Je ne rends pas le Monet

Par Loïs De Murphy

J'essuie mes couteaux et macule ainsi de blanc la pente des toits, fierté de Lapraz le fendeur d'ardoise de Lens-le-Bourg. Je ralentis le bouillonnement de la sève sous les écorces froides et dures : les prochains fruits seront meilleurs. Je cachète le chasselas de Noël dans un tonneau au cerclage incertain.

Le gros Roland épaule et pointe un volatile vernissé de glaçure dans sa lunette. Le hurlement de Grand Rémy charrié dans la fonte du torrent l'avant-dernière année des treize lunes saisit la courbe de son index sur la détente. Il pleure, écrase ses paupières sous la peau de son gant. Des flocons le harcèlent. S'enfoncer dans le blanc dont j'enforcis la profondeur à l'aune du poids de son remord...


La pie de Monet