littorature

Par Richard Gonzalez

L'Estartit, Catalunya, décembre 2008
La lente traversée, une mer de nuit – une image éventuelle de l’exil. Tu disparais entre les vagues, à rebours des courants. Au loin sombrent les rivages où je n’accosterai pas : peur à l’idée que personne ne pourrait m’accueillir à l'aube. La mer, sel, écume, houle, offre une gloire posthume à nos baisers clandestins tandis que, tenace, le temporal nous terrasse : l’oubli est impossible, et le retour, interdit.
(le temporal est à la fois la tempête en espagnol et un terme liturgique)