CD // Bande Originale du film Slumdog Millionaire

Publié le 12 janvier 2009 par Noidor

La musique m'avait bien marqué au moment de voir le film, alors c'était un immanquable. La BO de Slumdog Millionaire, composée par A. R. Rahman.
Sur la pochette de l'abum est inscrite la phrase suivante: "The feel-good film of the decade"
Mon avis sur cette accroche? C'est pas faux! (J'ai piqué ça à Perceval)
Pour ce qui est de la musique, la grosse surprise a été d'entendre autant de sons électroniques dans un film à la sauce bollywoodienne. Je m'attendais à des chants indiens typiques, ben c'est râpé. Je dois être une sacrée nouille pour être à chaque fois étonné par la musique des films que je vois.
Mais passons plus en détail la revue des morceaux.
Le premier, O... Saya, qui est en fait celui qui m'avait le plus marqué au moment de voir le film, fait largement partie de mes préférés: rapide, avec un rythme marqué et moderne, pas mal de sons électroniques (distorsion de voix notamment). On l'entend dans le film au moment où les gamins courent dans les rues d'un bidonville indien. A noter que le rythme s'accélère au début du morceau et se stabilise jusqu'à la fin.

Riots débute bizarrement. Rythme frappé, marqué par un petit son répétitif en arrière-plan, puis rapidement accompagné d'une panoplie de percussions qu'on pourrait qualifier de "faites main", parce qu'on a l'impression qu'elles sont frappées sur de la tôle, des tuyaux ou autre objet non instrumental. Le reste du morceau est tout aussi bizarre, pour tout dire.
Paper Planes est un chouïa plus pop, voire beaucoup plus pop; et surtout, beaucoup plus bollywoodien, si tant est que ce qualificatif ait une signification précise. Une voix féminine chante (en anglais, quand même), épaulée par un choeur d'enfants au moment du refrain. Le bonux intéressant de cette chanson, c'est l'utilisation de bruitages facilement reconnaissables à l'oreille: on peut clairement entendre les tirs d'une arme à feu, suivis immédiatement après du rechargement de l'arme et du bruit d'une caisse enregistreuse qui s'ouvre. Ou alors j'ai mal entendu, mais ça m'étonnerait un poil. Ces bruitages font toute l'essence de la chanson, à mon sens.
Vient ensuite un remix de la chanson citée juste au dessus, simplement intitulé Paper Planes (DFA Remix), qui est à mon avis de trop dans l'album. Le remix est très bon, mais n'apporte absolument rien de nouveau, si ce n'est une introduction bien plus longue. Les rythmes frappés sont les mêmes, en revanche les bruitages ont été supprimés et remplacés par des sons plus classiques. Un peu dommage.

Ringa Ringa revient aux sources de la musique indienne; exit les sons bizarroïdes (il en reste tout de même encore un peu) et les instruments expérimentaux, ici on nous sert une voix féminine (qui monte haut dans les aigus) chantant en hindou, accompagnée par des percussions qui fleurent bon l'air du pays. Le rythme reste assez soutenu, ceci dit.
Le morceau qui suit, Liquid Dance, commence par une voix masculine qui lance des onomatopées avec un débit de mitraillette. D'ailleurs, je vois même pas pourquoi je dis 'commence par', parce que ce morceau est particulièrement rapide niveau rythme. Et le monsieur nous ressort ses onomatopées assez régulièrement. 'Tacaticatacata Ticatataticaticata' qu'il fait le monsieur. Ou peut-être 'Ticatati Tacatatitatacatita', je m'interroge encore à ce sujet.
Avec Latika's Theme, c'est le retour de la douceur et, accessoirement, de la lenteur. Y'a pas de 'Titaticatati' là-dedans, seulement une voix féminine qui susurre plus qu'elle ne chante, assistée du minimum syndical d'instruments en arrière-plan. Cette musique est également très présente dans le film, surtout dans les moments pleins d'émotion. Alors forcément, quand on écoute le morceau, on est tout émotionné.

Vient ensuite Aaj Ki Raat. Rock'n Roll, baby! Enfin, pas trop longtemps; les sons électroniques reprennent rapidement le dessus. Puis, histoire de faire un joli mélange, une voix féminine (puis masculine un peu plus tard dans la chanson) débarque, en hindou s'il-vous-plaît. Le refrain est particulièrement entraînant, qui balance assez finement l'ambiance roots indien du film et un rythme très contemporain. Attention les yeux, ce morceau-là dure 6 minutes.
Pour le morceau d'après, Millionaire (on peut pas faire plus simple, sauf peut-être Track 9), je te dis pas l'ambiance boîte de nuit. Et que ça pulse et que ça pulse. Et là, alors que toi avec tes écouteurs tu pulses à fond le rythme déchirant du morceau, tu te retrouves tout surpris au moment où la mélodie change et se transforme en musique de générique d'émission TV. En osmose avec le sujet du film, quoi.
Gangsta Blues, c'est le morceau qui vient, et que j'aime pas du tout, mais ça c'est juste une histoire de goûts personnels, tu sais, ceux dont il faut pas discuter et tout, comme les couleurs. En tout cas, le morceau porte plutôt bien son titre, avec une voix masculine parlée sur un rythme musical lent mais très marqué par les percussions. Y'a même des choeurs féminins tout doux dans le refrain, pour compléter le tabeau.

Dreams on Fire, tout comme Latika's Theme, est très présent tout au long du film. D'ailleurs, cherche pas, c'est la même musique, sauf que celle-ci n'est pas huhumée (le huhumement c'est quand la fille fait 'Mmmm' au lieu d'utiliser des vrais mots) mais véritablement chantée. La voix est plus puissante que dans Latika's Theme, intelligibilité oblige. Ceci dit, ça n'empêche pas le morceau d'être tout en douceur.
Et mon deuxième morceau préféré, ex aequo avec O... Saya, c'est le dernier de l'album: Jai Ho. La musique du générique du film, qui marque bien les esprits aussi, vu qu'un nombre incalculable d'acteurs et de figurants s'amusent à faire une méga-chorégraphie sur le quai de la gare. Ici, comme pour O... Saya, on trouve la présence de quelques sons électroniques, dans le refrain notamment. Une voix féminine et une voix masculine se partagent la chanson, épaulées lors du refrain par un choeur. Qui chante quelquefois en espagnol, je te dis pas l'éclectisme. Et ça passe achtement bien. Ca donne envie de revoir le générique. Et, ma foi, ça clôt parfaitement cet album qui a relativement bien suivi l'ordre chronologique du film, ce qui est très appréciable.

Nombre total de morceaux:
12
Prix sur le marché: 13,50 Euros
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