Après le PS mardi, le peuple français dépose une motion de censure !

Publié le 28 janvier 2009 par Pierreregnault
La France gronde. Elle ne supporte plus les injustices, le paquet fiscal pour les riches, les milliards sans contrôle pour les banques, la montée du chômage et la précarité pour les plus faibles. La manifestation du 29 janvier à l'appel de 8 organisations syndicales doit être - sera - massive. Le pouvoir sarkozyste doit comprendre qu'on ne maltraite pas impunément les Français.

La France est entrée en crise économique et sociale. C'est une crise mondiale qui démontre à quel point l'école de pensée ultra libérale (Milton Friedman) est une catastrophe pour le monde entier.
Car ce qui est en jeu et en marche c'est la déstructuration totale de la société française. Qu'il faille réforme, adapter, moderniser les services publics, tout le monde en est d'accord. Moi le premier. Mais ce que le pouvoir sarkozyste veut faire c'est affaiblir suffisamment les services publics pour que ces services soient pris en charge - dans la mesure où ils sont rentables - par le privé.
  
L'hôpital au plan national va mal, très mal. Ce qui s'organise c'est le transfert de ce qui est rentable au privé. Mais ce qui est derrière c'est de plus en plus une médecine à deux vitesses où seuls ceux qui en ont les moyens pourront se faire soigner. La sécurité sociale n'a jamais été autant déficitaire (elle était bénéficiaire sous Jospin) et nombre de Français ne peuvent plus se soigner même avec la CMU !
L'école est et reste le pilier de la République. La moderniser oui, la faire évoluer, bien sûr, mais la fragiliser non !
L'avenir d'un Pays c'est l'éducation, l'enseignement supérieur et la recherche. Dans ce domaine la stratégie est assez simple : désengagement de l'Etat sous couvert d'autonomie des universités, remise en cause des IUFM et peut-être des IUT. On ne veut plus financer et on refile le bébé aux universités ou aux collectivités que l'on fragilise également.
Une preuve : depuis cette année les dotations globales de l'état aux collectivités diminuent. Elle se voient par ailleurs limitées dans leur recettes fiscales et transférer des charges sans compensations financières suffisantes. On veut les fragiliser par une réforme qui a d'abord des arrières pensées électorales : reprendre des Régions à la gauche.
Les communes doivent assumer le service minimum en cas de grève dans les écoles parce que le pouvoir n'est pas capable de l'organiser en son sein !
Le Ministre Darcos que j'ai rencontré récemment - au titre de la fédération des villes moyennes - a en effet reconnu que nous avions raison de demander que, si l'état veut un service minimum, c'est à lui de réquisitionner son personnel pour le faire, comme dans les hôpitaux ou les transports. Pour aussitôt admettre que - le Ministre lui-même - l'éducation nationale était incapable de le faire. C'est la raison pour laquelle il s'est tourné vers le collectivités locales !
Je ne conteste pas que pour certaines familles un tel accueil minimum est précieux. Des familles qui travaillent, des femmes seules avec des enfants, sans famille, sont obligées de prendre des congés en cas de grève. La ville de La Roche met en oeuvre les lois de la République et le fera, y compris ce service minimum d'accueil qui est un moyen de faire porter les coûts politiques d'une mesure par d'autres que celui qui la décide.
Mais pour le 29 janvier ce sera impossible. Je viens d'avoir l'information selon laquelle le taux de grève à la Roche serait de 72,10 % ! Le besoin théorique d'encadrants pour le nombre d'enfants concernés serait de 174 !

Je sais par ailleurs que le taux de grévistes, dans les services de la ville qui pourraient organiser l'accueil, sera sans doute de 86 %
Comment, dans ces conditions, organiser un service d'accueil en toute sécurité ? Monsieur le Ministre Darcos, qui m'a semblé assez marqué et désabusé par la situation actuelle, a lui-même reconnu en ma présence que ce sera très difficile, voire impossible pour les villes en cas de grève massive. Il a raison !
La grève sera semble-t-il massive : ce sera la motion de censure du peuple au gouvernement, l'exacte réplique de celle des socialistes à l'Assemblée Nationale cette semaine.