Le ministère de l’Immigration n’informe pas la famille et salit la mémoire d’un mort :

Publié le 22 janvier 2009 par Torapamavoa Torapamavoa Nicolas @torapamavoa

Salem Souli est mort samedi 21 juin 2008 au centre de rétention administrative de Vincennes (CRA) dans des circonstances encore non élucidées. Le 22 juin, suite à l’incendie qui a détruit le centre, les services du ministère de l’Immigration indiquaient que M. Souli serait décédé d’une crise cardiaque.
Ce n’est qu’en octobre 2008, par hasard, que l’ex-compagne et le fils de ce ressortissant tunisien, ont appris son décès, par le biais d’un travailleur social qui le croyait toujours détenu à la prison de la Santé. Sept mois après, ils ne savent toujours pas où se trouve son corps.
La Cimade se porte partie civile

Salem Souli est mort samedi 21 juin 2008 au centre de rétention administrative de Vincennes (CRA) dans des circonstances encore non élucidées. Le 22 juin, suite à l’incendie qui a détruit le centre, les services du ministère de l’Immigration indiquaient que M. Souli serait décédé d’une crise cardiaque.
Ce n’est qu’en octobre 2008, par hasard, que l’ex-compagne et le fils de ce ressortissant tunisien, ont appris son décès, par le biais d’un travailleur social qui le croyait toujours détenu à la prison de la Santé. Sept mois après, ils ne savent toujours pas où se trouve son corps.
Alors que les services du ministère disposaient nécessairement de tout le dossier social de cet homme dès le soir du décès - et donc des coordonnées de tous ses proches - l’Administration n’a entrepris aucune démarche pour prévenir sa famille ni l’informer des circonstances du décès, lui interdisant de fait d’offrir une sépulture au défunt. Les pouvoirs publics ont en revanche trouvé le moyen de transmettre de fausses informations aux médias, salissant la mémoire de cet homme en l’accusant de crimes qu’il n’a jamais commis.
Mardi 20 janvier, l’ex-compagne de M. Souli et son fils ont porté plainte pour rétention d’information, homicide involontaire par manquement aux obligations de sécurité, omission de porter secours et, enfin, fausses informations, atteinte à la mémoire du mort et à sa réputation ainsi qu’à celle de sa famille.
La Cimade, en soutien aux proches de M. Souli, a décidé de se porter partie civile en appui de cette plainte.
Contact presse : Julie Chansel : 06 82 24 03 47 / 01 44 18 60 77 / julie.chansel@cimade.org
source:http://www.millebabords.org/