Souffrances

Publié le 17 janvier 2009 par In Varietate Concordia



Se remettre d’une rupture amoureuse n’est jamais simple, surtout quand cette relation a durée plusieurs années. Surtout quand on est toujours amoureux. Beaucoup de souffrance. Beaucoup de difficulté à vivre avec le quotidien. Un quotidien solitaire. Après plusieurs années partagées avec l’homme de sa vie on est rentrée dans une routine. Une routine à deux.  On est habitué à toujours trouver quelqu’un à la maison en rentrant le soir. On est habitué à avoir quelqu’un sur qui compter. On est dans une petite bulle. Émotionnellement.  Socialement. Tout semble plus facile. Semble. Et puis un jour c’est la rupture. Brutale. On est toujours amoureux. Mais celui qu’on aime par-dessous tout nous abandonne. Nous trahis. Et tout s’écroule. On est anéanti. On se retrouve seul. Tout seul. Il faut apprendre à survivre. À ne pas se laisser aller. À reprendre goût à la vie. À reprendre une vie sociale. À essayer de l’oublier. Mais on ne peut pas. Il nous manque tellement. Une souffrance insupportable est présente. En permanence. Jour. Et nuit. Rentrer chez soi sachant qu’il n’y a personne pour nous attendre est insupportable. Notre vie n’est que souffrance. Pleurs. Désespoir. On se sent couler. Encore. Et encore. On s’enfonce. De plus en plus. On se rapproche du fond. Dangereusement. Très dangereusement.  Et on décide salutairement de donner un grand coup de pied. Par instinct. De survie. On reprend doucement goût à la vie. On essaie de sortir un peu. De voir des gens. On a le soutien d’amis. Mais on ne l’oublie pas. Il est toujours là. Présent. On souffre toujours. Mais les semaines passent. Puis les mois. On souffre toujours. Il nous manque toujours. Mais moins. On commence à intégrer le fait qu’il ne fait plus parti de notre vie. On a des hauts. Des flashes de bonne humeur, d’espoir, de joie de vivre. On voit beaucoup de monde. Nos amis sont ravis de nous voir aussi en forme. Et puis on a des bas. Beaucoup. Beaucoup trop. On s’isole. On annule des soirées, on trouve des excuses bidon. On déprime. Encore. Et encore. Et puis on va mieux. Beaucoup mieux. On reprend des contacts. On fait des projets. Et puis on plonge à nouveau. On se remet à hiberner. Nos amis n’arrivent plus à nous suivre. Nos émotions sont exacerbées. On s’enflamme et on se fait des films pour des remarques anodines ou pour des témoignages d’amitié. Nos amis prennent peur. Prennent un peu de recul et de distance. Car ils nous voient sur-réagir. Et puis on devient parano aussi. En fait on a tous les symptômes de la dépression.  Parce qu’on est dépressif. On a toujours ces up and down. Oui. On devient maniaco-dépressif. On est difficile à suivre pour ceux qui nous entourent. Oui. On a un gros chagrin d’amour. Il faut du temps. Beaucoup de temps. Et de l’aide. Il faut saisir les mains tendues. Ce n’est évident. Parce qu’on est aveuglé. Aveuglé par notre chagrin.


Tout ceci je ne l’ai jamais vécu de l’intérieur. Non. Parce que je n’ai jamais eu de longue histoire d’amour. Parce que je n’ai jamais été vraiment amoureux. Mais je l’ai observé. Souvent. Chez des amis. Chez des inconnus. Inconnus qui me sont devenus familiers. Grace à Internet. Grace aux blogs. Cela va faire presque un an que je parcours la toile, que je suis vos vies sur vos journaux intimes. Souvent tombé par hasard sur l’un ou l’autre, je me suis attaché, attaché à vos vies, à vos souffrances. Le chagrin d’amour est un thème récurent chez nombre d’entre vous. Une motivation pour écrire. Pour évacuer vos souffrances. Une sorte de thérapie. D’auto-thérapie. Thérapie par l’écriture. Par les commentaires reçus d’inconnus. Inconnus qui deviennent parfois des amis. Vous lire m’apporte beaucoup. Par procuration. Vos blogs sont une leçon de vie. Un exemple. Une sorte d’apprentissage vicariant. On apprend beaucoup de la vie. Vous parlez librement. Le côté anonyme de l’exercice. Comme chez le psychanalyste. Comme dans le confessionnal. Vous parlez vrai. Je me suis attaché à certains d’entre vous. Je vous ai parfois rencontré. Nous nous sommes parfois laissé aller à des confidences intimes. Très intimes. C’est ça la magie d’Internet. On communique. Par MSN. Par sms. Par téléphone. On s’attache. On fait en quelque sorte partie de la vie de l’autre. Comme un ami. En fait on est devenu amis. Et puis parfois les contacts s’espacent, on est chacun pris dans le tourbillon de nos vies respectives. On prend des distances. On propose des rencontres, des verres. Il ne peut pas. Il remet ça à plus tard. On se perd petit à petit de vue. Mais la distance prise ne veut pas dire qu’on s’oublie. Bien au contraire. Et même si certains d’entre vous finissent par fermer leur blog parce qu’ils décident de prendre de la distance, du recul avec la blogosphère, les amitiés formées sur Internet sont plus forte que ça, le contact est toujours présent. L’intimité crée par les confidences murmurées sur les blogs est grande, les sentiments ainsi partagés ne sont pas soumis à la loi du « je prends, je jette » parce que la complicité est beaucoup plus forte.


La vie n’est pas facile. Mais la vie est belle. Elle vaut la peine d’être vécue. À tous ceux qui souffrent d’un chagrin d’amour, gardez courage, reprenez espoir. Le bonheur est au coin de la rue. Il suffit simplement d’ouvrir les yeux pour l’apercevoir et ne pas le laisser filler !
  



Tout doucement
Envie de changer l'atmosphère, l'attitude
Tout doucement
Besoin d'amour pour remplacer l'habitude
Tout simplement
Arrêter les minutes supplémentaires
Qui font de ma vie un enfer
Je l'aime encore mais plus vraiment.
Tout doucement
Sortir de ses draps et de son cœur
Tout doucement
Sans faire de bruit pour pas qu'il pleure.
Tout simplement
Changer de peau oublier tous les amants
Fermer les yeux se sentir de nouveau autrement

Tout simplement
Fermer pour cause de sentiments différents
Reviendrait peut-être dans un jour, un mois, un an
Dans son cœur dans sa tête
Si encore il m'attend ....
Tout simplement
Fermé pour cause de sentiments différents
Tout simplement fermé pour cause d'inventaire
Dans mon cœur dans ma tête
Changer tout vraiment.

Curieusement les aiguilles tournent
Mais ce ne sont pas celles du temps qui passe
Presque en silence quand on débute en scène
C'est pas vraiment la solitude mais c'est la certitude
D'un sentiment indépendant de son attitude

Oh ! Tout simplement
Fermé pour cause de sentiments différents
Reviendrait peut-être dans un jour, un mois, un an
Dans son cœur dans sa tête
Changer tout vraiment.
Si encore il m'attend...

Tout doucement
Sur la pointe du cœur tourner la page
Tout simplement
Choisir un nouveau livre d'images
Tout doucement
Prêt à apprendre à aimer passionnément
Tout simplement
Une autre histoire dans un monde différent

Tout simplement fermé pour cause de sentiments différents
Reviendrait peut-être dans un jour, un mois, un an
Dans son cœur dans sa tête
Si encore il m'attend....