Depardieu veut quitter la France !

Publié le 17 janvier 2009 par Dakeyne

Longuement, Gérard Depardieu livre ses états d'âme dans le Journal du Dimanche. Sur le cinéma, sur la vie, sur la mort, dont celle de son fils Guillaume, le plus célèbre acteur du cinéma français se dévoile sans fard et sans concession. "J'ai toujours voulu être dans un autre temps que celui dans lequel je vis", affirme-t-il notamment. Extraits.

Vous rentrez de voyage comme on part se ressourcer. Où vivez-vous en ce moment?
J'étais en Australie pendant quinze jours. C'était simple, je voyage sans bagages. Sans vêtements. Là, je vis à Paris. Enfin, je restaure un hôtel que j'avais depuis longtemps, rue du Cherche-Midi. Je suis en pleins travaux. Je pense y construire sept suites magnifiques. J'habite dans la peinture. Je ne sais pas ce qui se passera après. Je ne sais pas ce que je ferai.
Pourquoi? Vous avez envie de partir?
Je voudrais ne pas avoir d'adresse en France, mais une adresse en Italie parce que j'aime beaucoup ce pays. Comme ça, je reviendrais tranquillement à Paris quand j'en aurais envie.
Quitter la France, donc?
Oh! C'est un désir. Pas pour fuir les impôts. En Italie, tu paies aussi des impôts. Je n'irais pas en Suisse, par exemple. Je ne fuis pas un régime fiscal.
Avec Claude Berri, vous avez fait de grands films...
Il était aussi impatient que moi. Il était exigeant aussi. J'ai vu Claude Berri sur son lit de mort, cette semaine. Il était calme, contrairement à sa vie qui était un tourment. Son visage était reposé et délivré de ses soucis. Le visage de Guillaume, à la morgue, lui, était encore très dans son monde, crispé, torturé. Celui de Jean Carmet était très soucieux, celui de ma mère très calme, de Pialat serein et fort. Yves Montand qui était grand, bizarrement, est devenu tout petit. La mort te donne un autre visage. Guillaume, lui, n'en avait pas changé. Il était comme ses mots, comme sa poésie. C'était un vrai poète et il est mort comme un poète, en sachant tout ça.
La vague d'émotion qu'a soulevée sa mort...
(Il coupe) Il y a de quoi! C'est toujours frappant de mourir jeune, c'est tout. ( Extraits du JDD )