"L'eau et l'assainissement en Afrique Australe : approches novatrices pour mobiliser les ressources hydriques", est le thème d'une rencontre qui était organisée du 10 au 13 décembre à Lusaka (Zambie), à l'initiative de la Commission économique pour l'Afrique (CEA).
Cette réunion, à laquelle ont participé des experts en eau, des institutions publiques, des organismes sous-régionaux, les représentants du secteur privé et les institutions de la Communauté de développement d'Afrique Australe (SADC), examinait les moyens d'optimiser les modes de gestion de l'eau et d'intensifier les campagnes de sensibilisation à l'importance de cette denrée vitale, le but étant d'accélérer la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en matière d'eau et des engagements de développement durable en Afrique Australe.
Cette rencontre, initiée notamment par la Banque africaine de développement (BAD), se voulait une opportunité d’échanger les points de vue sur le rôle stratégique du plan de gestion d'eau et d'assainissement (Wasat) dans la concrétisation des projets nationaux, sous-régionaux et régionaux, d’identifier les problèmes et les défis en vue de mettre en place une stratégie efficace pour une utilisation meilleure des ressources hydrauliques dans cette région, où les ressources en eau sont inégalement réparties, indique un communiqué de la CEA.
L'Afrique Australe est confrontée à des pénuries d'eau souterraine potentiellement graves, qui mettent en péril non seulement la vie de ceux qui en dépendent directement, mais aussi le développement continu des acteurs économiques de la région.
Les pays de cette région doivent faire face à des contraintes considérables qui freinent leur croissance économique future à cause notamment de l'insécurité de l'approvisionnement en eau. De plus, les ressources en eau souterraine constituent le fondement de l'approvisionnement rural en eau et représentent le moyen de subsistance pour les communautés pauvres.
Dans cette région, la gestion durable de l'eau se concentre actuellement sur les bassins fluviaux en tant qu'unité de gestion. Cette politique est confrontée à un autre défi à savoir la conversion pluie-débit. Cependant, l'Afrique Australe a naturellement un taux de conversion pluie-débit faible, ce qui affecte aussi bien les débits fluviaux d'eau de surface que la recharge des nappes souterraines. Sur toute l'eau de pluie tombée au sol au cours d'une année moyenne, seule une petite portion est convertie en eau coulant dans les fleuves.