis à part la conversion dans la cuisine entre les deux divas Teri Hatcher et Eva Longoria, il n’y a pas d’interactions entre les héroïnes. Chacune reste dans son coin dans un rôle particulièrement figé. Pourtant il serait intéressant de voir la réaction des amies de Lynette face à sa situation actuelle. Mais non, Bree est bien trop occupée à se chamailler avec la mère du petit ami de son fils. Chaque scène est l’occasion d’une confrontation exagérée et on prend à peine le temps de présenter le personnage. Les deux femmes sont tellement concentrées sur leur gueguerre qu’elles en oublient presque qu’elles parlent de l’avenir de leurs enfants ensemble. Les différentes situations de cette histoire sont convenues et on exploite à peine le talent de la géniale Joanna Cassidy. Après Frances Conroy, voilà une autre actrice de Six feet under sous exploitée. Marc Cherry serait il à ce point jaloux de cette fantastique série qu’il ait décidé de punir ces actrices dans des rôles mineurs ? A ce sujet, le personnage de Virginia (Frances Conroy) a totalement été zappé, kelleyrisé comme on dirait dans le jargon des séries sans avoir droit à une véritable sortie.

Autre personnage passant à la trappe, celui de Jackson. Là on peut comprendre, Gale Harrold ayant eu un grave accident de moto. Mais en attendant le grand retour du mielleux couple Delfino/ Mayers, on colle Susan avec Lee. Comme par magie, l’homme le plus gay de Wisteria lane vire hétéro le temps d’un nuit. Du moins, Susan le croit durant tout l’épisode et on se rattrape comme on peut pour répondre finalement par la négative. Mais si Lee et Susan n’ont pas couché ensemble à quoi a réellement servi cette intrigue ? Je vais encore me poser longtemps la question. D’un autre côté, Teri Hatcher est tellement maquillée et botoxée, elle finit par ressembler à Carmelita de Dirty sexy money. J’aurai d’ailleurs adoré la voir se faire draguer par un mec la prenant pour un transsexuel dans la boite gay. Là, ça aurait été vraiment drôle. Et là, je m’en rends compte, on aurait pu avoir ce genre de répliques dans la saison 1 mais aujourd’hui la série a beaucoup moins d’auto dérision.

Dans le dernier épisode, on jouait deux secondes sur l’inversion des jumeaux Scavo. Dans cet épisode, on joue là dessus durant tout l’épisode. C’est marrant, durant toute l’intrigue avec Anne, on n’a jamais vu Preston et maintenant comme Porter est aux abonnés absents, Lynette se souvient qu’elle a un autre fils (elle en a même deux autres en magasin). Felicity Huffman a beau être une excellente actrice, la scène où elle explique son plan diabolique pour écraser monsieur Schilling est consternante. Si Lynette aime tellement ses enfants, pourquoi lui explique t’elle tout cela dans les moindres détails à Preston ? Ah oui, pour lui faire peur, c’est vrai. Pitié. Seule réjouissance, on aura droit au retour de la mère de Lynette. Mais comme je ne l’ai jamais aimé, je me demande si c’est une bonne idée. Tout au plus, c’est logique de voir Porter se réfugier chez sa grand mère. C’est déjà ça.

Dilemme chez les Solis. Soit Carlos prend un emploi valorisant avec des aveugles mais vit dans la pauvreté, soit il prend un emploi dans la finance bien payé mais il en perdra son âme. Mais que ne ferait pas Gabrielle pour une petite robe Prada ? De deux choses l’une, depuis quand habiter dans une énorme villa dans une banlieue chic est être pauvre et de deux depuis quand on embauche dans la finance ? N’y aurait il pas eu, je ne sais pas moi, une crise financière ? Ah oui j’oubliai, on est en 2014 vu le saut dans le temps donc celle ci est loin, très loin et Jed Bush (le frère de l’autre) est le nouveau président américain. Ne soyons tout de même pas trop méchant, le dîner avec la femme de l’associé de Carlos était assez drôle, c’est déjà ça.

Si je voulais être un peu tatillon, je vous parlerai aussi de madame McCluskey et de sa sœur parties faire du camping pendant deux jours dans la salle d’attente du psy carbonisé de Dave. Le plus pathétique est de les voir partir deux secondes avant l’indice qu’elles attendaient. A une époque, j’aurai râlé mais aujourd’hui je trouve ce genre de facilité assez consternante. De toute façon, on a déjà mis Dave sur la route du départ car Eddie le jette à la porte. C’est plutôt rapide comme changement et on se demande même si on n’a pas loupé un épisode mais n’essayons pas de trouver de la logique là dedans. Cela dit, l’incendie a forcément perturbé Dave donc son comportement paraît logique mais beaucoup trop soudain et la réaction d’Eddie l’est encore davantage. Il ne manquerait plus maintenant de voir Dave emménager avec Mike, là on atteindrait le comble du ridicule.

Conclusion : Ce retour est loin d’être convainquant pour les Desperate housewives. J’avais espéré une deuxième partie de saison plus intéressante mais avec un tel épisode je commence déjà à me résigner. En voyant Susan se lamenter sur sa vie amoureuse, je me demandais même si on avait vraiment eu un saut de 5 ans dans le temps tellement elle se comporte de plus en plus comme une gamine malgré les années passant à toute vitesse. Gabi reste une petite égoïste préférant une nouvelle paire de chaussures à son mari, Bree nous refait son éternel numéro de parfaite femme d’intérieur. Seule l’intrigue des Scavo tient encore la route mais pour combien de temps ? Si Lynette finit par devenir une meurtrière, là il n’y aura plus rien à sauver dans cette série.