L'UMP en délire sur les syndicats

Publié le 27 janvier 2009 par Dagrouik

Selon le député UMP qui est chargé de s'occuper du dossier du service minimum 2.0 "les syndicats n'ont pas de légitimité démocratique". Oui, vous avez bien lu ! regardez cette vidéo, c'est à la toute fin.


L'UMP en délire : syndicats non légitimes

Je suggère aux électeurs d'envoyer un dictionnaire à monsieur Ciotti. En effet, voilà des définitions de légitime trouvée dans le Robert en ligne:  Qui est fondé en droit, en équité ou encore qui est juridiquement fondé, consacré par la loi ou reconnu conforme au droit et spécialement au droit naturel, et aussi qui est justifié (par le bon droit, la raison, le bon sens). Selon ce député UMP en mission, les syndicats ne sont donc dans aucun des cas cités ci-dessus. Voilà l'état d'esprit des députés UMP de base, celui-là vient des alpes maritimes, c'est un vivier d'UMP en roue libre.

La droite folle hystérique comme Rioufiol parle ce matin sur I>télé d'abus de droit . Un notion toute relative que celle de l'abus de droit. On demandera aux experts ès droit de nous l'expliquer. En particulier dès qu'il s'agit de restriction ou de suppression du droit de retrait, chose odieuse pour un libéral excité : C'est un droit qui permet à tout salarié de se mettre en retrait dès lors que sa sécurité est mise en danger. On peut imaginer par exemple qu'une horde de blondes péroxydées hystériques lancées à pleine vitesse puisse mettre en péril la sécurité de salariés SNCF.

Nous voyons donc là l'UMP qui attaque les syndicats en douce à l'assemblée nationale, tandis que Sarkozy fait la comédie devant les caméras. A moins que ce ne soit là la conception de la démocratie en république Bananière par un UMP en roue Libre: les syndicats sont des corps intermédiaires qui sont nuisibles à l'établissement du dialogue direct entre le président et le peuple. Le vieux fantasme bonapartiste de la droite est toujours à l'œuvre.

C'est le JDD qui nous détaille quelques points supplémentaires :

"Notre électorat et les usagers attendent des réponses fermes. Face aux comportements abusifs de certains syndicats minoritaires, nous devons disposer d'outils juridiques plus coercitifs", plaide Eric Ciotti. Et "L'affaire de la gare Saint-Lazare a montré que la loi de 2007 n'allait pas assez loin. Une partie importante de la majorité parlementaire va faire pression pour mettre en place un vrai service garanti", prévient Christian Vanneste, député UMP du Nord et cosignataire du texte.

Donc en gros, il suffit de se déguiser en militant UMP, d'aller dans une permanence UMP à 20 ou 30 pour obtenir une loi défendant des intérêts de groupes de citoyens contre les autres. Voilà une drôle de conception de l'intérêt général. Pourtant, il me semble que les députés sont des élus de la Nation et non pas d'un groupe d'électeurs.

On rappellera aussi que la fermeture de la gare Saint Lazare à Paris, toujours pris en exemple par nos seïdes UMP a été prise à l'initiative de la direction de la SNCF. Facile ensuite d'accuser les syndicats d'être hors-la-loi surtout quand on ne la connait pas soi-même.

Dans cette histoire, il est certain que les grèves peuvent exaspérer les Français, il parait même qu'ils soutiennent à 69% les mouvements de grèves du 29 janvier. Etonnant non?  Donc en plus de ne pas savoir écrire, nos zozos UMP ne savent pas compter. Et oui, ils ne savent pas écrire. En effet si les vilains syndicalistes barbus de SUD-Rail ont trouvé le moyen de faire grève moins de 1 heure et de faire des aller-retours grève-travail ... C'est tout simplement en exploitant une faille de la loi rédigée par ces mêmes députés UMP suite à demande express de Sarkozy.

On aimerait que nos zozos UMP mettent la même énergie à combattre par exemple ceux qui exploitent les failles de la loi fiscale pour proposer à leurs clients des avantages en tout genre, par exemple...

Et nos syndicalistes barbus pourraient cogiter à d'autres formes de grèves, comme celle de la gratuité par exemple. Surtout quand on sait que SUD-Rail y a déjà pensé....La FUTSP et SUD-Rail demandent que le Ministère des transports organise une table ronde Etat-entreprises de transport - syndicats - usagers, afin d’étudier les modalités d’application à notre pays de la reconnaissance par la CEDH du droit à la « grève de la gratuité ». S'ils comptent sur la bonne volonté du gouvernement pour mettre en place cette table ronde, c'est qu'ils sont très naïfs... Ca risque de durer longtemps tout ça.