Journée noire hier à la gare Saint-Lazare. Alors ne rien d'anormal au départ des trains coté Normandie n'apparaissait, vers 10h les complications commençaient à poindre. L'agression d'un agent de la SNCF mettait la corporation en ébullition. Et vlan, voilà la grève surprise. La cacophonie devenait palpable au départ des trains de l'après-midi. Plus rien, ou presque. La fureur montait crescendo chez les usagers qui pensaient s'en retourner paisiblement comme ils étaient venus le matin. De nombreux témoins rapportent que la direction de Saint-Lazare avait fait baisser les grilles des différentes issues. La dernière fois qu'une telle décision fut prise, c'était en mai 1968...
Le désordre, le tumulte, la panique presque, offraient un spectacle de désolation. Les usagers étaient dirigés vers La Défense où des cars devaient les ramener chez eux. La SNCF perdait la notion quantitative. Comment prendre en charge des milliers de personnes? Les associations d'usagers parlent de 8500 entre Mantes et Le Havre. La situation est arrivée à son paroxysme. Depuis le 14 décembre date de la mise en service des nouveaux cadencements et horaires, la machine s'est emballée et broie tout sur son passage. En gare de Vernon des membres de l'association "Train de Vie" accueillaient leurs collègues rentrés en taxis, ou pris en charge par des familiers qui faisaient l'aller et retour Paris avec leur voiture. Vers 20h ils téléphonaient au maire de Vernon qui les recevait pour un rapport complet de la situation. Il promettait d'écrire un courrier au président de la Région, Alain Le Vern.
Vidéo de témoignages d'usagers, en colère: