Le respect du cheval

Publié le 17 janvier 2009 par Pierreristic

Avoir un cheval est devenu aujourd’hui assez aisé et à la portée de beaucoup.

Un cheval réformé de courses pouvant se trouver pour la somme de 700 à 900 euros et un pré pour l’y mettre pour celle de 100 à 150 euros par mois. On a vu apparaitre depuis quelques années déjà un nouveau type de propriétaires sans expérience dont je fait partie et qui n’hésite pas à se lancer dans l’aventure.

Cela dit cette démocratisation du cheval n’est pas sans risque pour le cheval lui même. Un manque de connaissances qui dure peut déboucher sur un manque de respect du cheval et lui être préjudiciable. Un cheval nécessite autre chose que 2 ou 3 repas par jour et une maréchalerie selon ses besoins. Un cheval n’est pas juste un mobylette dont on se souvient uniquement quand on veut lui grimper sur le dos, que l’on sellerait à l’arrache sans regarder l’état général, sans vérifier les tendons ou quoi que ce soit d’autre.

Un cheval a un rythme qui se respecte, une croissance pour les jeunes,  c’est un ensemble de muscles à travailler harmonieusement ce qui va nécessiter des exercices pas toujours « excitants » pour le propriétaire mais utile au cheval comme la longe. Un cheval sans dos ne vaut rien. Cela dit chaque cheval a ses particularités et chacun devra être travaillé en tenant compte de celles ci.

Le respect du cheval se manifeste également dans le travail monté, il faut faire avec ce qu’il est et tenir compte de ce que la nature lui a donné comme aptitudes, ne pas chercher à forcer, à aller au delà de ce qu’il peut donner sans souffrance physique.

Le cheval a besoin de repos également. Il faut accepter de temps en temps de laisser sa monture quelques jours tranquille sans rien faire, en vacances en quelques sorte pour le retrouver par la suite, au mieux de sa forme.

Un cheval s’écoute, se regarde et évidemment se monte mais pas uniquement. Le respect c’est une façon de monter mais c’est aussi savoir ne pas le monter.

Dans tous les cas de figure, ne pas perdre de vue que si cette brave bête de 600 kilos en moyenne nous tolère sur son dos, c’est qu’il est fondamentalement gentil, ne lui doit-on pas ne serait-ce que pour cela un maximum de respect?

photo par action-cheval.com