Combien faut-il de couleurs pour gagner ?

Publié le 12 janvier 2009 par Olivgraphic

Une tendance lourde se dégage en sport auto : le multi-colorisme. Alors qu’il était communément admis qu’une voiture rouge va plus vite, on constate depuis quelques années que les voitures de course se parent d’assortiments de couleurs de plus en plus osés.

Parmi les championnes, il ya bien sur la C4 WRC de Sébastien Loeb, qui s’est à moitié revêtue des couleurs Red Bull au dessus d’une robe rouge qui était parvenue jusque là à rester sobre.

Dans la catégorie des championnes de l’année, il y a également la Seat Leon TDI de WTCC, qui a porté Yvan Muller vers le sacre. Là aussi, l’effet Red Bull charge un peu, surtout lorqu’il se combine élégament au jaune de Seat avec la tonique fluo de Valeo.

D’autres sont sans doute allés trop loin : bien que le nombre de couleurs sur le véhicule soit carrément impossible à déterminer, la voiture n’est pas championne du monde. Dommage, l’effort de défiguration méritait de meilleurs résultats… Rendons donc hommage à ces esthètes du sport auto que sont :

La Ford Focus WRC 2008 - Prix spécial du jury, catégorie “clown”

La Renault F1 Team R28 - Prix spécial du jury pour l’ensemble de son œuvre depuis 2002

Encore quelques jours de course pour connaître le nouveau vainqueur du Dakar, et nous saurons si Mitsubishi a eu la main assez lourde pour la décoration de leur nouvelle bête de rallye-raid : la Racing Lancer

Alors, bien sûr il y a une vraie raison : en temps de crise, tout sponsor est bon à prendre. Et pour ne facher personne, les écuries accordent tout et surtout n’importe quoi à leurs annonceurs payeurs. Pas d’esprit graphique, pas de force visuelle, une couleur globale impossible à définir : pas de quoi être fier de son team. Sans parler des dommages causés au design du véhicule lui même, devenu invisible.

Pendant ce temps là les F1 de Ferrari et McLaren-Mercedes et les protos Le Mans de Peugeot et Audi paraissent désespérément classes…