Myélome multiple

Publié le 28 janvier 2009 par Marieclaude

Le myélome multiple est une forme rare de cancer qui apparaît dans les plasmocytes (un type de globules blancs). Les plasmocytes sont fabriqués dans la moelle osseuse. Leur rôle est de produire des anticorps qui aident à combattre les infections.

Dans les cas de myélome multiple, de grandes quantités de plasmocytes anormaux (cellules myélomateuses) sont produites. Ces cellules fabriquent ensuite des anticorps anormaux qui ne fonctionnent pas adéquatement. À mesure que les cellules myélomateuses se multiplient, elles remplacent les globules rouges et causent l'anémie. Ainsi, la moelle osseuse peut difficilement produire les globules blancs normaux dont l'organisme a besoin pour lutter contre les infections.

Les cellules myélomateuses peuvent attaquer les os, causant des douleurs et augmentant le risque de fêlures et de fractures. Elles risquent également de perturber le fonctionnement des reins et du système nerveux.

Le myélome multiple n'est pas attribuable à une cause unique, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte :

  • âge (le myélome est surtout diagnostiqué chez des personnes de plus de 50 ans);
  • sexe (cancer plus fréquent chez les hommes que chez les femmes);
  • ancêtres d'origine africaine ;
  • antécédents familiaux de myélome multiple;
  • exposition à de fortes doses de radiations.

Les troubles du système immunitaire ainsi que l'exposition à des produits chimiques utilisés en agriculture et dans l'industrie pétrolière font présentement l'objet d'études et pourraient être des causes possibles du myélome multiple.

Le myélome multiple peut parfois survenir en l'absence de tous ces facteurs de risque.

Il n'est pas rare que les personnes atteintes de myélome multiple ne présentent aucun symptôme. Dans bien des cas, la maladie est diagnostiquée lors d'une analyse sanguine de routine. Comme le myélome affecte les os de la colonne vertébrale, un symptôme courant est une douleur au dos. D'autres os peuvent également être touchés, comme les côtes, le cou ou le bassin.

Les autres symptômes du myélome multiple sont les suivants :

  • sensation de faiblesse et de grande fatigue
  • ecchymoses
  • saignement inhabituel - habituellement par le nez ou les gencives
  • pâleur
  • perte de poids
  • infections fréquentes, habituellement au niveau du thorax
  • vision trouble
  • fractures
  • enflure des jambes
  • perte d'appétit, nausées et vomissements
  • confusion, désorientation, difficultés de concentration
  • faiblesse musculaire, diminution des réflexes musculaires
  • «rapetissement», voûtement de la colonne vertébrale
  • modification ou perte des sensations
  • maux de tête, étourdissements
  • plaques mauves sous la peau

Les signes et symptômes décrits ci-dessus ne sont pas nécessairement annonciateurs d'un myélome multiple; ils peuvent en effet avoir d'autres causes. Pour en avoir le cœur net, il est important de consulter un médecin.

Comment le myélome multiple est-il diagnostiqué?

Avant d'envisager l'éventualité d'un myélome multiple, votre médecin vous a interrogé sur votre état de santé et vous a examiné. Il faut généralement effectuer un certain nombre de tests spéciaux pour confirmer un diagnostic de myélome multiple. En voici quelques-uns :

Techniques d'imagerie

Tests (radiographie par rayons X, échographie, tomodensitométrie [TDM], imagerie par résonance magnétique [IRM] et scintigraphie osseuse) permettant d'effectuer un examen approfondi des organes, des tissus et des os. Ces examens peuvent causer de l'inconfort, mais ils ne sont généralement pas douloureux.

Analyses sanguines

Prélèvement d'échantillons de sang dans le but de vérifier le nombre et l'apparence des différents types de cellules sanguines et d'évaluer le fonctionnement des organes. Les résultats peuvent révéler des anomalies et la présence possible d'un cancer. Dans les cas de myélome multiple, le sang ou l'urine peuvent contenir des protéines anormales (comme la protéine M ou la protéine de Bence Jones). Il arrive également que les concentrations de calcium dans le sang soient supérieures aux valeurs normales.

Biopsie

Intervention généralement requise pour établir avec certitude un diagnostic de cancer. Elle consiste à prélever des cellules ou des tissus afin de les examiner au microscope. Si les cellules sont cancéreuses, il faudra ensuite déterminer leur vitesse de prolifération.

Il existe de nombreux types de biopsies. Lorsque les circonstances l'exigent, il est possible d'extraire, à l'aide d'une aiguille spéciale, un échantillon de moelle osseuse dans un os afin de l'analyser. Cette intervention (ponction de moelle osseuse) doit être pratiquée sous anesthésie locale.

Stadification du myélome multiple

Une fois que le diagnostic est confirmé, il faut déterminer le stade du cancer pour choisir le traitement le plus efficace. Le stade d'un cancer dépend de la taille de la tumeur et de son degré de propagation.

Le système de classification le plus utilisé pour définir le stade d'un myélome multiple est celui de Durie-Salmon. Il repose sur des analyses de laboratoire qui révèlent s'il s'agit d'un myélome multiple de stade I, II ou III. Demandez à votre médecin de vous indiquer quel est le stade de votre cancer et de vous expliquer ce qu'il signifie dans votre cas.

Quels traitements devrai-je recevoir pour le myélome multiple?

Lorsque vos médecins connaîtront le type et le stade de votre cancer, ils pourront déterminer quel traitement sera le plus efficace pour ce type de cancer ainsi que tout autre problème de santé que vous pourriez avoir.

Vous serez invité à participer au choix final des traitements.

Les personnes atteintes d'un cancer reçoivent souvent une combinaison de traitements. Pour le myélome multiple, le traitement peut inclure les éléments suivants :

  • chirurgie;
  • greffe de moelle osseuse;
  • thérapie biologique;
  • radiothérapie

Pendant le traitement

Voyez comment vous pouvez atténuer et contrôler la douleur de même que l'inconfort, les effets secondaires et le stress pendant que vous suivez vos traitements contre le cancer.

Essais cliniques

Les essais cliniques sont des études scientifiques ayant pour but d'évaluer de nouvelles méthodes de prévention, de traitement du cancer et de réduction des effets secondaires. Demandez à votre médecin s'il existe un essai clinique qui pourrait constituer une option de traitement dans votre cas.

Traitements complémentaires et parallèles

Certaines personnes ont recours à des traitements complémentaires ou parallèles en plus ou au lieu des traitements ou des médicaments classiques. Si vous optez pour l'une de ces approches, dites-le à votre médecin car elle pourrait avoir des effets sur vos tests ou vos traitements.

Soutien

Chaque personne vit une situation unique face au cancer. Toutefois, quelle que soit la vôtre (cancer nouvellement diagnostiqué, traitement en cours ou rôle d'aidant auprès d'une personne atteinte de cancer), vous devrez probablement régler de nombreux problèmes pratiques, prendre des décisions difficiles et gérer toute une gamme d'émotions.

Services

Obtenez plus d'information sur l'aide pratique à votre portée, par exemple le transport au centre de traitement, les groupes d'entraide et les services communautaires

Que dois-je également savoir sur le myélome multiple?

Il est important que votre médecin surveille régulièrement l'évolution de votre état, même lorsque votre traitement sera terminé. Au début, les visites de suivi auront lieu tous les trois mois, et pourront ensuite être espacées. Votre médecin vous recommandera des visites périodiques pour évaluer votre état de santé général, mais n'hésitez pas à prendre rendez-vous immédiatement si vous constatez des signes inhabituels ou inquiétants.

On pourrait vous recommander de boire beaucoup de liquides et de suivre une diète spéciale pour protéger vos reins et maintenir les quantités de calcium dans votre organisme à des valeurs normales

Réduisez votre risque personnel de cancer

Réduire son risque personnel de cancer, c'est agir concrètement de manière à prévenir l'apparition de la maladie. Votre style de vie de même que votre environnement de vie ou de travail peuvent avoir un effet positif ou négatif sur ce risque. Il faut toutefois savoir que même une personne « à faible risque » peut éventuellement avoir un cancer, tout comme une personne « à risque élevé » n'en sera jamais atteinte.

Un risque faible ne signifie pas que vous n'aurez jamais le cancer, mais qu'il est peu probable que vous en soyez atteint. Un risque élevé signifie que les probabilités de développer un cancer sont plus grandes mais pas absolues.

Le cancer n'est pas attribuable à une seule cause, mais certains facteurs pourraient accroître le risque qu'une personne en soit atteinte. C'est ce que l'on appelle des facteurs de risque. Certains facteurs de risque sont impossibles à modifier, par exemple :

  • l'âge;
  • les antécédents familiaux de cancer (hérédité).

Certains facteurs de risque sont liés à des habitudes quotidiennes que vous pouvez changer. Par exemple, vous pouvez faire les choix suivants :

  • Ne pas fumer et éviter la fumée du tabac;
  • Adopter un régime alimentaire sain;
  • Faire de l'activité physique tous les jours;
  • Maintenir un poids santé;
  • Limiter votre consommation d'alcool;
  • Réduire votre exposition aux rayons ultraviolets (UV) du soleil ou des appareils de bronzage artificiel, par exemple les lits de bronzage;
  • Bien connaître votre corps et signaler tout changement à votre médecin ou à votre dentiste;
  • Suivre les règles de santé et de sécurité lorsque vous utilisez des produits dangereux à la maison ou au travail. 

Bonne journée,

Marie claude

ref: Service-vie.com