Progressiste

Publié le 16 janvier 2009 par Jeanyvessecheresse

Historique. La semaine prochaine est historique puisque Barack Obama deviendra officiellement, très certainement dans une très grande joie populaire, Président des Etats-Unis d’Amérique. Chacun mesure la portée du symbole, la valeur d’exemple et l’immense espoir suscité par cette installation attendue depuis des semaines par le monde entier. Chacun mesure aussi l’ampleur de la tâche et du défi alors que le contexte demeure à très haut risque.

Affronter les inégalités, lutter contre les effets terribles d’une crise loin d’avoir produit la totalité de ses effets pervers, réformer le système de santé et de protection sociale sans oublier l’école, l’Irak, l’environnement sont autant de dossiers qui attendent le Président Obama dans le bureau ovale.

En faisant appel massivement aux anciens cadres de l’administration Clinton le nouveau Président veut manifestement rassurer en indiquant qu’il entend reprendre les choses là ou elles se situaient à l’arrivée de Bush Junior. Cela étant, comme l’écrit Paul Krugman dans son formidable « l’Amérique que nous voulons » (Flammarion), ce qui caractérise la Présidence Clinton c’est aussi la hantise de trancher et voire même une quasi absence de ligne sur fond de bonne gestion. L’échec des réformes inspirées par Hillary sur le terrain de la santé étant peut-être le signe le plus fort des limites de l’orientation Clinton. Au terme de son ouvrage Krugman s’interroge avec intelligence et même malice sur ce qui fonderait les deux options les plus vivantes, mais entremêlées, parmi les démocrates autrement dit la lutte sourde entre « Libéraux » (au sens américain) et les « progressistes ». De quel bois Obama est-il donc fait ? « Un programme progressiste » écrivait donc le prix Nobel avant que n’éclate la crise et l’avènement présidentiel de Obama, « Un programme progressiste exigerait donc des changements majeurs de politique, mais ne serait absolument pas révolutionnaire. Il aurait