Appaloosa sous la loupe sortie Belgique

Par Michcine


Le western fait un come-back magistral. Très populaire dans les années 30/40/50, et plus tard, après les sorties de "Les 7 Mercenaires" et les Westerns Spaghettis: Le Bon, Le Brute et le Truand" "Pour quelques dollars de plus" "Mon Nom est personne" et Bandidas.....le genre était un peu tombé dans l'oubli. Plus de John Wayne, Gary Cooper, Clint Eastwood, Eli Wallach.. Cependant, depuis peu, on assiste à un retour aux sources du western, et si on respecte les anciens codes du style, il nous fait redécouvrir tout ce qui en faisait son charme!  Les grandes plaines, les pistoleros, les rangers, les saloons, les parties de poker, les attaques de diligences, les indiens, les forts retranchés.  Après 3:10 To Yuma et "The Assassination of Jessie James" , dont films qui ont ouvert la voie en 2008, voici "Appaloosa" écrit/produit/scénarisé et dirigé par Ed Harris,  (Virgil Code) son deuxième film après Pollock.  Les deux acteurs principaux Virgil Code (Ed Harris) et Everett Hitch (Viggo Mortensen) ne doivent faire aucun effort pour être à l'aise dans leurs rôles respectifs, ceux d'un rugueux duo de pacifistes un peu décalés, qui arrivent sur leurs magnifiques Appalossa, dans un arrière pays du New Mexico où règne le trouble, et décident d'y rester afin de remettre un peu d'ordre, et de mettre fin aux agissements du rancher Randall Bragg (Jeremy Irons) et sa bande.

Ils vont y rencontrer la mystérieuse Allyson French (Renée Zelwegger) dont les manières vont mettre à mal la longue amitié qui unit les deux potes depuis près de 10 ans! 

Adapté de la nouvelle de  Robert B. Parker, Appaloosa c'est le Western, le Vrai, avec ses bordels, et tous ce qui je vous ai décrit plus haut, mais avec en plus les notables du coin, et le train qui à défaut de siffler trois fois, donne à l'histoire son cachet final.  Lorsque le film démarre, le sheriff local et son adjoint sont descendus par Braggs (Irons)  sorte de type qui ne reconnaît aucune loi, sauf la sienne. Raison pour laquelle, les habitants de la bourgade appellent le duo à la rescousse, en conférant à Viggil tous les pouvoirs afin de neutraliser la bande qui terrorise la ville. Une petite paix s'installe, et tout semble aller pour un mieux, jusqu'à l'arrivée de la diligence....et n'en débarque Allyson, une jolie jeune femme en jupons....(Zellweger). Femme au passé douteux, qui captive aussitôt Virgil. Tout est en place pour que le drame s'installe...  .

Le film ne manque pas d'action, même si ces dernières se font de manières lentes et décalées, mais ceci n'est pas le nerf "D'Appaloosa" . Ed Harris explore plutôt le changement opéré chez un renégat, qui voue une très grande fidélité à un ami.  Tout au long du film, leurs plaisanteries seront au centre des débats et sujet à de nombreuses scènes comiques. Dame, que faut-il bien faire pour meubler les temps morts entre deux guets..Souvent, Virgil veut paraître plus poli qu'il n'est en réalité, mais il ne parvient jamais à trouver le bon mot au bon moment, tandis qu'Everett est toujours là pour le sortir d'affaire avec une joke....The right word at the right moment...Entretemps, les sentiments de Virgil envers Allison grandissent. Pourront-ils lever le pied et ensemble si possible?  Harris maitrise avec délectation les ficelles des relations humaines, et ses acteurs lui en tête, délivrent une très belle composition. .  Jusqu'à la toute dernière image, qui ne remet pas en doute ce qui transpire tout au long de la projection, à savoir que Appaloosa est un des rares films qui comprenne le sens du mot amitié.  Certains trouveront que film contient des longueurs, ils auront probablement raison, mais ces longueurs là sont très bien mises en valeurs..Et puis....le style à fait ses preuve avec la série des films de Sergio Leone. Quand l'image est belle, tout reste captivant, même les silences!