Adam casse la télé # Semaine n°16 (du 18.01 au 26.01)

Publié le 28 janvier 2009 par Blabla-Series

Non, Adam n’a pas été enrôlé par un escadron de la mort au Chili. Il n’a pas non plus mangé aux chandelles pendant plusieurs jours en suppliant le Dieu EDF. Je pourrais évoquer pour excuse Kate Winslet ou la cathédrale Notre-Dame mais vous n’êtes pas dupes, en bons juges sériels tout-puissants et intolérants que vous êtes. Alors, il plaide coupable, ce retard est simplement impardonnable. Adam regardera l’intégrale de Smallville pour tirer une bonne leçon de ses erreurs.

(Cette manie de parler de soi à la troisième personne est-elle aussi exaspérante que le dernier épisode d’Ugly Betty ? A méditer)

En attendant, retour sur cette bonne seizième semaine, riche en nouveautés.

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Dimanche 18.01

United States of Tara (1.01 Pilot) Avec une telle série (déjantée et séduisante), la grande Toni Colette (Muriel, The Hours) va enfin bénéficier de la reconnaissance qu’elle mérite. Parce que polyvalente, amusante et touchante, cette multi-Tara s’annonce très attachante. Vivo Diablo.

(8.5/10)

Big Love (3.01 Block Party) Le simple revisionnage du générique est suffisant pour légitimer l’écriture d’une mini-review dithyrambique, über-ampoulée à propos de la série. Conscient de l’effet démesuré que me procure cette série, l’absence des trois fascinantes sister-wives pendant plus d’un an et demi s’étant faite douloureusement ressentir, procédons par ordre dans le choix des arguments « ce season premiere était très bon ». Le sentiment de reprendre pile là où la seconde saison s’était achevée a été plus qu’évident. Malgré tout, un an et demi d’attente, c’est sacrément long. Pourtant, la série a réussi à reprendre le fil des histoires des Henrickson (Nicky en paria, le casino, les commérages de voisinage) et en annoncer de nouvelles (le frère de Bill dans la rue, le cancer de Barb). Et le résultat est toujours aussi frappant, solide, riche et prenant. A l’image du jeu de Grace Zabriskie et de tous les autres.

(9/10)

Desperate Housewives (5.13 The Best Thing That Could Have Happened) Pour le 100e épisode de la série, les housewives se réunissent à l’occasion du décès de leur handyman de quartier, Eli Scruggs. L’homme nous est inconnu, mais la plus grande force de l’épisode est de rendre le personnage en une demi-heure attachant et sa mort émouvante. Malgré la panoplie de bons sentiments déployés, l’épisode s’est concentré sur le passé de chaque housewive avec fidélité. Le temps de 42 minutes, le spectateur a retrouvé les Van de Kamp, Young (Brenda Strong manque terriblement à la série) et autre Scavo en cloques. Chacune avec son tempérament, sa personnalité et son fardeau. En hommage, il était difficile de faire mieux que cet épisode, qui a réussi à capturer l’esprit original de la série en alliant l’humour, la dramédie et le soap de Desperate Housewives.

(9/10)

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Lundi 19.01

Gossip Girl (2.16, You’ve Got Yale !) L’épisode idéal pour nous faire aimer l’univers de Gossip Girl. Lorsque l’épisode débute par une référence à Gilmore Girls, Blair se targuant d’être meilleure que Rory pour Yale, difficile de résister.

Un cadre new-yorkais fancy, une mise en scène rythmée et inspirée, du coup-bas blairien, de la moralité sérenienne, des répliques corrosives et un happy ending de bon goût, l’épisode réunissait les atouts de Gossip Girl et a eu le mérite de lancer un arc « Blair compte se venger » absolument alléchant.

Et c’est officiel, Blair ne ressemble plus à une catin lépreuse des bas quartiers. Ca, c’était pour l’anecdote constructive.

(9/10)

The Big Bang Theory (2.13 The Friendship Algorithm) Sheldon, rien que Sheldon. La série repose maintenant uniquement sur lui et l’épisode, sur ses théories sur l’amitié. Simple mais jouissif.

(8/10)

How I Met Your Mother (4.13 Three Days of Snow) L’épisode se voulait malin, witty et tout et tout, mais le résultat a été sacrément raté. Grâce à cette fausse bonne idée et ces anecdotes créées de toutes pièces histoire de flashbacker un maximum, les auteurs de HIMYM lassent, la série ne produit aucune surprise et n’amuse même plus.

(4/10)

Worst Week (1.13 The Puppy) La série ne donne plus l’impression d’être un concept étroit sur pattes, se complaisant dans une suite de gags balourds tous moins fins les uns que les autres. La série fait sortir ses personnages (et la situation globale) de leur caricature et propose des épisodes tous davantage convaincants, principalement grâce à Nancy Lenehan.

C’est certain : faire vomir le héros sur un chiot à peine né tout en insistant sur la chute du scrotum pendant un accouchement paraît être « the ewww-est thing ever » et consacrerait la série dans le genre des sitcoms dégueus. Et pourtant, non : l’épisode réussit à rester digne et mignon. Nancy Lenehan, je disais.

(7/10)

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Mardi 20.01

Fringe (1.11 Bound) Après un mois d’attente, Fringe nous revient avec un épisode-spectacle pop-corn qui nous offre du grand Olivia Dunham. D’abord placée sur la corde raide, Olivia tente, avec ferveur, de démanteler le réseau qui a tenté de la kidnapper : duels, coups de feu, jurons, intimidations psychologiques et airs vengeurs, Olivia Dunham est en très grande forme dans cet épisode. L’héroïne se déride, laisse parler sa conscience, dévoile sa vie privée, la star du show, c’est bien elle.

Avec une fin quelque peu intrigante qui distille des éléments essentiels pour la suite (on l’espère du moins), Fringe semble se mettre sur la voie de la « résolution ». Le suspense entretenu, l’intrigue Fringe en exergue, l’haleine coupée, le spectateur croit en une suite über- époustouflante.

(8/10)

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Mercredi 21.01

 

Old Christine (4.14 What Happens in Vegas is Disgusting in Vegas) Cet épisode spécial Vegas –un passage obligé pour toutes les sitcoms américaines- pourrait bien ne pas rester dans les annales des meilleurs épisodes Vegas, la faute à l’histoire des mâles de Old Christine, niaiseuse et inintéressante. L’aventure Vegas en elle-même était drôle et pétillante.

(7.5/10)

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Jeudi 22.02

Skins (3.01) Sans l’étiquette Skins, la somptueuse (mais un peu slut) Effy et les quelques éléments de la première série, l’impression de ce season premiere aurait-elle été moins positive ? Simple teen-show stylé misant sur un ton cynique gentiment sex, drugs and rock n’ roll quelque peu dépassé ? Ou véritable suite ayant un propos à venir sur la jeunesse anglaise grâce à des personnages d’emblée intéressants comme Emily ? Le mystère reste entier, le divertissement assorti de clichés, lui, a été au rendez-vous.

(7/10)

The Office (5.12 Prince Family Paper) Deux histories distinctes : l’une autour des employés de Dunder Mifflin qui débattaient sur « Is Hillary Swank hot ? », étrange et déconcertante. Vraisemblablement original et inédit mais sans grande drôlerie.

L’autre, menée par le duo Michael/Dwight, classique mais à la hauteur de la complicité bizarroïde entre les deux énergumènes.

Le triangle amoureux et les nouvelles résolutions prises par Andy et Dwight concernant Angela ont été complètement mis de côté voire apparemment archivées, la série ne gère pas toujours la conciliation drama pur-humour caustique.

(6/10)

30 Rock (3.09 Retreat to Move Forwad) Liz Lemon est une geek aux répliques d’anthologie (suis-je le seul à vouloir les noter et les mémoriser ?), Jenna : une Janis Joplin et une femme fatale maladroite hilarante. La série aime malmener les codes admis en comédie et proposer un schéma inverse, c’est encore le cas ici (Jenna et le Gros Tout Moche)

L’épisode était une réussite totale.

(8/10)

Ugly Betty (3.12 Sisters on the Verge of a Nervous Breakdown) Un retour particulièrement raté pour Betty la Moche. L’épisode précédent avait pourtant réussi à émouvoir sans trop en faire. Dans cet épisode tire-larmes dans lequel la famille Suarez se jette les reproches mélo à la figure, c’est complètement raté. Seules histoires convenables de l’épisode : le rapport entre Marc et Willie qui sort des senties battus et l’attention portée sur Suzuki ou l’art de démanteler le cliché sur ce personnage fantasque.

(5/10)

Grey’s Anatomy (5.13 Stairway to heaven) Que tous ceux qui aiment haïr Meredith se manifestent. Parce qu’elle n’est pas seulement la plus intéressante, la plus réaliste et la plus complexe des docteurs du tout Seattle Grace, c’est aussi un personnage qui croit en ses valeurs et ses conceptions. Défendre le condamné à mort envers et contre tous n’est peut-être pas la meilleure chose qui soit mais le jeu de l’actrice (que je déclare à qui veut l’entendre : talentueux et pas fade pour un sou) d’abord tout en retenu puis tout en sanglots a été une vraie révélation (ouvrons les vannes lacrymales ensemble et glorifions Meredith Grey, qui en est ?)

La storyline d’Izzie aura mis le temps mais il est possible que l’intérêt de cette intrigue soit –bientôt- manifeste (laborieux). Toute la partie sur l’enfant en péril, l’hystérie de Miranda, elle, avait ce je ne sais quoi (galore) de dérangeant et voyeuriste. Mais l’épisode était sous-tension, nerveux, avec ce sentiment de profondeur de plus en plus rare.

(7/10)

Kath & Kim (1.11 News) Peut-être l’épisode le plus flatteur pour Selma Blair qui parvient à densifier son jeu. La nouvelle lubie de Kim de devenir présentatrice télé ravira tous les amateurs de cette cheap (mais attachante) girl. L’occasion aussi pour Kath et Kim de sceller leur trashy complicité.

Malgré cette bonne storyline, l’intrigue de « Little Debbie » a eu un effet néfaste sur l’humour de l’épisode, à quand la mort de Carl ?

(6.5/10)

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News internes de la semaine

Lost arrive bientôt sur Blabla. Dans trois jours, un peu de patience que diable.

Brothers & Sisters et Privileged sont officiellement en hiatus sur Blablache. J’ai voulu faire une blague tendancieuse mais des enfants malades lisent peut-être cette page.

En brayfe cette semaine, du grand Big Love, du Desperate Housewives pour marquer le coup, du Gossip Girl voire du Skins en dosette.

Et vous ? Dites-moi !