Bonne année du Bœuf !

Publié le 01 février 2009 par Argoul

Que cette année 2009 vous apporte, à vous et aux vôtres, tout ce que vous espérez :
Ora, (santé) sans laquelle on ne peut rien entreprendre.
Moni, (argent) qui facilite bien des choses.
Tere, (voyage) pour découvrir le monde et les Autres.
‘Oa’oa (joie).

KUNG HI FAT CHOY le 26 JANVIER 2009
Que l’année du Boeuf vous soit profitable.
Pas jeter ses ordures, réveillonner ou jeûner, se laver avec une infusion de feuilles de pamplemoussier pour enlever toutes les mauvaises choses de l’année passée. Tels sont les conseils de ma Chinoise.
Ayant élagué mon kumquat samedi en sa compagnie, je suis « autorisée » à utiliser la tisane de feuilles de kumquat pour mes ablutions afin de repartir du bon pied en compagnie du Bœuf.

VENDANGES TAHITIENNES

Une bonne nouvelle pour les lecteurs du blog intéressés par le vin de Rangiroa. Les premières vendanges de l’année ont commencé. Les raisins sont magnifiques. Le vin aurait un bon équilibre. Les vendangeurs de Rangi sont heureux d’être les premiers vendangeurs de l’année, avant tout le monde ! Et le climat ayant été très favorable l’an passé, il y aura probablement TROIS vendanges cette année - au lieu de deux.

TOUJOURS DU KAVA
Argoul a écrit un article intéressant sur son blog sur ce sujet. Me permet-il d’y ajouter quelques lignes supplémentaires ?

Le nom d’abord : AVA à Tahiti et Samoa, KAVA ou AVA aux Marquises, AWA à Hawaï,  YAQONA aux Fidji.

Les Polynésiens, avant l’arrivée des Européens, ne connaissaient qu’une seule boisson enivrante, préparée en mâchant les racines fraîches du PIPER METHYSTICUM et en délayant dans l’eau le résultat imprégné de salive. Cet arbuste pousse spontanément dans les vallées humides. Autrefois, il était cultivé sur un terrain légèrement pentu pour éviter aux racines de souffrir d’un excès d’humidité.
Aux Marquises, on cultivait encore le kava vers 1920. La racine de kava pèse entre 1 et 2 kg, mais peut en atteindre 10 ! Blanche à l’intérieur ou jaune citron, elle est pleine, son épiderme gris.

Autrefois, c’était les jeunes filles qui mâchaient les racines fraîches. Les amas fibreux, imprégnés de salive étaient recueillis dans un grand plat de bois, UMETE. Puis délayés dans une quantité d’eau et pressés entre les mains. Le breuvage était servi rapidement après sa préparation. L’aspect est peu engageant, couleur café au lait. Sa saveur d’abord douce devient piquante puis amère.

Aux Marquises, deux bouchées délayées dans un verre d’eau constituaient une dose normale, ivresse garantie en vingt minutes ! Quatre bouchées dans un verre d’eau, c’était l’ivresse instantanée ! L’analyse chimique de la racine de AVA avait été réalisée à Tahiti par Gilbert CUZENT, pharmacien de marine, en 1857. Il en isola un principe neutre, non azoté, cristallisé, n’appartenant pas au groupe des alcaloïdes auquel il donna le nom de KAVAHÏNE. Il trouva aussi une oléorésine de couleur jaune à laquelle le Ava serait redevable de ses propriétés anti-gonorrhéiques et anti-leucorrhéiques ainsi qu’une fécule à grains petits et arrondis. BORSCH, entre 1913 et 1933, isola cinq dérivés aromatiques de la racine de PIPER methysticum et établit leurs structures. Depuis 1963, H.J.MEYER de l’Institut de pharmacologie de l’Université de Fribourg en Briscau, a entrepris des études pharmacologiques sur les constituants pyroniques de la racine de ava et notamment sur KAVAÏNE, DIHYDROKAVAÏNE et DIHYDROMETHYSTICINE.
(Voir ‘Quelques plantes utiles de Polynésie Française et Raau Tahiti’ par Paul Pétard) – oui, ‘Pétard’, ne riez pas, il était prédestiné !

NINI EST MALADE
Nini, une tante d’E., handicapée mentale, ne parle pas mais  émet quelques sons, elle doit avoir une soixantaine d’années et est à la charge de la maman d’E.
Son travail, quand elle ne se sauve pas, est de ratisser les feuilles, de les entasser dans une brouette et  de porter le tout sur le tas à brûler.
Depuis deux mois, elle souffre d’une toux qui ne guérit pas.
«  Comment va Nini, E. ?
- Elle ne sait pas cracher !
- Le médecin est venu ? On l’a emmenée en consultation ?
- Elle ne sait pas cracher.
- Il faudrait peut-être une radio ? de la kiné respiratoire ?
- Elle ne sait pas cracher et tout est pourri là dedans (elle m’indique les poumons…) »



ANNIVERSAIRE DE RAY

Samedi, c’était l’anniversaire de Ray, le mari de la Chinoise. J’étais invitée.
Cela se passait au Cercle des Marins à Papeete, une soirée organisée par l’amicale des Ch’tis en Polynésie. Au programme couscous, galette des rois, café, danses, etc.
R. est Chinoise, Ray. Pied-noir d’Algérie né d’un père Corse et d’une mère Alsacienne  a vécu en Afrique noire et en Polynésie. Peu importe, c’était R. qui régalait et le prix lui avait paru raisonnable !
Nous étions quatorze à table (pas 13 !) et mélangés : Pied-noir, Chinoise, Popa’a, Antillais, Demis, Polynésiens.

L’ART  DE LA CONJUGAISON

En Polynésie, la conjugaison du français se réduit à sa plus simple expression pour beaucoup de locaux. DEVOIR : Toi le Popa’a, tu DOIS. VOULOIR : Moi le Polynésien,  je VEUX.

Sabine