L'Abbaye-de-monte-à-regrêt suite....

Par Bernard Vassor

Par Bernard Vassor

....... Après l'exécution du premier condamné, la machine restée sur la place du Carrousel reprit du service le 22 août, après le premier jugement du "Tribunal criminel", la Commune insurrectionnelle du 10 août, prenait l'arrêté reproduit sur l'affiche ci-dessus. Le 27 du même mois Charles Henri prit la décison de transporter "le rasoir national" sur la place de grève pour raccourcir trois faussaires. Le bourreau obtint du Conseil général la construction d'un second appareil. Grâce à la délation, et aux visites domiciliaires, les prisons furent abondamment alimentées. Deux machines seront-elles suffisantes ? "La bourrique à Sanson" commença alors sa marche funèbre, les nobles, les riches, les pauvres, les Hébertistes, les Girondins, les jeunes, les vieux, "pendus aux crocs sanglants du charnier populaire" furent livrés au conducteur de "la bourrique assoifée de sang". On imagina, pour aller plus vite des "appareils ambulatoires" (comme celui qui se trouve au musée Carnavalet). Ce qui permit à Charles Henri de voyager en province. Des magistrats, infatiguables, et des juges, ne craignaient pas de rappeler leur patriotisme en faisant suivre leur nom, comme le docteur Roussillon : du terme "Juge guillotineur".