" Curieuse histoire que celle que nous raconte Annie Cohen. Si l’on a déjà pu souvent lire le journal de bord de l’écriture d’un roman, on a rarement eu l’occasion d’avoir droit à celui qui aurait trait à la vente de La Voiture en usage dans la famille de l’auteur ! Nous nous retrouvons pris dans l’émotion qui travaille à plein la narratrice : le jour où elle doit remettre à son éditeur le manuscrit de son dernier ouvrage, c’est aussi le moment qui a été choisi pour porter à la casse l’antique Alfa Romeo rouge du couple. Et nous voici embarquer dans l’histoire de la cession d’une voiture qui en a vu des aventures : que de souvenirs associés à ce tas de ferraille. Notre narratrice nous emmène en banlieue, où se trouve le garagiste choisi pour être la destination finale de la voiture. Nous nous retrouvons donc à Gentilly.
La cession du véhicule semble se faire comme de coutume : « signature sur carte grise barrée ». Mais, au cours de ce premier chapitre, c’est moins l’atmosphère du garage de Gentilly et la scène de cette séparation qui nous sont décrits que tous les petits tours que le couple a pu faire au volant de l’Alfa rouge. La narratrice se retrouve à conduire la voiture à la casse alors qu’elle n’y connaît absolument rien en voiture. C’est son compagnon, César, qui était l’unique conducteur du véhicule tant aimé. Et pourtant, ou peut-être en est-ce là l’explication, il s’éloigne lorsqu’il s’agit de se débarrasser de l’Alfa chérie, préférant affecter sa femme à cette tâche difficile." La suite à la page : http://www.actualitte.com/dossiers/385-Alfa-Romeo-Annie-Cohen-Zulma.htm