Etat des lieux de la terre 2008

Publié le 20 janvier 2009 par Tournesol

40% de la mortalité mondiale engendrée par la pollution !


Qui l'aurait cru ? D'après une nouvelle étude menée par l'Université Cornwell, la pollution de l'air, des mers et des sols a provoqué 62 millions de morts en 2007, soit 40% de la mortalité globale ! L'impact de la dégradation environnementale est donc bien plus important que l'on pourrait le penser ; l'eau que nous buvons et l'air que nous respirons peuvent entraîner des dizaines de maladies fatales pour l'être humain. Il faut dire que plus d'un milliard de personnes n'ont pas d'accès direct à l'eau potable, et utilisent en conséquence de l'eau contaminée pour boire, mais aussi pour cuisiner, laver les vêtements... Les enfants sont bien entendu les plus exposés au danger de l'eau contaminée par diverses bactéries mortelles : 2,2 millions d'entre eux meurent ainsi chaque année de diarrhées et d'infections intestinales. La pollution de l'air est également responsable de plusieurs millions de morts, victimes de pneumonie et autres infections respiratoires. La pollution chimique est peut-être la plus pernicieuse, les centaines de toxines dégagées par les différentes industries pénètrent profondément dans notre système immunitaire... et dans nos gènes ! Ainsi, le corps d'un américain contient en moyenne 116 produits chimiques étrangers, dont certains sont hautement cancérigènes.


Augmentation des catastrophes naturelles : les prévisions se confirment


De nombreux rapports sur le réchauffement climatique envisageaient pour l'année 2007 une augmentation significative des tempêtes, ouragans et inondations. Malgré un nombre de victimes en diminution, force est de constater que de plus en plus de personnes sont touchées par les catastrophes naturelles. Ainsi plus de 164 millions de personnes, dont près de la moitié en Chine, ont été touchées par les inondations en 2007. « Les tendances actuelles en Asie sont conformes aux prévisions du Groupe Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat (GIEC). De même, l'ouest de l'Afrique souffre déjà d'inondations plus fréquentes et violentes » confirme le Professeur Debarati Guha-Sapir, directeur du CRED (Centre for Research on the Epidemiology of Disasters). Et preuve que le changement climatique a un impact non négligeable sur l'économie mondiale, les catastrophes naturelles de 2007 ont causé environ 60 milliards de dollars de dégâts, contre 30 milliards en 2006. « Ces statistiques sont un rappel de ce que nous aurions pu économiser si nous avions investi davantage dans des mesures d'atténuation des risques » indique Salvano Briceño, du Secrétariat de la Stratégie internationale des Nations Unies pour la prévention des catastrophes.