Pilot : The mentalist

Publié le 14 janvier 2009 par Tao

Cette saison 2008-09 est dominée par une morosité. Les nouvelles séries ne décollent pas, les anciennes perdent de l’audience mais dans un univers impitoyable des télés comme dirait Cole, une seule semble avoir réussi à se faire une place sous soleil de CBS. Son nom, The mentalist, suivant Patrick Jane un consultant de la police aux dons d’observation exceptionnels qui le font souvent passer pour une sorte de médium ce qui ne le dérange pas. Il observe, il interprète les comportements des gens ce qui lui permet des déductions parfois osées mais souvent juste sur les gens qu’il rencontre. C’est donc une série policière de plus à première vue, un genre de Psych en plus sérieux, matiné d’Experts à l’ambiance glaciale et doté d’une bonne distribution. Résultat, des records d’audiences 13, 15, 18, 19 millions de téléspectateurs. Autrement dit, si ne vous connaissez pas encore cette série, ne vous en faîtes pas, vous en entendrez encore parler pendant plusieurs années.

Aux commandes Bruno Heller a qui l’on doit la magnifique série Rome. Devant la caméra, Simon Baker. Certains le connaissent via son rôle dans The guardian (déjà sur CBS), d’autres par son rôle de prof un peu trop cool dans la série australienne Hartley cœurs à vif. A ses côtés, Robin Tunney (Prison break) et Amanda Righetti trouvant enfin un rôle longue durée après The OC, Reunion et d’autres projets n’ayant jamais vu le jour. Et quelques autres acteurs totalement éclipsés et qui me font penser au casting masculin de Shark tellement ils semblent au premier abord transparents.

De toute manière, peu importe le casting, le seul comptant vraiment c’est Simon Baker dont la performance est irréprochable, campant un Patrick Jane étrange, un peu déconnecté de la réalité mais au magnétisme saisissant. Par son comportement imprévisible, il déstabilise tout le monde et a toujours une longueur d’avance sur le reste de son équipe et les suspects. Cela pourrait paraître too much, cela le deviendra peut être à la longue mais dans cet épisode pilot cela fonctionne à merveille. Il faut dire que les suspects sont à la hauteur eux aussi. Steven Culp en père incestueux abattu par son épouse interprétée par Gail O’ Grady. Jane est il responsable, n’a il pas poussé cette femme a agir comme elle l’a fait ? Le débat est lancé. Pour la deuxième enquête, notre mentalist confronte nul autre que Zeljko Ivanek toujours aussi impeccable mais dont on devine d’emblée qu’il est l’assassin.

L’intrigue policière est somme toute assez classique et même un peu ennuyeuse par moment mais le personnage de Jane est fascinant. Et surtout, on développe d’emblée le fil rouge de la série (ou au moins de la saison) concernant un tueur en série du nom de Red John. Classique me direz vous, Red john est responsable de la mort de la femme et du fils du héros. Cela fait inévitablement penser à la série Profiler avec Ally Walker. Là où ça fait froid dans le dos, c’est quand on découvre à la fin Patrick Jane vivant dans une maison vide et dormant toujours dans la chambre/ scène du crime marquée par le symbole de Red John.

Alors je ne suis pas un fan pur et dur des séries policières. J’aime bien New York unité spéciale, The closer, Monk mais tout cela à petite dose. Néanmoins ma curiosité est piquée par la personnalité de Patrick Jane. Qui est il vraiment, pourquoi Red John s’en est pris à sa famille, pourquoi dort il sur la scène du crime ? Je me suis même pris à avoir une folle pensée… ne serait il pas lui même Red John ? Bref malgré le côté enquête policière, on ressort de ce premier épisode avec de nombreuses questions. Ce qui n’arrive quasi jamais dans les Experts et FBI portés disparus où tout est plié et expliqué une fois le générique de fin apparu à l’écran.

C’est donc une série a définitivement garder à l’œil et à guetter au moment où elle arrivera en France et en Belgique car elle pourrait devenir une arme redoutable comme NCIS ou les Experts. Histoire de percer le secret de ce succès, je pense m’attarder sur la série pour mieux la comprendre et savoir de quoi elle retourne. Le pilot donne envie de s’y intéresser davantage, après tout c’est le but. Va t’on se diriger vers des enquêtes indépendantes avec un fil rouge revenant tous les 5, 6 épisodes ? Cela m’en a tout l’air mais la personnalité de Patrick Jane peut à l’instar de Gregory House être le véritable moteur de la série et forcer ainsi d’addiction du téléspectateur.

En bonus, la vidéo promo de The mentalist :


Une réponse to “Pilot : The mentalist”

  1. Cole Says:
    janvier 14th, 2009 at 14:41

    Perso, j’avais pas du tout adheré à ce pilote. On crit au génie avec Simon Baker mais il me rapelle bien plus Woods dans Shark que Laurie dans House. Autrement dit, il passe son temps à cabotinner, c’est insupportable.
    Quand au fil rouge, il n’est pas si interessant que ça, en tout cas déjà vu. Et on fait bien mieux ailleurs.

    Par contre, là ou je te rejoint totalement c’est que The Mentalist a effectivement les cartes en main pour être un succès énorme. La série peut en effet facilement fideliser les téléspectateurs avec le petit fil rouge et à la fois prendre les nouveaux en route puisque le corps de la série reste quand meme trés stand alone.

    Mon cher Tao, aprés avoir accroché à Life is Wild, Sarah Connor et The Mentalist, quelle est donc la prochaine surprise que tu nous reserves ? Knight Rider ?